Les sept modèles d’entreprise les plus performants de l’ère numérique

Les deux premières décennies de ce siècle sont caractérisées par des entrepreneurs numériques qui bouleversent les modèles d’entreprise traditionnels à la recherche de nouvelles façons de générer des profits et de servir les clients.

Cette évolution a été rendue possible par l’émergence de plusieurs nouvelles vagues technologiques, des ordinateurs de bureau à l’Internet, en passant par les appareils mobiles et le cloud. À l’avenir, il semble certain que ces vagues se poursuivront, car de nouvelles avancées, telles que l’intelligence artificielle (IA), continuent de redéfinir les modes de consommation, de travail, de divertissement et de vie.

Souvent, ces modèles commerciaux sont utilisés en combinaison, par exemple, un fournisseur de logiciels peut mettre à disposition une version « freemium », soutenue par des recettes publicitaires, tout en offrant un service premium, sans publicité, à ceux qui sont prêts à payer. Ou encore, des détaillants en ligne comme Amazon peuvent tirer des revenus du commerce électronique tout en agissant comme une place de marché où d’autres vendeurs peuvent proposer leurs produits en échange d’une part des bénéfices.

Quiconque veut faire des affaires aujourd’hui, ou comprendre comment on gagnera de l’argent demain, doit comprendre les modèles fondamentaux qui sous-tendent l’économie numérique. Voici donc un aperçu de quelques-uns des modèles d’entreprise les plus performants et les plus importants, ainsi qu’une explication de la manière dont la technologie a rendu chacun d’entre eux possible.

Financement par la publicité

Le modèle d’entreprise fondé sur la publicité est l’un des plus réussis de l’ère numérique. Il est à l’origine de l’essor d’entreprises telles que Google et Facebook, qui mettent en relation les utilisateurs avec des produits et des services grâce à l’IA et à l’analyse. Cela est devenu possible grâce à l’énorme quantité de données que l’on peut recueillir auprès des utilisateurs en ligne. Le succès de ces entreprises est dû au concept selon lequel « si vous ne payez pas, vous êtes le produit ». À l’époque de la publicité dans les journaux, à la radio et à la télévision, les données qui pouvaient être collectées se limitaient aux informations glanées dans les enquêtes d’audience et les études de marché. Aujourd’hui, chaque clic, chaque suivi, chaque like et chaque partage, ainsi que les informations que l’on donne directement aux sites et aux services, peuvent être utilisés pour en savoir plus sur les utilisateurs/consommateurs. Ces données sont collectées auprès des audiences et des utilisateurs et vendues aux annonceurs qui les utilisent pour prédire les produits et services que l’on pourrait vouloir acheter.

Commerce électronique

Dans sa forme la plus simple, ce terme désigne simplement les entreprises qui proposent des produits et des services en ligne directement au client. Il peut s’agir de géants tels qu’Amazon et Alibaba, qui vendent eux-mêmes des produits directement aux consommateurs, mais qui opèrent également en tant que places de marché. Il décrit également des milliers d’entreprises plus petites et de niche qui existent aujourd’hui et qui opèrent généralement via des plateformes et des places de marché telles qu’Amazon, Shopify, Etsy ou Alibaba. Le commerce électronique offre un moyen très pratique et abordable à presque tout le monde de commencer à vendre ses produits dans le monde entier sans avoir à se soucier de la logistique et des dépenses liées à l’installation de magasins en dur. Grâce aux plateformes et aux places de marché, la mise en place d’une vitrine et le référencement des produits peuvent être effectués par une seule personne, et les opérateurs de commerce électronique tirent souvent parti de la puissance des plateformes publicitaires telles que Google ou Facebook pour atteindre les clients sur leur créneau. La valeur du commerce électronique mondial était estimée à environ 10 000 milliards de dollars en 2020 et devrait atteindre 27 000 milliards de dollars d’ici 2027.

Freemium

Le modèle d’entreprise freemium consiste généralement à proposer une version de base, sans fioritures, d’un produit ou d’un service gratuitement, puis à faire payer les utilisateurs s’ils souhaitent accéder à des fonctionnalités premium. Parmi les exemples, on peut citer Spotify, qui limite l’écoute de musique pour les utilisateurs qui ne sont pas abonnés, Dropbox, qui offre des vitesses de stockage et de transfert limitées aux utilisateurs gratuits, LinkedIn, qui permet à tout un chacun de consulter des offres d’emploi et de répertorier des postes vacants, mais qui offre aux abonnés des fonctions d’analyse avancées pour faciliter la recherche d’emploi et le recrutement, et Zoom, qui limite la durée des réunions et le nombre de participants pour les utilisateurs gratuits.

