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Le covoiturage urbain pour apaiser les tensions ?

Si sur les longues distances le covoiturage a fait ses preuves, son offre sur les trajets courts peinait encore  à séduire… Entre pénurie d’essence, hausse des prix des carburants et baisse du pouvoir d’achat, les acteurs des plateformes de covoiturage urbain (Citygoo, OuiHop’…)  proposent des solutions à la fois plus économiques et moins polluantes de plus plus populaires.

 

Une tendance qui se vérifie auprès de chaque acteur du secteur du covoiturage : BlaBlaCar, spécialiste des trajets longues distances, a déclaré enregistrer une hausse de 50 % sur les 12 derniers mois.

Citygo, startup qui se positionne sur les trajets du quotidien dans les zones péri-urbaines de grandes métropoles, a vu son nombre d’utilisateurs doubler en une semaine durant la grève des employés de Total, qui paralyse les automobilistes depuis plusieurs jours. De manière générale, les Français ont pris l’habitude de partager leurs frais d’essence, fortement incités en ce sens par le gouvernement, que ce soit au travers de primes ou de politiques incitatives. Solution de choix face aux prix des carburants qui s’envolent à la pompe ou lors de pénuries.

Les retours d’expérience des habitués du covoiturage urbain sont sans équivoque : non seulement ces applications facilitent leurs déplacements, mais elles favorisent aussi la création de synergies et de nouvelles amitiés, permettant aux habitants de villes voisines, partageant des quotidiens similaires, de se découvrir.  “C’est vraiment un super moyen de rencontrer des gens sympas qui habitent à côté de chez soi : j’ai rencontré Alejandro lors d’un trajet, un argentin. Moi je suis marocain, et nous en sommes vite venus à parler gastronomie. Depuis, on se revoit pour déguster des plats traditionnels de nos pays”, partage Ryan, un utilisateur de Citygo.

Ces applications permettent aussi aux habitants de banlieue de se rendre à leur travail plus sereins et à moindre frais, de retrouver leurs amis le soir sans redouter l’horaire du dernier train, ou encore d’aller au stade pour aller voir un match alors que la gare en question n’est pas desservie par les transports en commun. Aujourd’hui 70 % des deux millions d’utilisateurs de Citygo, utilisent l’application pour leurs trajets du quotidien, s’offrant ainsi une liberté de mouvement et une bouffée d’oxygène financière.

Avec son système de mise en relation les piétons avec les automobilistes par récupération les données de Waze ou de GoogleMaps, l’application d’autostop urbain (appelé covoiturage dynamique ou temps réel), OuiHop’ digitalise la spontanéité des conducteurs et des utilisateurs qui se trouvent sur le même trajet : ils paient 2 euros par mois. Tandis que mes automobilistes cumulent de la monnaie virtuelle à échanger contre des bons d’essence ou des cadeaux de partenaires.

Ainsi, le covoiturage répond certes aux défis environnementaux contemporains, mais représente surtout unéchappatoire pour une grande partie de la population, qui ne veut plus se priver de visites au musée ou d’un dîner entre amis pour des raisons logistiques. Rappelons que le mode de déplacement principal pour se rendre au travail reste la voiture pour 70,2 % * des actifs occupés.

*Données Insee 2020

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