Rechercher

Entrepreneurs, inspirez-vous des sportifs pour choisir votre operating partner

Alors que la profession se développe en France, un entrepreneur peut se sentir démuni lorsqu’il doit choisir son operating partner. Et si la pratique observée dans le sport de haut niveau donnait des pistes ? Gestion de l’ego, similitude de l’expérience vécue, engagement sur des résultats mesurables et CDD comptent parmi les points à surveiller.

 

Les comparaisons entre chefs d’entreprise et sportifs de haut niveau sont fréquentes. Au-delà des similitudes traditionnellement évoquées sur leurs traits de caractère (courage, pugnacité, persévérance, engagement, audace, discipline personnelle, etc.) ou l’intensité de leur rythme et leur endurance, il est une bonne pratique courante chez les sportifs dont davantage de dirigeants pourraient s’inspirer : le fait que de s’appuyer sur des operating partners (ou sparring partners) pour augmenter leurs performances et remporter des compétitions.

 

Pour remporter des compétitions, miser sur un partenaire opérationnel

Aucun athlète ne s’aventurerait dans le haut niveau seul ou en ayant uniquement un entraîneur à ses côtés. Pour performer et gagner, il réunit toute une équipe autour de lui, en veillant à combiner les compétences pour avoir un maximum d’informations et pour pouvoir actionner les bons leviers au bon moment. Nous sommes loin de l’idée d’une « bande de yakafokon ».

Si on pousse la comparaison un peu plus loin, on perçoit trois éléments qui guident les choix faits par le sportif.

 

Dépasser l’ego à double titre

Tout d’abord, il bouscule son ego, et ce à double titre : non seulement il ose se faire accompagner (et ne pas vouloir tout faire seul) mais aussi il ose aller chercher les meilleurs. L’ego n’est rien face à l’ambition d’atteindre ses objectifs. Ladji Doucouré, Fabien Galtié, Thierry Henry, Didier Deschamps… Ces champions d’hier jouent désormais le rôle d’operating partners auprès des nouvelles générations d’athlètes français pour qu’ils ramènent des médailles lors des championnats, coupes du monde et autres JO.

 

Deux critères pour choisir le bon

Deuxième point : le sportif ne va pas attendre de ses sponsors ou de ceux qui le financent qu’ils lui disent avec qui gérer sa préparation. Pour faire son choix, il retient deux critères.

Le sportif vérifie que c’est bien l’un de ses pairs, qu’il a déjà relevé les mêmes défis, dans la même posture, a concouru dans les plus grandes compétitions et a gagné – ou au moins atteint ses objectifs. Ces expériences valent de l’or, elles aident à passer les épreuves avec succès comme à gérer les revers et contrariétés. Ne devient pas sparring partner qui veut.

Ensuite, il fait confiance à celui qui s’engage sur un résultat explicite. Dans le sport, on se fixe toujours des objectifs et on les mesure. Un sportif qui l’a déjà fait n’hésite jamais à annoncer le résultat qu’il vise pour son poulain et à s’engager sur le fait qu’il va l’atteindre. Une partie de la rémunération des champions devenus sparring partners est d’ailleurs souvent alignée sur les résultats sportifs de l’athlète ou de l’équipe qu’ils accompagnent.

 

Contrat à durée déterminée

Dernier point à avoir en tête : le sportif signe un contrat pour une durée déterminée avec son operating partner. Le rôle de cet ex-champion n’a en effet pas vocation d’être ad vitam aeternam. Sa mission est de travailler sur une compétition précise et d’atteindre l’objectif visé. C’est ce qui va le guider dans son accompagnement et dans l’élaboration de la feuille de route et du plan d’entrainement à suivre. Gagner à un championnat ne se gère pas de la même manière qu’une coupe du monde ou des JO.

Néanmoins, ce qui arrive souvent, c’est que, fort de résultats obtenus au-delà de la légitimité (et la renommée) du sparring partner, le sportif fasse à nouveau appel à lui pour l’aider à relever une autre compétition ou un autre projet.

 

En déclinant cette pratique au monde économique et entrepreneurial, on identifie pleinement l’intérêt pour un entrepreneur de solliciter l’intervention d’un operating partner lorsqu’il doit gérer un projet stratégique à un instant T et atteindre ses objectifs. Une récente étude montrait d’ailleurs que 30% des entreprises copilotées ont observé une croissance de 50% de leur chiffre d’affaires, quand toutes voyaient leur chiffre d’affaires croître de 5%[1]. La compétition, qu’elle soit sportive ou économique, n’est jamais un long fleuve tranquille… et il est toujours plus efficace de conjuguer les compétences pour relever les défis et remporter des victoires.

[1] Communiqué de presse : https://isadviser.com/is-adviser-reference-pour-les-operating-partners/

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC