GET THE TREND, la start-up qui fait du share shopping la nouvelle obsession des marques en matière d’expérience client

En moins d’un an, GET THE TREND est devenue incontournable dans son secteur et collabore aussi bien avec des groupes comme les Galeries Lafayette, Printemps, Matches, 24S, qu’avec des labels indépendants. Rencontre avec sa fondatrice, Laura Merle. 

Après plus de 10 ans passés dans la communication, à accompagner les marques de mode et de joaillerie dans leur stratégie offline et online, Laura Merle s’est intéressée de plus près aux enjeux de l’expérience client. De ces échanges réguliers avec des directeurs de la communication, elle a pu mettre en évidence les difficultés des marques à créer une expérience digitale poussée en raison de problématiques RH, financières, ou encore de circuits de validation hiérarchique longs, notamment pour les grandes maisons.

Si le COVID a accéléré l’essor du digital, et ce dans de nombreux usages de la vie quotidienne, force est de constater qu’en matière d’e-commerce, l’expérience n’est souvent pas à la hauteur de celle que nous pouvons vivre en boutique. « Les clients vont sur les sites des marques, mais ne savent pas vraiment ce qu’ils veulent, ou alors ils l’utilisent pour faire recherches avant de finaliser leur achat en point de vente » explique Laura Merle, fondatrice et CEO de GET THE TREND. Dans un marché digital dominé par les influenceurs, les montants colossaux demandés par certains poussent petit à petit les marques à se désengager de ce type de collaboration, quitte à perdre en visibilité. Et côté client ? « Les consommateurs ont bien conscience que ces partenariats sont rémunérés, ce qui fait peser le doute sur le caractère authentique des recommandations ».

Durant son expérience professionnelle en Chine, Laura Merle suit la montée en puissance du Live Shopping, dont les taux de conversion entre 15 et 20% font tourner les têtes des maisons de mode, habituées à un taux de 3 à 5% dans l’e-commerce. Si le concept lui plaît, l’entrepreneuse souhaite l’adapter pour mettre le client au cœur du processus d’achat et de vente en ligne. Après un an de développement, Laura Merle lance GET THE TREND, la première plateforme à proposer le share shopping, une innovation technologique qui allie live shopping animés par des clients, gamification, recommandations, le tout sur un eshop. « Le share shopping permet aux clients d’être actifs en animant des live shopping sur le site, et en faisant bénéficier leur communauté de liens de parrainage. Le client devient vendeur et est rémunéré en ce sens. A lui de décider s’il souhaite utiliser sa cagnotte sur le site ou virer les sommes sur son compte bancaire » explique la cheffe d’entreprise. Si l’avantage est évident pour les clients, il l’est aussi pour les marques. « Grâce aux recommandations et conseils, GET THE TREND permet aux marques de faire diminuer leurs retours » pointe la CEO.

Avec un apport de 400 000 €, l’entreprise GET THE TREND est lancée en 2021, d’abord sous la forme d’une market place. En septembre 2021, d’autres fonctionnalités voient le jour comme le share shopping avec les marques, et la mise en place d’un système d’affiliation interne pour suivre l’ensemble des actions clients, et commissionner au plus juste les vendeurs. En moins d’un an, nombreuses sont les marques qui ont choisi de faire confiance à ce nouveau concept. Parmi les 3 000 marques partenaires, citons les Galeries Lafayette, le Printemps, Nike, Etam, Maisons du Monde, mais aussi de jeunes labels indépendants comme Le Rouge Français et DESTREE. Forte de ces 7 000 visiteurs par mois, la start-up qui a la double casquette de market place et de société de production, compte accélérer le rythme. « Cette année, nos efforts se sont concentrés sur le marché français, mais nous préparons l’internationalisation de GET THE TREND dès 2023 ». Dès la rentrée, le site s’enrichira d’une catégorisation entre les produits de luxe, de prêt-à-porter et de créateurs, avant d’accueillir l’enfant au dernier trimestre 2022. Une application mobile est également attendue pour le début d’année prochaine. Une roadmap ambitieuse, pour laquelle la fondatrice prépare un second tour de table, pour un montant encore confidentiel.

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