Les entreprises françaises créatrices de marché étaient mises à l’honneur le 7 novembre lors de la sixième édition des Blue Ocean Awards. Des conférences et des tables rondes avec les start-up les plus innovantes ont été ponctuées par une remise des prix qui récompensaient les entreprises disposant de la meilleure stratégie océan bleu. Prenant place traditionnellement au Ministère de l’Économie, les Blue Ocean Awards se sont tenus pour la première fois en simultané à Bordeaux.
Les océans bleus sont les espaces de marché non explorés, par opposition aux océans rouges saturés de concurrence. Les Blue Ocean Awards récompensent ces entreprises françaises qui innovent dans leur secteur en proposant une offre inédite. C’est lors d’une journée 100% entrepreneurs que des acteurs de tous les horizons se sont déplacés pour rencontrer les décideurs de demain. Quatre catégories étaient représentées pour départager et récompenser les 400 entreprises candidates. Parmi celles-ci, seulement 11 finalistes ont été sélectionnés par un jury d’exception constitué notamment de Philippe Oster, directeur de la communication de HEC Paris ; Jo-Michel Dahan, sous-directeur du ministère de l’Économie et des Finances ou encore Pascal Faure, Directeur général de l’INPI. Tous les ans, le jury évalue les finalistes et leur projet sur le principe de la blue ocean strategy, ou la capacité de l’offre à se créer un marché nouveau.
Les grands enjeux contemporains comme ligne directrice
C’est lors d’une conférence sur un thème brûlant d’actualité que des experts de l’intelligence artificielle se réunissent autour d’un questionnement : l’intelligence artificielle au service de l’humain ? Sous la supervision de Pierre Hoffer, Directeur IA chez Hewlett Packard, Élodie Durbize, experte de l’IA à l’INPI, Thomas Solignac, cofondateur de Golem.AI, Hubert Baya-Toda et Juan Barragan, cofondateurs de Leakmited, apportent des regards différents sur la propriété industrielle par rapport à la production des algorithmes dans le domaine de l’intelligence artificielle, mais aussi l’impact sur le travail et les directions prises pour l’IA d’un point de vue légal. La deuxième conférence de la journée prend place sous forme de table ronde et traite d’un sujet également au cœur des préoccupations sociétales : les enjeux-clés de la ville de demain. Huit acteurs du secteur, de start-up ou de grandes entreprises, débattent sur la nécessité de la méthode blue ocean pour construire une « smart city ». Si la stratégie d’océan bleu a été conçue initialement pour les entreprises, elle fonctionne également sur les offres de service public. La digitalisation des villes augmente l’attractivité de la même manière que les entreprises attirent de nouveaux clients.
Un océan d’innovation
Pour clôturer une journée de créativité entrepreneuriale, c’est sous le chaperonnage du journaliste Anicet Mbida que les lauréats sont récompensés. Le prix Legend concerne les entreprises déjà récompensées aux Blue Ocean Awards qui sont devenues de véritables pépites françaises et modèles à suivre. Pour la première fois, c’est le public qui a voté pour élire le lauréat de la catégorie. Les start-up Finalcad, Agorize, Microdon et Traqfood étaient en compétition pour le prix Legend, mais c’est finalement la plateforme d’open innovation Agorize qui parvient à s’octroyer les faveurs des votants. Le prix Sociétal, qui récompense les entreprises qui ont su allier création d’un océan bleu et impact positif sur la société, est remporté par la start-up Pandobac, qui conçoit des bacs réutilisables pour un transport de marchandises zéro déchets. Le prix Mentor, qui récompense les start-up ayant au minimum 2 millions d’euros de chiffre d’affaires, est quant à lui remporté par Finalcad, la solution de suivi de chantier qui accompagne les entreprises du BTP dans leur transformation digitale. Pour finir, le prix Baby est attribué aux nouveaux arrivants et futures pépites qui font moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. C’est Leakmited, une start-up qui détecte les fuites d’eau par satellite, ex-aequo avec Tarmac Technologies, qui remporte les honneurs. La startup de mise en relation entre mécaniciens professionnels et indépendants Liebr se place en tête de la catégorie Hackaton. L’édition bordelaise a quant à elle récompensé la Fintech de monnaie d’échange Veracash pour le prix Legend ; Comerso, solution contre le gaspillage alimentaire, remporte le prix Sociétal ; le système de digue amovible Wave Bumper remporte le prix Mentor et c’est à Toopi Organics, la startup qui transforme l’urine humaine en fertilisant, que revient le prix Baby.
Depuis 2014, les Blue Ocean Awards aident petites et grandes entreprises dans leur recherche d’innovation et dans leur stratégie d’océan bleu. D’années en années, ils s’internationalisent grâce aux multiples retransmissions en live et via Twitter, mais se régionalisent également avec la première édition simultanément bordelaise. Pourquoi Bordeaux ? « La région Aquitaine est l’une des plus dynamiques dans l’innovation concrète de valeurs », répond Alban Eral, fondateur des Blue Ocean Awards. À l’échelle de l’entreprise ou du territoire, l’initiative blue ocean aboutit à une réelle compétitivité dans le secteur de l’innovation tout en arborant une vision de création de valeurs dans des marchés limpides.
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