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Didier Brédy, La Conquête De L’Ouest

© Ekinops

Le patron d’Ekinops, spécialiste des solutions de transport optique destinées aux opérateurs de communication, a poli et ciselé son destin d’entrepreneur dans la Silicon Valley, où les maitres mots demeurent créativité et liberté. Deux notions indissociables d’un parcours qui l’a conduit de San Francisco à Lannion, dans les Côtes d’Armor.

« J’ai effectué un stage de six mois au sein d’une start-up dans la Silicon Valley, lors de ma troisième année à l’école nationale supérieure des Télécommunications (ENST aujourd’hui Telecom Paris Tech ndlr) et j’ai été immédiatement conquis tant est si bien qu’au sortir de stage, je n’avais qu’une idée en tête, repartir ». Le coup de cœur est immédiat et l’histoire « d’amour » entre Didier Brédy et les Etats-Unis, si elle en est encore à ses balbutiements, s’annonce sous les meilleurs auspices. Le jeune homme est âgé de 24 ans quand la magie opère. « J’ai été séduit aussi bien sur le fond que sur la forme. A l’époque, j’étais donc ingénieur et je tapais du code. Rien d’extraordinaire en soi, mais l’ambiance de travail était totalement différente de ce que j’avais pu connaître en France. J’arrivais quand je voulais, je repartais également quand je le désirais et le costume-cravate n’était pas non plus la norme ».

Une conception du travail en parfaite adéquation avec sa vision de l’entreprise mais qui ne pouvait évidemment s’affranchir d’une certaine rigueur. « Tout était permis du moment que les objectifs étaient remplis », abonde-t-il. « La porte du directeur général était toujours ouverte. Ce qui était extrêmement motivant aux Etats-Unis, c’est que je pouvais avoir une idée en me levant le matin et l’implémenter le jour-même », se souvient-il, les yeux brillants. Des principes toujours ancrés en lui. « Cette créativité incroyable est indissociable d’une certaine discipline dans la manière d’aborder le business qui me servira tout au long de mes expériences suivantes », souligne-t-il.

Les Etats-Unis au cœur

Fort de ce « premier contact » et comme évoqué en préambule, Didier Brédy n’a désormais qu’une idée en tête, retourner aux Etats-Unis et s’y installer durablement. Il y restera finalement 20 ans.  Auréolé d’un MBA de l’université de San José, Didier Bredy fourbit ses armes, toujours dans la Silicon Valley, où après plusieurs expériences, il intègre une petite société de vidéo numérique baptisé TrueVision où il occupe les fonctions de VP Marketing. A force de travail et d’abnégation, il est repéré par un chasseur de tête qui lui propose de prendre la direction d’Ivex, une société fournissant des solutions de vidéo sur internet basé à Atlanta, à l’autre bout du pays.

Nous sommes alors en 1997 et Didier Brédy refonde la société de fond en comble. « Je me suis vite rendu compte que le business plan ne tenait pas la route et j’ai proposé aux investisseurs un restart complet ». L’idée, novatrice pour l’époque, était de de proposer à ses clients de mettre de la vidéo sur internet. Un challenge difficile – « Nous étions alors en 54K », précise, en souriant Didier Brédy- mais qui sera relevé haut la main. « Grâce à nous, une enseigne comme McDonalds pouvait voir à distance ce qui se passait dans ses restaurants ».  En parallèle, le dirigeant accélère la mue de son groupe, « j’ai embauché une équipe totalement nouvelle », et développe une nouvelle gamme de produits et de services.

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