Les jeunes entreprises innovantes sont, en France, beaucoup plus orientées à l’international que les PME traditionnelles. Leur stratégie de croissance passe par des implantations rapides dans d’autres pays. Un mouvement fondamental pour faire de notre pays un acteur majeur d’une économie mondialisée.
On l’ignore souvent mais les start-up françaises font preuve d’un dynamisme remarquable à l’international. Et cette dimension est un élément clef de leur développement.
Si ces jeunes pousses ne représentent que 5 % environ du nombre total des entreprises françaises, elles assurent ainsi, à elles seules, près de 20 % des implantations de ces mêmes entreprises hexagonales au-delà de nos frontières.
En outre le nombre de ces implantations a cru de 37 % en moyenne sur la période 2011-2016, signe que cette tendance, loin d’être un épiphénomène, est intrinsèquement liée au modèle même de ces jeunes entreprises innovantes.
Aller vite
Ces entreprises ont dans leurs gènes une recherche rapide de la croissance. C’est pourquoi très vite, en moyenne dès leur quatrième année d’existence, les start-up tricolores déploient leurs ailes et s’envolent vers d’autres cieux. Avec à la clef des créations d’emplois.
Toutes ces données issues du premier baromètre Banque Populaire – Pramex sur l’internationalisation des start-up confirment par ailleurs que, dans ce mouvement de mondialisation, le modèle de la multi-implantation domine. Là où les PME plus traditionnelles privilégient l’exportation pour initier leur développement à l’international, les start-up misent d’emblée sur la création de filiales, plus simple et moins dispendieuse que les opérations de fusions-acquisitions.
Le rêve américain
Cette stratégie volontaire concerne tous les secteurs d’activité avec toutefois une prépondérance marquée dans les Adtech et Martech, les loisirs, la mode, le tourisme, les transports , les infrastructures et l’émergence des smart cities.
Par ailleurs si les start-up françaises s’implantent majoritairement outre-Atlantique, notamment dans l’internet des objets, les Medtech, les applis et services mobiles, elles semblent avoir désormais une préférence marquée pour la côte est des Etats-Unis plutôt que la Californie. Bien sûr le mouvement se développe également en Europe, en particulier pour les entreprises en BtoC, les Agtech, Foodtech et Fintech, plus particulièrement à Londres, en Allemagne ou en Espagne. En revanche ces start-up sont relativement peu nombreuses à s’implanter dans les pays émergents. La Chine, complexe, fait toujours peur et ces entreprises de croissance privilégient plutôt les économies développées ayant un marché digital mature et des ressources technologiques locales disponibles.
Accompagner ce mouvement
Il faut bien comprendre que ce mouvement de grande ampleur est fondamental pour l’avenir de notre pays. Les start-up françaises montrent la voie et pour les accompagner nous devons comprendre au mieux leur stratégie sur la durée. C’est pourquoi la deuxième édition de notre baromètre s’intéressera, en juin prochain, aux conséquences éventuelles qu’auront par exemple le Brexit, la présidence Trump ou les évènements de Corée du Nord sur le déploiement international de ces jeunes pousses devenues le fer de lance de l’économie française dans la bataille de la mondialisation.
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