Au bout de 7 ans d’existence, Carlili vit ses plus beaux jours. L’entreprise de location de voiture qui met le service au cœur de son business model vient d’annoncer une levée de fonds impressionnante. Vingt-quatre millions d’euros viennent d’être investis dans son développement. Interview avec Vincent Moindrot, PDG et fondateur de l’entreprise.
Vous avez créé Carlili avec l’idée que « dans le futur, la voiture ne se possédera plus, elle se louera« . Pouvez-vous nous expliquer votre vision ?
V. M. : Oui, chez Carlili, nous sommes persuadés que la possession automobile est synonyme de souffrance. Entre l’achat, la revente, l’entretien et les frais d’assurance, on considère que les Français ont de moins en moins besoin d’un véhicule au quotidien et que la voirie doit être réservée à d’autres choses que la voiture, comme le transport en commun ou aux vélos. On préfère donc proposer une alternative qui permet d’avoir accès à une voiture pour des besoins ponctuels, de plusieurs centaines de km.
De plus, il sera impossible dans l’avenir, selon moi, que tout le monde possède une voiture. On sera à un moment donné confronté à un problème de ressources et d’énergies. Sur le plan écologique et confort, la meilleure alternative est donc le partage.
Notre réel atout par rapport aux autres agences de location, c’est notre service. Nous proposons des voitures électriques de grande qualité et nous facilitons au maximum la location pour le client
Vous venez d’annoncer une première levée de fonds considérable. Est-ce que vous savez à quoi vous allez allouer cet investissement ?
V.M. : Oui, bien entendu. Cette levée de fonds va servir à développer Carlili. Dans nos axes de développement importants, nous voulons d’abord renforcer notre transition écologique et pour cela, nous avons décidé d’investir dans l’achat de flotte automobile 100 % électrique. Exclusivement des Tesla. Nous en avons déjà 75 et notre ambition est d’atteindre les 300 véhicules d’ici 2024. Aussi, nous avons pour objectif grâce à cette levée de fond d’être présents dans les grandes villes françaises. Nous sommes déjà présents dans la région Ile-de-France et la région lyonnaise. Nous voulons donc, d’ici septembre 2022, être présents dans les 15 plus grandes villes de l’Hexagone.
Comment vous positionnez-vous par rapport à votre concurrence ? Aux autres agences de location ou aux carsharing par exemple ?
V.M. : Nous n’avons pas de réelle concurrence. Le partage automobile entre particuliers peut-être une alternative, certes, mais les voitures sont peu souvent entretenues et électriques ; elles dépendent aussi des besoins de deux utilisateurs et ne sont donc pas forcément disponibles à la demande. Notre réel atout par rapport aux autres agences de location, c’est notre service. Nous proposons des voitures électriques de grande qualité et nous facilitons au maximum la location pour le client. Peu importe où il se trouve, nous lui déposons et nous récupérons la voiture de son choix. Nous nous adaptons aux différents besoins : utilitaires, citadines, etc.
Dans les mois/années à venir, verrons-nous Carlili à l’international ?
V. M. : Nous irons à l’international. C’est évident que nous voulons conquérir ce marché. Mais pour l’instant, notre principal objectif est d’être présents sur tout le territoire français qui est très profond et que nous voulons d’abord servir.
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