Mathilde Hébert (co-fondateurs de Ma Petite Planète) : « Nous nous sommes lancé le défi de rendre l’écologie aussi fédératrice que le sport »

Ma Petite Planète (MPP pour les intimes) est un jeu écolo par équipes proposant des défis écologiques à réaliser entre amis, collègues, famille pendant 3 semaines.

Quel est le principe de Ma Petite Planète et ses objectifs ? 

Mathilde Hébert : L’association Ma Petite Planète a créé un challenge autour de défis écologiques, à relever en équipe pendant 3 semaines, avec son entourage (Grand Public), ses collègues (MPP Entreprises) ou ses camarades de classe (MPP Scolaire). Pendant ces 3 semaines, les participants et participantes, appelés “MPP Players”, essaient de valider un maximum de défis dans leur vie quotidienne comme, par exemple, aller au travail en vélo, faire une semaine végétarienne ou participer à un ramassage de déchets dans la nature, afin de marquer des points pour leur équipe. Une application mobile a été développée par l’association afin de permettre à chaque MPP Players d’avoir accès au contenu du challenge, de pouvoir valider les défis et d’accéder au classement. Nous fonctionnons par “édition”, avec 3 éditions par an pour les adultes (Grand Public et Entreprises) et 2 éditions par an pour les scolaires, qui rassemblent des élèves de tous âges, de la maternelle au lycée. L’objectif est double : « événementialiser » le passage à l’action sur ces sujets pour les rendre attractifs et rassembler des dizaines de milliers – et des centaines de milliers de personnes à moyen terme ! – en même temps, pour illustrer la force que peuvent avoir des actions individuelles lorsqu’elles sont faites collectivement. Pour le format scolaire, les défis sont adaptés à l’âge des élèves – de la maternelle au lycée – et se sont les enseignants et enseignantes qui valident les défis relevés par leur élèves sur une application dédiée ! Notre objectif : sensibiliser et faire passer à l’action un maximum de personnes pour la protection de notre planète et du vivant.

Nos ambitions : 

• Pour le grand public : devenir le challenge et l’application de référence, à l’échelle européenne, pour sensibiliser et faire passer à l’action son entourage. (Le “Mon Petit Gazon” de l’Ecologie)
• Pour les entreprises et organismes publics : devenir le team-building à impact de référence à l’échelle européenne sur l’écologie
• En milieu scolaire : devenir le projet pédagogique de référence sur l’écologie, accessible à tous les enseignants et enseignantes et reconnu par l’éducation nationale. (Le Concours Kangourou de l’Ecologie)

Comment vous est venue cette idée ?

Avec Clément Debosque et Christian Nallatamby, les deux autres cofondateurs, nous nous sommes rencontrés il y a un peu plus de 2 ans, dans une autre association, La Fourmilière, qui a pour objectif de rendre le bénévolat aussi sympa et accessible qu’un verre entre amis. C’est donc autour de ces mêmes codes que nous avons voulu créer un projet qui rende l’écologie ludique et accessible au grand public. Nous avons décidé de nous lancer suite à la canicule de l’été 2019, car cela nous paraissait alors évident de mettre désormais toute notre énergie dans la lutte contre le dérèglement climatique. En parallèle nous nous sommes rendu compte que cela pouvait être difficile d’embarquer notre entourage sur ces sujets, car nos arguments pouvaient être perçus comme moralisateurs et contraignants. D’où l’envie de parler de ces sujets de façon positive et de créer l’expérience collective la plus motivante possible à travers un challenge. Beaucoup d’applications existent autour du sport, alors nous nous sommes lancé le défi de rendre l’écologie aussi fédératrice que le sport, en s’appuyant au maximum sur les mécaniques du jeu. 

Quel est votre modèle économique ?

Mathilde Hébert : Nous proposons une prestation de services avec un accompagnement dédié aux entreprises et collectivités qui souhaitent organiser un team building à impact environnemental, via la mise en place du challenge MPP pour leurs collaborateurs et collaboratrices. Lors des trois dernières éditions, nous avons accompagné plus d’une centaine de structures de toutes tailles et tous secteurs d’activités et plus de 60 se tiennent sur la ligne de départ pour l’édition qui débutera le 30 mai 2022.

Quelques exemples d’entreprises : 

• Grandes entreprises : Bpifrance, Abeille Assurances, Decathlon ou Capgemini 

• PME : Jobteaser, Phenix, BGE Hauts de France, Loir-et-Cher & Eure-et-Loir

• Collectivités : la Métropole de Bordeaux et le Département des Yvelines pour les collectivités ou ePhen

La participation des entreprises et collectivités nous permet ainsi de développer l’association et de proposer notre contenu gratuitement à la fois au grand public, aux personnes qui souhaitent sensibiliser leur entourage (amis, famille, voisins, etc.) et aux enseignantes et enseignants qui souhaitent embarquer leurs élèves sur ces thématiques. Lors de la dernière édition scolaire, plus de 33 000 élèves ont participé !

Pourquoi avez-vous choisi de devenir entrepreneur ?

Finalement, ce qui nous a réunis avant tout c’est la mission – protéger la planète et le vivant -, l’envie de faire un projet à notre image et de proposer une solution qui nous semble pertinente pour donner envie à un maximum de personnes d’aborder ses thématiques de façon active et  enfin, compte tenu de nos parcours et de nos engagements personnels, il nous tenait à cœur de construire une aventure collective, d’où notamment le choix de créer une association. L’entrepreneuriat est à notre sens un moyen d’avoir un impact concret et rapide sur le monde. Ne pas simplement espérer que les choses évoluent dans le bon sens en restant spectateur, mais bien être acteur de cette transformation souhaitée !

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