Les fournisseurs de logiciels de productivité et de travail en tant que service utilisent aussi fréquemment le modèle freemium, avant d’offrir des licences individuelles ou d’entreprise aux utilisateurs qui souhaitent accéder à l’ensemble des fonctionnalités sans limitations. Ce modèle est également populaire auprès des éditeurs de jeux, qui utilisent une version gratuite pour accrocher les joueurs avant de les inciter à souscrire un abonnement ou à acheter des fonctionnalités ou des avantages individuels sur une base « pay-to-play ».

Place de marché/plateforme

Ce modèle couvre les fournisseurs de commerce électronique comme Amazon et Alibaba, qui sont devenus des places de marché où tout le monde peut créer sa propre entreprise. Il couvre également des plateformes plus spécialisées comme eBay, Uber ou Airbnb. Les utilisateurs bénéficient de la notoriété et de la puissance financière de ces fournisseurs de plateformes, qui utilisent souvent des analyses et des campagnes publicitaires pour attirer le trafic vers les magasins ou les annonces de leurs clients. Pour le propriétaire de la place de marché ou de la plateforme, l’avantage est qu’il n’a même pas besoin de fournir un produit ou un service lui-même, et qu’il peut simplement prendre une part de chaque entreprise qui vend par son intermédiaire. On peut également inclure dans cette catégorie les sites de « gig economy » tels que Fiverr, Freelancer et le Mechanical Turk d’Amazon, car ils offrent des plateformes permettant aux particuliers de proposer leurs propres services individuels aux entreprises.

Abonnement

Il s’agit de toute entreprise qui facture à ses clients un paiement régulier. À l’origine, il s’agissait généralement de fournisseurs de services, comme Netflix qui propose des films à la demande, ou Microsoft et Adobe qui proposent des formules d’abonnement à des logiciels en tant que service, comme Microsoft 365 ou Adobe Creative Cloud. Cependant, de plus en plus, les détaillants et les fabricants de produits proposent également des biens et des produits consommables par le biais d’abonnements. Il s’agit notamment d’entreprises de livraison de produits frais à domicile telles que Hello Fresh et Gousto. Amazon est un exemple d’entreprise qui couvre tout le spectre : la plateforme offre des services numériques tels que la vidéo, la musique et l’infrastructure informatique en nuage, ainsi que des abonnements à des produits qui livrent des biens physiques directement à la porte des clients. Ce modèle d’entreprise permet aux organisations de générer un revenu régulier tout en développant des relations continues avec les clients, ce qui signifie qu’elles sont en mesure d’offrir des produits et des services différents en fonction de l’évolution des besoins de leurs clients. Les entreprises de niche et indépendantes peuvent également choisir de générer des revenus par le biais d’abonnements en tirant parti d’une plateforme telle que Substack, qui permet au public d’entrer en contact avec des créateurs individuels.

Sites agrégateurs

Ce modèle d’entreprise consiste à rechercher sur internet des entreprises proposant des produits et des services, puis à les regrouper sur un portail pratique où les acheteurs peuvent comparer les prix, les caractéristiques et les avantages. Parmi les exemples les plus connus, on peut citer PriceRunner, PriceGrabber et Shopping.com. D’autres agrégateurs se spécialisent dans des marchés particuliers, comme comparethemarket et moneysupermarket (assurances et services financiers) et Expedia (vacances et voyages). Plutôt que de facturer des frais aux entreprises qui font de la publicité pour leurs produits sur leurs sites, ces entreprises génèrent des revenus grâce aux recommandations qu’elles reçoivent lorsque nous achetons des produits par leur intermédiaire.

Crowdfunding

Le dernier modèle d’entreprise de l’ère numérique que l’on ne peut pas ignorer est le crowdfunding. Les grands sites de crowdfunding, tels que Kickstarter, Indiegogo et Gofundme, sont également des plateformes offrant à d’autres entreprises la possibilité de collecter des fonds par le biais de petits dons provenant d’un grand nombre de particuliers. Les entreprises financées par le crowdfunding sont celles qui utilisent l’argent généré par ces plateformes comme source de revenus, souvent pour lancer des produits de niche ou des prototypes. D’autres sites, comme Patreon, permettent aux créateurs d’établir des relations personnelles avec leur public, ce qui leur permet souvent de créer des produits ou des services permanents tels que de la musique, des vidéos ou des écrits.

Article traduit de Forbes US – Auteur : Bernard Marr

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