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Quels Sont Les Pays Les Plus Prisés Des Entrepreneurs Français ?

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Désireux de déployer leurs ailes à l’international, les entrepreneurs français visent des destinations leur permettant d’atteindre leur pleine mesure le plus rapidement possible. Si « l’étape américaine » demeure incontournable, d’autres terres d’accueil sont de plus en plus prisées, comme le montre par le menu l’étude intitulée «  Start-up, PME et ETI, à la conquête  du monde », orchestré par Pramex International et les Banques Populaires.

Premier enseignement de cette étude qui peut sonner comme une évidence mais qui mérite néanmoins que l’on s’y attarde : start-up, PME et ETI ont des tableaux de marche singulièrement différents dans leur « conquête du monde ».  « Les start-up vont beaucoup plus vite à l’international et se déploient rapidement dans plusieurs pays du fait de la dimension mondiale de leur marché. Les Etats-Unis demeurent bien souvent une étape incontournable avec des implantations en Californie et de plus en plus sur la côte Est, à New York ou Boston. Les PME et les ETI procèdent plutôt étape par étape,  en ciblant d’abord l’Europe et les pays émergents ». Fort de ce postulat posé par André Lenquette, directeur général de Pramex international, il convient d’aller plus loin et de s’intéresser à quelques données chiffrées qui témoignent de la « vitalité » du savoir-faire français hors des frontières hexagonales.  Dans le détail, l’étude a été réalisée entre mai 2017 et février 2018 et recense les projets d’investissements réalisés à l’étranger par 204 start-up, 199 PME et 241 ETI françaises en 2017. Ce baromètre agrège ainsi des projets créateurs d’emplois par le biais de créations de filiales, de joint-ventures et d’acquisitions à l’étranger. 859 projets d’implantation ont été identifiés, dont 641 créations de filiale et 218 acquisitions, représentant un échantillon d’au moins 40 % de chacun de ces marchés.

Ainsi, en 2017, le nombre des implantations de start-up françaises à l’étranger a continué de croître (263 projets, soit une progression de 25% par rapport à l’année précédente). Cette tendance haussière se confirme également en termes de financement et autres levées de fonds puisque ce sont plus de 2,3 milliards d’euros qui ont été levés par ces jeunes pousses tricolores en 2017, soit une croissance de 15% par rapport à l’année 2016. Une solide performance. Quid désormais des destinations les plus plébiscités par les entrepreneurs ? Comme évoqué en préambule, les Etats-Unis maintiennent leur rang et font office d’étape incontournable puisque ce sont 16,4% des projets qui ciblent le pays de l’Oncle Sam. Comme mis en exergue par l’étude, ce sont d’ailleurs en majorité des entreprises de la French Tech (49%) qui choisissent le continent américain pour parfaire leur croissance. « Il n’y a pas d’effet Trump », explique André Lenquette. Et de poursuivre. « Son arrivée au pouvoir n’a pas modifié la perception qu’ont les entreprises françaises des Etats-Unis : une sorte de Graal à atteindre pour toucher le rêve américain ».  L’image d’Epinal de « l’American Dream » a encore de beaux jours devant elle, tant cette terre semble toujours autant liée à la réussite et au succès. 

L’Espagne en deuxième position

Sur le Vieux Continent, en dépit de la crise catalane qui a notamment engendré un exode de pléthore d’établissements bancaires, l’Espagne est devenue la première destination européenne pour les entrepreneurs français en 2017 avec 8,4% des entreprises françaises « testées » dans cette enquête qui ont pris « leurs quartiers » de l’autre côté des Pyrénées. L’Espagne relègue, dans le même temps, le Royaume-Uni, pourtant solide second l’an passé, sur la troisième marche du podium avec 7,1% de projets tricolores. Suivent l’Allemagne et l’Italie avec respectivement 6,9% e 5,8% d’entreprises françaises installées sur leurs terres. Le principal enseignement de cette « séquence » demeure la deuxième place de l’Espagne, même si le pays demeure (très) loin derrière les Etats-Unis. « L’Espagne est depuis longtemps un partenaire privilégié de la France. C’est le deuxième client de notre commerce extérieur après l’Allemagne. Depuis un an ou deux, il existe dans ce pays une dynamique économique assez forte et la proximité géographique joue en la matière un rôle majeur, sans oublier la qualité de vie », explique Sylvie Montout, chef économiste à Business France, citée dans l’étude.

En revanche, certains pays, et non des moindres, n’ont vraisemblablement pas la cote auprès de nos entrepreneurs qui semblent bouder les fameux « BRIC », (Brésil, Russie, Inde, Chine), des puissances en devenir et qui tiennent incontestablement entre leurs mains le futur de l’économie mondiale, à des degrés divers. «  Les entreprises qui s’implantent à l’international cherchent des marchés porteurs. Des marchés matures comme les Etats-Unis et des marchés en forte croissance. A cet égard, la Chine demeure toujours une zone d’attractivité forte car la demande y est encore solide. La Russie également, dans une moindre mesure, même si les barrières réglementaires et le contexte politique dans ces deux pays peuvent être parfois dissuasifs », développe Sylvie Montout. S’exiler pour gagner en compétitivité, un postulat loin d’être une idée reçue. Aux entreprises françaises d’amplifier le mouvement.

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