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Les Entrepreneurs De La Génération Y Privilégient Le Social À L’Enrichissement Personnel

Dans sa seconde édition de son étude Essence of Entreprise 2017, la banque HSBC fait le point sur un phénomène mondial : les motivations divergentes des jeunes entrepreneurs comparées à celles de leurs aînés. Si les plus anciens avaient pour but l’enrichissement personnel, les Millennials préfèrent améliorer la société grâce à leur activité, quitte à bouleverser le système économique. 

Qu’est-ce qui fait tenir les entrepreneurs face à la lourde charge de travail et au futur financier incertain auxquels ils sont quotidiennement confrontés ? Deux ambitions, selon les experts consultés par HSBC, celui d’être autonomes et de faire fructifier leur business. Mais la nouvelle génération d’entrepreneurs, nés entre 1980 et l’an 2000, n’ont pas les mêmes désirs que les dirigeants  baby-boomers nés dans les années  50. La génération Y ne fait pas de l’enrichissement personnel une priorité et préfère, par ses activités, impacter positivement la société. 

Une culture du travail plus intelligente et moins pénible 

L’enquête, menée à travers 11 pays (les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine continentale, Hong Kong, l’Allemagne, la France, Singapour, l’Australie, l’Arabie Saoudite, la Suisse et les Emirats Arabes Unis) révèle que le phénomène est commun à l’Amérique et à l’Europe. Les Millennials accordent, d’une manière générale, plus d’importance à leur réputation et à l’impact social de leur activité qu’à leur autonomie et leur richesse personnelle. Preuve en est, 49% des jeunes chefs d’entreprise américains se sont lancés dans l’entrepreneuriat afin de devenir leur propre patron contre 64 % des dirigeants « babyboomers ».

La génération Y a, de même, développé une méthode de travail différente de ses aînés. Consciente qu’une stratégie sur le long terme est un des secrets du succès, les jeunes entrepreneurs passent plus de temps à l’élaborer et à la gestion d’équipe qu’à répondre aux questions des clients (environ 42 minutes par jour de moins que les entrepreneurs plus âgés). Ils prennent aussi moins de décisions importantes pour leur entreprise. Une méthode plus diffuse et moins performante selon les experts.

Une crainte apparaît : en mettant d’avantage l’accent sur le capital social de leur entreprise, les millennials perdraient-t-ils en auto-détermination, qualité essentielle d’un entrepreneur à succès ?

L’équilibre parfait des jeunes entrepreneurs asiatiques

Loin de cette confrontation, c’est en Asie Pacifique (regroupant la Chine continentale, Hong Kong, Singapour et l’Australie) que l’on retrouve les jeunes entrepreneurs les plus équilibrés. Ils présentent une meilleure harmonie entre les traits de caractère essentiels à un dirigeant qui sont : la volonté d’autonomie, le désir de profit, une sensibilisation aux risques, un capital social, la confiance et l’optimisme. Comme leurs homologues américains et européens, être leur propre patron n’est pas leur principale motivation mais 45% d’entre eux affirment qu’ils se sont lancés dans l’entrepreneuriat pour augmenter leur richesse personnelle contre 29% en Europe et 40% aux Etats-Unis.

Grâce à cet équilibre, les entreprises d’Asie Pacifique dirigées par les millennials ont une croissance plus élevée que les Américaines ou les Européennes avec un taux de croissance de 14% contre 10% et 12% respectivement aux États-Unis et en Europe. 

 

Il est difficile de prévoir aujourd’hui l’impact que cette évolution de la culture aura au fil du temps. Mais les entrepreneurs de la génération Y, toujours plus nombreux, ont de grandes chances de la faire prospérer. Souvent issus de familles de dirigeants, beaucoup de leurs sociétés sont à égalité avec celles des baby-boomers. D’après l’étude, le chiffre d’affaires moyen généré par les entreprises dirigées par des millennials est de 14,5 millions de dollars contre 9 millions de dollars pour celles gérées par des dirigeants plus âgés.

 

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