18 % des start-up étaient dirigées par des femmes en 2015. Un pourcentage faible, mais en progression.
Pour une femme qui entreprend, doit-on dire entrepreneur, entrepreneure, ou entrepreneuse ? Les trois sont admis, et ça tombe bien, car les femmes entreprennent de plus en plus. Selon le Startup ecosystem report de Compass publié en 2015, 18 % des start-up sont dirigées par une femme, contre 10 % en 2012. Les Etats-Unis arrivent en tête du classement. A Chicago, 30 % des femmes se sont lancées dans l’entrepreneuriat. Suivent Boston, la Silicon Valley et Los Angeles où 22 % des start-up sont gérées par une femme. En Europe, où la moyenne est à 17 % de femmes entrepreneures, la France se classe en tête et à la sixième position mondiale grâce à Paris, avec 21 % de femmes entrepreneures.
Selon Marie Vorgan le Barzic, fondatrice et CEO de NUMA, un réseau d’accompagnement des start-up, entreprises et communautés, « la société est à un point de bascule. Les femmes ont pris conscience qu’elles doivent se soutenir. » En effet, de nombreuses structures accueillent et conseillent les femmes, comme Paris Pionnières, un incubateur dédié aux femmes. Marie Vorgan le Barzic insiste sur le fait « qu’il existe toujours un frein en terme de mentalité sur la façon dont les femmes sont capable de se projeter dans un parcours de réussite. Elles ont un sentiment d’illégitimité qui reste tenace, mais une conscience accrue que ce n’est pas normal. »
Si les mentalités évoluent, les freins sont nombreux à l’arrivée de femmes aux plus hauts postes dans les entreprises : l’étude Global women entrepreneur leaders Scorecard, dans 70 % des 31 pays étudiés, les femmes ont moins de 50 % de chance que les hommes de démarrer leur entreprise, la voire prospérer et créer de l’emploi. Un problème qui vient de l’attitude du monde de la finance, de l’avis de Marie Vorgan le Barzic, selon laquelle les écarts de levées de fonds entre hommes et femmes restent conséquents. Sur les 261 start-up ayant levé des fonds en 2015, 15 % étaient fondées ou cofondées par des femmes. Un résultat faible et pourtant en progression de 41 % par rapport à 2014, selon le baromètre Girls in Tech.
La fondatrice et CEO de NUMA est convaincue de l’évolution positive du secteur : « nous sommes dans une société patriarcale et réactionnaire, mais il commence à y avoir des exemples de belles réussites féminines. De plus, la nouvelle génération ne se pose pas ce genre de frein : ils ont été élevés par des mères qui travaillent, ils sont tous éduqués, internationaux, ouverts. » Une évolution des mentalités visible dans le nombre de jeunes entrepreneures à suivre.
- Urska Srsen, 26 ans, Slovénie. Fondatrice de Bellabeat, une entreprise de bijoux connectés, pour les femmes. Activité physique, mais aussi cycle menstruel, stress, sommeil et temps de méditation sont enregistrés. La jeune pouce lancée en 2014 et qui a levé 4,5 millions en 2015, emploie 60 personnes dans ses bureaux de San Francisco, Shenzhen et Zagreb.
- Céline Lazorthes, 33 ans, France. Fondatrice et dirigeante du groupe Leetchi qui regroupe le site et la cagnotte en ligne et de MangoPay. Leetchi est racheté en 2015 par Crédit Mutuel Arkéa.
- Caroline Walerud, 25 ans, Suède. La jeune femme souhaite que vous trouviez chaussure à votre pied. Volumental propose de scanner la forme du pied afin de ne plus se fier à la taille, mais à l’empreinte et la forme. Pareil pour les lunettes. L’entreprise s’est lancée en 2012 avec Caroline Walerud et trois autres cofondateurs. Elle embauche aujourd’hui une vingtaine de personnes dans sept pays.
- Limor Fried, Etats-Unis. Cette ingénieure a créé en 2005 Adafruit Industries, alors qu’elle était encore étudiante au MIT. Sa compagnie propose du matériel open source en plus des produits manufacturés électroniques. L’entreprise vaut aujourd’hui 33 millions de dollars.
- Alice Zagury, 30 ans, France. Cofondatrice en 2013 de TheFamily, un accélérateur de start-up qui a déjà propulsé 270 start-up et a permis de lever 80 millions d’euros.
- Tory Burch, 49 ans, Etats-Unis. La Globe-trotteuse a lancé sa marque de prêt-à-porter en 2004 en s’inspirant de la mode de ses parents dans les années 1960. Aujourd’hui ses vêtements bobo-chics sont présents dans 150 boutiques et 1000 points de vente dans le monde.
- Joséphine Goube, 27 ans, France. Fondatrice en 2012 de Migreat, une plate-forme d’aide aux réfugiés. Demande de Visas, travail, études… En douze langues, le site aide les migrants à s’installer en France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni et Espagne. Joséphine Goube est en tête du classement des jeunes entrepreneurs sociaux de moins de trente ans de Forbes.
- Sara Blakely, 45 ans, Etats-Unis. Créatrice de Spanx, en 2000. Elle détient toujours à 100 % le capital de son entreprise de lingerie fine. En 2012 elle est présentée comme étant la plus jeune milliardaire au monde par le magazine Forbes.
- Marie Lora-Mungai, 32 ans, France. Cette ancienne journaliste, basée à Nairobi dès 2006, lance Buni Media en 2009, une plate-forme vidéos en ligne. En 2015, elle regroupe toutes ses activités dans Restless global studio : VOD, production, diffusion…
- Jessica Scorpio, 29 ans, Etats-Unis. Fondatrice de Getaround, un site de location de voitures entre particuliers lancé en 2009. Le site a levé 19 millions de dollars et remporté le prix TechCrunch NYC disrupt en 2012.
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits