Longtemps en situation de monopole dans la capitale française, Vélib’ a vu débarquer, en début de semaine, un concurrent de poids sur le marché des vélos en libre-service, Gobee.bike. Bien plus légers et maniables que leurs rivaux, les deux roues estampillés Gobee.bike ont également la particularité de ne pas « dépendre » des bornes et sont « déposables » dans n’importe quel parking à vélos.
Avis de tempête pour Vélib’ version JCDecaux. Déjà piteusement écarté des pistes cyclables de la capitale par la PME Smoove qui prendra sa succession dès le 1er janvier 2018, le service de vélos libre-service piloté par le spécialiste de la publicité urbaine devrait vivre une fin de règne contrariée avec l’arrivée du nouveau venu Gobee.bike qui a déboulé ce lundi à Paris. Après une phase de tests à Hong Kong puis, plus près de nous, à Lille, les deux roues verdoyants de Gobee.bike sont disponibles depuis ce lundi à Paris et présentent une spécificité, et non des moindres, qui relègue Vélib’ « V1 » au rang « d’antiquité » : la géolocalisation qui permet à chaque usager de ne plus être tributaire des « fameuses » bornes et ainsi disposer d’une marge de manœuvre accrue pour déposer sa bicyclette sur un simple parking à vélos. Finis ainsi les sempiternels détours pour trouver une borne avec des places disponibles.
Une petite « révolution » à laquelle les services de scooters en libre-service comme CityScoot ont déjà souscrit, faisant de la géolocalisation leur marque de fabrique. « Concilier ville mobile et ville durable n’est plus un objectif, c’est une réalité pour des métropoles comme Paris. La Mairie de Paris a lancé son plan Vélo dès 2015, et aujourd’hui en proposant les services de Gobee.bike aux parisiens et aux Hauts de Seine et Versailles, nous soutenons les ambitions de la Mairie de Paris de maintenir son statut de capitale mondiale du vélo », développe Raphael Cohen, PDG et cofondateur de Gobee.bike dans les colonnes du Figaro. Le « modus operandi » est limpide. Les « montures » vertes pomme de Gobee.bike sont disponibles par l’intermédiaire d’une application mobile, celle-ci permettant aux usagers de localiser les vélos à proximité.
Un vélo plus maniable
Ils pourront, une fois le choix effectué, les déverrouiller via un QR Code unique. Une fois le trajet effectué, les vélos pourront être déposés sur un parking dévolu à cet effet et pour mettre officiellement un terme à la location l’utilisateur n’aura qu’à abaisser manuellement un verrou situé sur la roue arrière. Une simplicité d’usage déconcertante et un gain de temps considérable. Autre nouveauté, et non des moindres, le design épuré du vélo, aux antipodes de la concurrence. En effet, Gobee.bike assure que sa « flotte » et plus légère de quatre kilos, en moyenne, que les autres vélos en libre-service sillonnant actuellement les routes de l’Hexagone. Quid du tarif en vigueur ? 50 centimes d’euros la demi-heure et la caution à payer -uniquement valable les deux semaines suivant le lancement – est famélique : 15 euros. Mais elle grimpera à 50 euros par la suite. Ce qui reste somme toute raisonnable.
Galvanisé par une levée de fonds de 9 millions d’euros au mois d’août dernier, Gobee.bike se sent pousser des ailes et espère rapidement tisser sa toile dans l’Hexagone. Objectif avoué : une dizaine de villes en France mais également en Europe d’ici la fin de l’année en cours. De quoi devenir une alternative crédible à Vélib’ « version Smoove » qui a quelques atouts à faire valoir également : la PME montpelliéraine gère actuellement plus de 715 stations vélos, 8 800 vélos en libre-service et 13 000 vélos de location longue durée. Une capacité qui devrait plus que doubler avec l’accession à la « concession » Vélib’ « première version ».
Smoove prêt à en découdre
Autre « innovation » à mettre à l’actif de Smoove, un boîtier électronique placé dans la potence du vélo, autonome en énergie, car rechargé par la dynamo. Ce boîtier permet un accès direct et rapide au vélo, sans clé ni totem, et assure un système antivol et antivandalisme sophistiqué. Enfin, à l’instar de Gobee.bike, les parisiens pourront disposer de vélos plus légers et plus malléables avec un usage « diversifié» puisqu’un tiers d’entre eux sera équipé d’une assistance électrique. Un « vent nouveau » souffle sur le marché, longtemps sclérosé, du vélo libre-service parisien.
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