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Qui est Omar Harfouch, le pianiste franco-libanais qui œuvre pour la paix ?

Omar Harfouch œuvre pour la paix

Homme d’affaires émérite et musicien virtuose, Omar Harfouch est sur tous les fronts. Mais ce qui anime l’entrepreneur libanais, qui grandit entouré par la guerre, c’est de faire passer un message de paix au monde entier à travers son piano. Rencontre avec un autodidacte parisien, venu tout droit du Levant.

 

Omar Harfouch grandit à Tripoli, au Liban, au cœur de la guerre civile qui ravage le pays. Élevé au sein d’une famille d’enseignants, Omar grandit en écoutant de la musique classique et se prend de passion pour le piano, qu’il apprend en autodidacte. À l’âge de 17 ans, le jeune libanais remporte un concours proposé par Gorbatchev qui lui offre une bourse et un ticket d’entrée au conservatoire de Moscou. Là, il part pour l’Ukraine, alors en pleine transformation après sa prise d’indépendance. Rejoint plus tard par son frère Walid, qui fait des études de journalisme, ils décident de rester en Ukraine malgré les difficultés économiques du pays au début des années 90, et créent le groupe de communication Supernova, la première radio FM de l’histoire de l’Ukraine.

 

Nomade du paysage audiovisuel

Véritables pionniers de la communication à Kiev, les frères Harfouch deviennent vite millionnaires. Walid à Kiev, et Omar à Paris, pour rapporter les innovations occidentales à l’Union Soviétique. « On est devenus les exportateurs de la télévision française en Ukraine », explique Omar Harfouch. L’affaire tourne pour la fratrie qui connaît un franc succès en interviewant des invités de grand prestige. Forts de leurs réussites, ils organisent le concours Elite Model Look en Ukraine de 1997 à 2000. Déclarant que « le milieu de la mode avait besoin d’une révolution », les frères Harfouch fondent une société basée à Genève chargée d’organiser en Ukraine des concours de beauté dont le jury est composé d’internautes pouvant voter directement sur Internet.

C’est en 2006 qu’Omar Harfouch se fait connaître du grand public en France en participant à l’émission de télé réalité « Je suis une célébrité, sortez-moi de là ! » au profit de Reporters sans frontières. Peu après, avec Endemol, il organise le concours Miss Europe, initialement présenté sur TF1 mais que la chaîne avait décidé de vendre. Véritable nomade du paysage audiovisuel français et mondial, Omar Harfouch décide alors de prendre du recul. « J’ai réalisé que tout ce que je voulais faire, je l’avais déjà fait », explique l’entrepreneur. L’heure pour lui de se recentrer sur ses proches, et surtout, sur sa musique.

 

Le pianiste Omar Harfouch, en plein concert (Photo : Daniel Topic)

 

Le paix par la musique

L’entrepreneur retourne alors au Liban et se lance en tournée avec un petit orchestre, avec lequel il joue ses propres compositions. Il compose une série d’œuvres bien reçues par la critique et joue ensuite dans différents pays et souvent dans des ambassades françaises. Le 4 septembre 2020, Omar Harfouch rend hommage à Beyrouth, après les explosions qui ont ravagé la capitale libanaise, lors du premier concert organisé au Sénat français. Il présente à cette occasion sa nouvelle composition, Beyrouth, ne meurt pas. « Ce concert au Sénat m’a donné envie d’en faire plus. De faire passer des messages en jouant dans des lieux de pouvoir ». Au gré des conflits incessants qui perdurent depuis des années au Moyen-Orient, le pianiste veut transmettre un message de paix à travers son œuvre « Sauvez une vie, sauvez l’humanité ». Ce message, il le porte en le jouant à la Commission européenne de Bruxelles. « Ce soir là, j’ai compris que ce que je faisais avait un sens. J’ai donc décidé de composer un concerto pour la paix » pour piano et orchestre philarmonique, développe Omar Harfouch. « Quand on joue de la musique en transmettant des émotions positives et en parlant de paix, ceux qui se détestent tendent à s’adoucir et entendre le message ». Dans sa volonté de transmettre un message de paix au monde entier, Omar Harfouch présentera son concerto pour la paix, mais aussi la Fantaisie orientale en première mondiale orchestrée, le 18 septembre au Théâtre des Champs-Élysées. Deux jours plus tard, le pianiste Levantin, livrera un concert à Genève, pour l’ouverture de la Journée mondiale de la paix de l’ONU avant d’entamer une tournée européenne avec ses 60 musiciens.

 


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