En 2018, selon l’observatoire de l’emploi des entrepreneurs, 50 185 dirigeants d’entreprise ont été placés en liquidation judiciaire. Pour la troisième année consécutive, l’association GSC et la société Altares dévoilent cette étude qui permet de dresser un portrait-robot de l’entrepreneur en difficulté.
Pour réussir, il faut parfois échouer. En 2018, selon la troisième édition de l’observatoire de l’emploi des entrepreneurs, 50 185 dirigeants ont vu leur entreprise placée en liquidation judiciaire. Un chiffre stable par rapport à 2017 (50 011) et en baisse par rapport à 2016 (51 500 liquidations). Mais « insoutenable », selon Anthony Streicher, président de l’association GSC. Réalisée par l’association, qui informe les patrons des risques liés à la perte d’emploi, et la société Altares, expert de l’information des entreprises, cette étude permet de suivre l’évolution du chômage et de la perte d’emploi chez les dirigeants.
Ainsi, l’âge médian de ces patrons confrontés à une liquidation judiciaire est de 46 ans, soit un an de plus que l’an passé. Dans le détail, 35,8% de ces patrons ont plus de 50 ans (+0,1% par rapport à 2017). Dans son communiqué, l’association souligne qu’il est d’autant plus difficile pour ces dirigeants de rebondir après la fin d’une aventure entrepreneuriale. Un constat intéressé pour l’association qui informe ces risques liés à la perte d’emploi et souscrit des contrats auprès de pools d’assureurs. Ce pourcentage baisse avec l’âge des chefs d’entreprise : 29,5% entre 41 et 50 ans, 24,8% entre 30 et 41 ans.
Chez les plus jeunes, un dirigeant sur dix en perte d’emploi a moins de 30 ans et le chômage des moins de 26 ans augmente de 6,7%. Notamment parce que les jeunes sont de plus en plus attirés par la création d’entreprise.
Les TPE sont les plus impactées
Alors, qui sont ces dirigeants impactés par la liquidation judiciaire ? Selon l’étude, 74,8% d’entre eux employaient moins de trois salariés, et sont essentiellement des artisans et commerçants (6 650), et des gérants de TPE. Pour plus de 57%, il s’agit d’une SARL avec 27 919 patrons en perte d’emploi. Et les entreprises au chiffre d’affaires inférieur à 500 000 euros sont les plus vulnérables.
Quant à la répartition territoriale, l’étude montre que 23% des liquidations sont situées en Île-de-France, 12% en Rhône Alpes Auvergne et 10% en PACA.
A noter qu’en 2018, plus de 691 000 entreprises ont été créées, selon les chiffres de l’Insee, notamment des micro-entreprises (+28%).
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