Ingénieur de formation et ancien Directeur Général d’Altran et ancien Chairman d’Arthur D Little Monde, Frédéric Bonan dispose de plus de 30 ans d’expérience dans le conseil aux entreprises. Depuis 2005, il accompagne les PME dans leur stratégie de développement national et international via sa société de consulting I-Deal Development.
Taux d’intérêt bancaires bas, reprise de la croissance et de l’investissement : selon Frédéric Bonan, les entreprises doivent rapidement profiter de la fenêtre d’opportunité avant qu’elle ne se referme. Comment ? En travaillant les trois piliers de la croissance : le positionnement, le facteur humain, le financement.
Depuis la crise des dettes souveraines, « l’argent ne vaut rien » : il faut en profiter !
Comme chacun sait, 2010 marque en Europe le point de départ de la crise des dettes souveraines. Conséquence indirecte de la crise américaine des subprimes, cette crise des dettes publiques a contraint la Banque centrale européenne à mettre en œuvre des mesures de politique monétaire non conventionnelles. Une de ces mesures a consisté à faire baisser le « coût de l’argent ». Depuis 2014, le principal taux directeur de la BCE, est proche de 0, voire négatif. La politique d’assouplissement monétaire décidée en 2015 par Mario Draghi a quant à elle contribué à faire baisser les taux à long terme.
En inondant les marchés financiers de liquidités comme elle le fait depuis plusieurs années, la Banque centrale européenne cherche à relancer l’activité économique au sein des Etats membres de la zone euro et à encourager les banques à prêter aux entreprises. De fait, la mécanique fonctionne : l’accès aux crédits pour les entreprises n’a jamais été aussi facilité. En France, les demandes de crédits émanant des entreprises sont acceptées par les banques dans la très grande majorité des cas. Selon la Banque de France, près de 95% des PME obtiennent les crédits sollicités, un record.
Si vous êtes dirigeant d’entreprise, c’est le moment d’en profiter. Comme le souligne Frédéric Bonan, cette conjoncture favorable ne durera pas éternellement. Le coût de l’argent risque d’augmenter dans les prochaines années, sous l’effet d’une remontée des taux directeurs : c’est maintenant ou jamais qu’il faut emprunter et déployer une stratégie de croissance.
…d’autant que la situation économique est favorable
La croissance économique mondiale semble bel et bien repartir. Euler Hermes, dans un rapport publié fin 2017, prévoyait une croissance mondiale de 3% pour 2018. Selon le leader mondial de l’assurance-crédit, le monde sort progressivement de la longue phase de croissance faible qui a succédé à la crise de 2008. Si tout n’est pas rose pour autant, les grandes sources d’instabilité économique et financière tendent malgré tout à s’estomper.
L’OCDE est encore plus optimiste, puisque l’organisme prévoit pour 2018 une croissance mondiale de 3,7%.
Pour ce qui est de l’Hexagone, la Banque de France et l’INSEE tablent tous deux pour une croissance de 1,9% pour 2018. L’économie française, portée par le contexte international favorable, sort enfin la tête de l’eau. Si la dynamique de reprise s’est clairement affirmée en 2017, elle s’accélère en 2018. La croissance de la zone euro, quant à elle, devrait s’établir à 2,4%.
Mais l’économie, comme chacun sait, est soumise à des cycles. La Banque de France anticipe un retournement cyclique en 2019, lié notamment à une baisse de la demande mondiale. Ces prévisions moins optimistes pour les années à venir devraient avoir un impact négatif sur les investissements.
Cette conjoncture actuellement positive sur le plan économique et financier intervient dans un contexte de mutation qualitative de l’économie.
La nouvelle donne économique
Au-delà de l’angle quantitatif (croissance du PIB), il est important également de porter son regard sur les bouleversements d’ordre qualitatif que connaît la « planète économique » : révolution digitale, Big Data, NTIC, intelligence artificielle, robotique…L’économie se transforme sous nos yeux. Un nouveau monde émerge. Autrefois réservées aux pays « riches », les nouveaux outils se répandent à vitesse grand V dans les économies émergentes, contribuant à leur croissance et à la croissance mondiale.
Frédéric Bonan en est convaincu : ces innovations constituent autant d’opportunités de création de valeur nouvelle pour les entreprises. Les innovations sont des outils au service du développement économique. Au XXIème siècle, le moteur de la croissance réside dans les innovations. Cette assertion semble se vérifier chaque jour davantage. Pour Frédéric Bonan, il est urgent que les entreprises prennent conscience de ces innovations et se donnent les moyens d’en tirer bénéfice. Comment ? Par l’investissement, bien sûr.
