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KillBills va t-il tuer le ticket de caisse ?

KillBills n’est pas un titre de film comme son nom l’évoque, mais la promesse d’une solution pour mettre fin au ticket de caisse en format papier. Si des moyens existent déjà, Sid-Ahmed Chick-Bled, fondateur de la startup a imaginé une alternative plus écologique mais également plus logique. Explications.

 

On le sait… le plus souvent ce petit bout de papier se termine en boule au fond de sa poche ou il vient coller la carte bleue dans le portefeuille après son achat, avant de terminer sa course dans la poubelle. Une aberration écologique pour Sid-Ahmed Chick-Bled, fondateur de la startup KillBills si l’on tient compte des 2,5 millions d’arbres abattus chaque année pour notre ticket de carte bleu dont la durée de vie moyenne est de 3 secondes. S’il n’est pas le premier à se positionner sur le créneau de solution numérique, sa startup s’est concentrée sur son potentiel inexploité jusqu’alors.

 

Des mesures pour numériser le ticket de caisse

Pour la petite histoire, la fin des tickets de caisse s’apparente à un long feuilleton à rebondissements. Tout commence en 2020 avec le vote de la loi AGEC relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. Un décret devait mettre fin à l’impression automatique des tickets de caisse papier le 1er janvier 2023. La mesure a tout d’abord été repoussée au 1er avril, puis une nouvelle fois au 1er août. Les tickets de caisse papier font donc de la résistance et rien ne dit qu’ils ne s’offriront pas un été indien.

 

Un dilemme cornélien pour les Français.

Si 73% d’entre eux sont favorables à la fin de leur impression automatique, 71% restent attachés au petit papier. Plus que d’être persuadés, ils ont besoin d’être séduits et rassurés par les alternatives. Pendant que le gouvernement tergiverse, les acteurs du secteur se sont préparés. QR codes à scanner, cartes de fidélités, applications, emails, les solutions de dématérialisation se multiplient. Mais pas encore de quoi changer une habitude bien ancrée chez les consommateurs.

 

KillBills, qui vient récemment de lever 4M d’euros, a choisi une voie différente. L’entreprise propose d’envoyer les tickets de caisse directement sur l’espace bancaire des consommateurs. On peut aisément imaginer cliquer sur le relevé pour voir apparaître le détail des achats effectués dans un magasin. Avec un modèle économique qui repose sur des abonnements payés par les banques pour offrir ce service à leurs clients, Sid-Ahmed Chick-Bled assure qu’il s’agit de la solution la plus écologique car l’email, lui aussi condamné à hanter les bas-fonds des boites mail, serait tout aussi polluant en CO2 que le ticket de caisse papier. L’écologie n’est pas le seul argument mis en avant par la jeune startup suresnoise. Elle veut également donner plus de sens au ticket de caisse dont l’utilisation actuelle se résume généralement à vérifier les prix et l’utiliser comme preuve d’achat. Demain, grâce au détail des achats, le consommateur pourra mieux gérer son budget ou avoir une idée précise de son bilan carbone.

 

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