La nécessaire transformation des organisations est aujourd’hui une évidence. Cette nécessité naît des changements humains, et technologiques de notre monde.
Humains d’abord, la nouvelle longévité de l’homme, et de la femme, implique une modification assez radicale du rapport au temps. A 50 ans, nous devrions travailler encore plus de 10 ans, une tranche de vie assez longue pour que chacun se demande de quoi il a envie et ce qu’il ne veut plus, changeant ainsi la relation à l’entreprise. Cette évolution rapproche les plus âgés des plus jeunes, qui recherchent plus de sens, plus de marge de manœuvre, plus de congruence dans l’entreprise.
Technologiques, bien sûr, entre les machines qui nous permettent de tout faire partout, créant une organisation différente des interactions entre vie privée et vie professionnelle, aux machines qui nous remplaceront peut être, en passant par celles qui justement vont nous permettre de vivre mieux plus longtemps, notre monde est en train de vivre, pour reprendre les mots de Pierre Giorgini, « une transition fulgurante » dont nous ne savons pas vraiment évaluer touts les impacts à terme.
La conjonction de ces éléments de transformation impacte les organisations de plein fouet. Sans même parler des clients ou des usagers selon les cas, dont la posture et les attentes changent à vitesse grand V, rééduqués largement par ces nouveaux acteurs au service client impeccable !
Dans ce contexte, comment initier et conduire une transformation de l’organisation qui permette d’être plus adaptés à ce nouveau monde ? Et comment le faire avec une réelle probabilité de succès ? En devenant ostéopathe ! L’ostéopathie permet au corps de se guérir lui-même en éliminant les blocages, internes ou externes, à son fonctionnement normal, quelle belle définition parfaitement adaptée aux objectifs d’un projet de transformation !
La transformation émerge donc de l’interne.
Elle passe donc par l’appropriation, réelle et sincère, par les managers du processus. Elle devient leur projet, leur ambition, leur responsabilité, leur engagement. C’est le vrai travail de transformation, qui permettra à l’entreprise de ressembler plus au reste du monde, à ses clients !
Pour obtenir l’engagement des managers et que leurs équipes y croient et donc investissent leur énergie dans le processus, il faut absolument et impérativement une grande congruence dans l’entreprise.
C’est la condition sine qua non. Le bon vieux « nous disons ce que nous faisons et nous faisons ce que nous disons » doit s’appliquer au quotidien, partout et surtout lorsque cela est difficile et demande aux dirigeants. Les équipes y sont de plus en plus sensibles, capables de détecter toute incongruité et de s’en repaitre à loisir, comme preuve qu’il n’est pas utile de se mettre en mouvement puisque l’alignement n’est pas réel dans l’entreprise et donc la transformation pas vraiment voulue.
Car les résistances, ou plus simplement l’inertie, s’appuient d’abord sur tout doute sur l’intention réelle, sur toutes les fois où ce qui a été fait par un des dirigeants, qui qu’il soit, était différent de ce qui a été dit.
Aussi, pour réussir, il faut des dirigeants alignés, dans un collectif puissant et solidaire. C’est la première étape, indispensable et possible, et c’est à ce moment là, dans ces conditions là, que pourra s’initier une transformation qui réussira.
Magaly Siméon, membre du comex en charge de la protection sociale et des services, CNP Assurances.
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