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5 questions pour tout comprendre et décrypter la COP26 de Glasgow

Comme chaque année depuis 1995, la convention des parties (COP) réunit ses 195 chefs d’État signataires ainsi que des représentants de gouvernements, de villes, de régions et de parties prenantes non étatiques (entreprises, investisseurs, ONG…) présents pour négocier, adopter et mettre en œuvre des actions favorables à la situation climatique. Cette année, la 26e édition de l’événement se tient actuellement à Glasgow, en Écosse.


Lancée de 1er novembre, la COP26 qui durera deux semaines. Quels défis faut-il surmonter? Quelle puissance la France a-t-elle ? Quelle sont les perspectives ? Forbes répond à cinq questions pour vous aider à décrypter les enjeux et les actions des événements actuels.

 

 

1/ Quels sont les défis les plus importants de la COP 26 ?

Les résultats du  précédent sommet « n’ont  pas été à la hauteur des attentes » à déclarer le GIEC concernant la COP 25 de Madrid, le sommet de cette année a donc plusieurs défis importants.

L’enjeu sera dans une première mesure à rehausser  l’ambition climatique. Les signataires des accords des Paris (COP 21) vont devoir maintenir la hausse des températures en deçà des +2 degrés. Les pays qui n’ont pas encore participé doivent annoncer leurs nouvelles ambitions climatiques. 

La deuxième mesure à mettre en place est de finaliser les règles d’application de l’accord de Paris. L’article 6 de l’accord de Paris, prévoit d’autoriser  aux pays des mécanismes d’échange de réductions d’émissions pour atteindre leurs CDN. Pour que ces mécanismes commencent à fonctionner, une décision doit être prise par la communauté internationale. 

Pour la troisième mesure, le défi sera de mobiliser la finance climat. Les pays les plus développés se sont engagés, en 2009 à la conférence du climat de Copenhague, à mobiliser 100 milliards de dollars au profit des pays en développement pour la lutte contre les changements climatiques chaque année de 2020 à 2025.  Mais 10 ans plus tard , l’OCDE a publié des chiffres la somme n’a pas été atteinte.

La quatrième et dernière mesure de la cop26 est de renforcer l’agenda de l’action. https://www.nikeshoebot.com/nikeshoebot.com L’accord de Paris encourage les États à coopérer avec les acteurs non étatiques au sein d’un « agenda de l’action » rassemblant de multiples initiatives par grands secteurs d’activité, comme l’alliance solaire internationale.

 


2/ Pourquoi faut-il limiter l’augmentation de la température moyenne de la planète en deçà de 2 degrés ?

Ratifié par quasiment tous les États du monde, l’accord de Paris a pour objectif de limiter le réchauffement climatique aux plus bas degrés. cette température n’a cessé d’augmenter par rapport à l’ère préindustrielle.Elle doit être restreinte car elle a un impact sur nos vies et engendre les catastrophes naturelles que le monde a connues ces dernières années.

 

 


3/ Comment pouvons-nous agir pour atteindre l’objectif  d’être en dessous un  1,5 degré ? 

Afin d’atteindre l’objectif fixé par la convention des parties de Glasgow, les États peuvent prendre diverses dispositions. Par exemple, en supprimant les moteurs thermiques dans les transports et en passant progressivement aux véhicules électriques ou en soutenant l’industrie de la décarbonation ; notamment en développant la filière industrielle de l’hydrogène vert.

À Rome, les pays du G20 ont également convenu de cesser de subventionner les projets étrangers de nouvelles centrales électriques au charbon cette année.

 


 

Quelles sont les actions que La France  met en place pour lutter contre le réchauffement climatique  ?

La France occupe la 12e place du classement des pays les plus pollués au monde, un rang dont on ne peut pas se vanter.

Cependant l’hexagone a déjà engagé de nombreuses actions pour lutter contre le réchauffement climatique. En luttant contre la précarité énergétique, en  généralisant de la prime à la conversion des véhicules électriques et hybrides ou encore en accompagnant la transition énergétique. la France est un acteur majeur de la lutte contre le changement climatique. Comme son voisin allemand, l’objectif du pays est  d’atteindre la neutralité carbone sur son territoire avant 2050. Le chef de l’État actuellement à Glasgow, a appelé les pays qui émettent le plus de gaz a effet de serre (GES)  à redoubler d’ambition lors de cette Conférence des Parties.

Emmanuel Macron a également rappelé à la solidarité des États pour faire face au réchauffement climatique, Il a déclaré à être prêt à faire appel au » fonds monétaire international mobilisé, en plus de l’accord du G20, un tirage spécial » au profit des pays les plus pauvres.


 

Quels sont les pays qui polluent le plus et quels sont leurs engagements aujourd’hui ?

 

Les États-Unis, la Chine et la Russie sont les trois pays qui ont émis le plus de gaz à effet de serre de 1850 à nos jours. et pourtant ces trois grandes puissances ne brillent pas de leur engagement contre le réchauffement climatique. 

Pour les États-Unis, dès son investiture, le président Joe Biden avait réintégré l’accord de Paris pour limiter à 1,5°C la hausse moyenne des températures à l’horizon 2100. Pourtant, les réformes annoncées par le président des États-Unis   » build back better » (reconstruire mieux) qui devait être « le plus gros investissement jamais réalisé pour faire face à la crise climatique » ne verra peut-être jamais le jour. La réforme étant bloquée par le parlement faute de votes en sa faveur. Joe Biden a annoncé que les USA seront neutres en carbone d’ici 2050et que le pays qu’il gouverne réduira ses émissions de CO2 d’au moins 50 % par rapport au niveau de 2005 d’ici à 2030.

Alors que les relations sino-américaines semblent tendues, le président chinois Xi Jinping ne s’est pas rendu en Écosse, la Chine étant actuellement le pays qui  pollue le plus chaque année. La Chine a toutefois ratifié les accords de protection des forêts, le président a annoncé que la Chine cesserait de financer de nouveaux projets de centrales au charbon à l’étranger et Pékin s’est engagé par écrit, à atteindre la neutralité carbone «avant 2060».

Le président Russe Vladimir Poutine a annoncé qu’il ne serait pas présent à Glasgow sans plus d’explications. Le pays s’engage cependant  à réduire ses émissions de 30 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici à 2030 et promet d’être neutre en carbone d’ici 2060

<<< À lire également : Pourquoi la COP26 doit-elle être un succès ? >>>

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