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LOLO PARIS, la première marque de lingerie digitale à repenser la méthode de calcul des tailles

Mélissa Perraudeau et Océane Brière, les fondatrices de LOLO PARIS.

Lancée en 2019 par deux ingénieures, Mélissa Perraudeau et Océane Brière, LOLO PARIS se positionne comme la première marque digitale experte des morphologies grâce à son algorithme unique. Repérée par le groupe ETAM, la startup vient de boucler un tour de table d’un million d’euros.

 

Comment avez-vous eu l’idée de cet algorithme et combien de temps vous a-t-il fallu pour le mettre au point ? 

Mélissa Perraudeau : Le système de tailles des soutiens-gorge a été inventé en 1928. C’est un système mal expliqué et mal compris par les femmes. La preuve, 80% d’entre elles ne portent pas la bonne taille de soutien-gorge, ce qui induit beaucoup de situations d’inconfort ! C’est en faisant ce constat que nous avons organisé dès mars 2019 une centaine de rencontres avec des femmes pour construire une nouvelle base de données de mensurations, et en déduire un raisonnement mathématique plus précis de calcul de taille. La première version de l’algorithme est sortie en décembre 2019, à la suite de notre campagne de financement participatif. Aujourd’hui, c’est un outil qui continue d’évoluer avec notre base de données. Nous utilisons plus de 50 000 profils morphologiques pour améliorer le calcul de taille et l’expérience client. Chez LOLO PARIS, nous sommes maintenant capables de définir la taille parfaite pour notre cliente sans utiliser ses mensurations, mais simplement en ayant recours à un questionnaire dans lequel elle renseigne la taille qu’elle porte actuellement, la marque du soutien-gorge et son ressenti. Le tout en quelques minutes sur notre site internet www.lolo.paris 

Avec le recul, qu’est-ce qui a été le plus challengeant pour vous dans cette aventure ?

Océane Brière : Nous avons lancé notre marque fin 2019 grâce à une campagne de financement participatif. Très vite, nous avons dû faire face aux problématiques liées au Covid-19. Notre première production a été stoppée net pendant le confinement, ce qui nous a contraint à livrer nos 1000 premières clientes avec 5 mois de retard. Heureusement, celles-ci ont fait preuve d’une grande patience ! A l’heure actuelle, nous subissons comme beaucoup d’autres entreprises, les augmentations de prix sur la main d’œuvre et les matières, qui dégradent fortement notre marge, d’autant plus que nous avons choisi une confection 100% made in Europe et des matières très qualitatives.

Mélissa Perraudeau : Le plus gros challenge pour une jeune marque comme la nôtre est de se faire connaître. La notoriété nécessite de gros investissements marketing qui ne sont pas toujours rentables. 

Le milieu de la lingerie semble assez concurrentiel, les nouvelles marques digitales étant nombreuses, comment faîtes-vous pour vous démarquer ? 

Mélissa Perraudeau : Notre offre de lingerie est très différente des autres marques digitales. Nous avons une vraie expertise sur le fitting et le maintien des soutiens-gorge, et nous nous adaptons à toutes les morphologies. Nous proposons peu de collections, mais nos modèles sont développés pendant plus de 18 mois pour être le plus qualitatif possible et répondre aux besoins de nos clientes. Pour cela, nous avons développé un grand nombre de tailles (63 sur les soutiens-gorge, 10 sur les bas, 30 sur les maillots de bain), et un outil algorithmique qui guide la cliente dans le choix de la taille parfaite. C’est presque du sur-mesure mais en 100% digital. Ainsi, nous touchons principalement des femmes qui ont en moyenne 40 ans et ont des fortes poitrines (bonnet D et plus), là où les autres marques digitales s’adressent à une clientèle plus jeune et des femmes ayant une poitrine menue. 

Certifiées Oeko-Tex Standard 100, les collections LOLO PARIS sont made in Europe et s’adaptent à toutes les morphologies.

 

Quel est votre modèle de distribution ?

Océane Brière : Actuellement nos ventes se font quasiment exclusivement sur notre site internet www.lolo.paris. L’expérience digitale est rapide et ludique pour la cliente. En cas de doute à l’essayage, les échanges sont faciles et accompagnés par nos expertes lingerie à distance. En parallèle, nous avons ouvert depuis plusieurs mois un showroom dans le 10ème arrondissement de Paris, dans lequel nous accueillons des clientes sur rendez-vous. C’est une expérience personnalisée de 30 minutes durant laquelle une experte lingerie réalise votre étude morphologique, prend vos mesures et vous fait essayer les différents modèles. Ce showroom est un vrai succès, tous les créneaux de rendez-vous sont bloqués plusieurs semaines en avance. Nous réfléchissons donc à dupliquer ce modèle en ouvrant plus de créneaux à Paris, et pourquoi pas faire des évènements éphémères dans les autres villes de France. 

Vous avez récemment étendu votre gamme de produits aux maillots de bain et aux culottes menstruelles. Pourquoi ?

Mélissa Perraudeau : Concernant le maillot de bain, c’est un produit qui a beaucoup été demandé par notre communauté, notamment le modèle une pièce puisque le système de tailles S-M-L n’est pas du tout adapté à la grande diversité des morphologies. Chez LOLO PARIS, nous proposons 30 tailles de maillots de bain grâce à 10 tailles de bas et trois profondeurs de bonnets. Ainsi, vous pouvez faire un 36 et un bonnet F, ou un 46 et un bonnet A, et trouver parfaitement un modèle qui vous sublime. 

Océane Brière : Pour la culotte menstruelle, il s’agit d’un autre processus de création. L’idée est venue de l’équipe en interne. Nous étions convaincues du confort et de l’impact écologique positif du produit, mais nous étions très déçues de l’efficacité. C’est ainsi que nous avons créé notre propre culotte menstruelle au fitting parfait et au très grand pouvoir absorbant. Nous sommes très fières de ce produit qui s’adapte à toutes les morphologies, nos clientes en sont vraiment ravies !

Vous venez de boucler un tour de table de 1 million d’euros. Quels sont les objectifs de cette levée ? 

Océane Brière : Nous avons levé des fonds en deux fois : une première fois en novembre 2021 (335 k€) et une seconde fois en juillet 2022 (600 k€). Ce financement nous a permis de structurer l’équipe, de lancer le développement de nouveaux produits et de réaliser une refonte de notre site internet. Nous allons également pouvoir investir dans du marketing pour accroître notre notoriété et lancer une stratégie retail. 

Vous avez récemment intégré l’incubateur ETAM, qu’est-ce que cela vous a apporté? 

Mélissa Perraudeau : Nous avons en effet bénéficié du programme d’accélération WeDareLab du Groupe Etam pendant 6 mois, de novembre 2021 à avril 2022. Grâce aux rencontres, coachings et ressources dont nous avons pu profiter, nous avons pu avancer concrètement sur certains sujets clés pour notre business : l’optimisation de notre parcours client sur notre site internet et la clarification de notre positionnement marketing. Nous avons adoré échanger avec les collaborateurs du groupe, qui ont une vision très mature du marché tout en étant très ouverts aux nouveaux modes de consommation. 

 

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