Une autre évolution qualitative majeure réside dans la croissance saisissante du nombre d’entrepreneurs.
La France n’a jamais compté autant d’entrepreneurs
Le nombre de personnes souhaitant entreprendre n’a jamais été aussi important. C’est tout particulièrement frappant dans le cas français. Selon l’INSEE, 591 000 entreprises ont vu le jour en 2017, soit 7% de plus qu’en 2016. Selon un sondage OpinionWay réalisé dans le cadre de la dernière édition du Salon des entrepreneurs, plus d’un Français sur quatre se dit prêt à entreprendre.
Frédéric Bonan confirme qu’il existe aujourd’hui en France une réelle dynamique entrepreneuriale. Celle-ci est à la fois l’effet et la cause de la reprise économique à l’œuvre.
Dans ce contexte de boom des innovations technologiques et de croissance sans précédent du nombre d’entrepreneurs, une question se pose plus que jamais : celle des stratégies de croissance à déployer.
Ralentissement de la croissance, remontée des taux : adoptez le mode « combat » !
S’il est vrai que les taux d’intérêt restent historiquement bas et que la croissance économique repart, les prévisions pour 2019 sont moins roses. La politique monétaire accommodante de la BCE ne pourra pas durer éternellement. Les Allemands font de plus en plus pression en faveur d’un retour à des politiques plus conventionnelles et moins « laxistes ». Les taux d’intérêt finiront par remonter, cette année ou l’année prochaine selon toute vraisemblance. Et la dynamique de croissance, bien réelle, devrait, sinon s’inverser, du moins commencer à montrer quelques signes d’essoufflement à partir de 2019.
Pour Frédéric Bonan, « 2018 est l’année où il faut passer en mode combat ». Charge aux dirigeants de démontrer leur capacité d’entrepreneur. La capacité à saisir les opportunités et à s’adapter rapidement au changement représente l’une des premières qualités d’un dirigeant d’entreprise. Dans un monde en pleine mutation et aux évolutions accélérées, la rapidité dans la prise de décision est un facteur compétitif clé. Frédéric Bonan se veut confiant : selon lui, il est encore temps de s’adapter pour récolter les fruits du contexte économique favorable. Comment s’organiser concrètement ? Pour Frédéric Bonan, la croissance économique repose sur trois piliers.
Les trois piliers de la croissance
La croissance repose sur plusieurs piliers. Les entreprises qui souhaitent concevoir une stratégie de développement et mettre en place de nouvelles sources de création de valeur doivent prendre appui sur eux. Les voici :
· Premier pilier : le bon positionnement, la bonne offre. L’entreprise en quête de croissance doit identifier les marchés porteurs et se positionner sur eux. Le succès d’une entreprise réside d’abord dans sa capacité à proposer des produits ou services qui répondent à un besoin ou à une attente des consommateurs.
· Deuxième pilier : le facteur humain. L’entreprise est un collectif humain. Comment optimiser le facteur humain ? De trois manières, selon Frédéric Bonan : en identifiant et en recrutant des talents, en rendant ses collaborateurs « heureux » dans leur travail et enfin en mettant en place un management solide, vecteur de cohésion et d’alignement des talents.
· Troisième pilier : le financement. L’argent est le nerf de la guerre. Une stratégie de croissance suppose des investissements, et donc un financement de ces investissements.
C’est pour aider les entreprises à trouver le bon équilibre entre ces trois piliers que Frédéric Bonan a fondé la société I-Deal Development.
Le rôle d’I-Deal Development
Créé en 2005 par Frédéric Bonan, I-Deal Development est une société de conseil en stratégie ayant pour objectif d’accompagner les dirigeants dans les étapes clés de leur développement interne ou externe. Cabinet généraliste, I-Deal Development s’adresse à des chefs d’entreprise (PME, filiales de grands groupes), mais aussi à des managers ou à des investisseurs. Le cabinet a deux activités principales : le conseil en stratégie opérationnelle et l’accompagnement dans les opérations capitalistiques (fusions-acquisitions, cessions, augmentations de capital). Actuellement, l’équipe I-Deal Development, qui compte plus de 300 réalisations à son actif, est composée de six chargés d’affaires permanents et d’une quinzaine de consultants externes.