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Comment Trusk Veut S’Imposer Comme Le Leader Français Du Déménagement Rapide (Et De La Livraison)

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Contraction de « Trust » (confiance) et de Truck (camion), cette jeune start-up, mise sur orbite par Thomas Effantin et Sébastien Tronel, propose à tout un chacun de se faire livrer à domicile canapés, lits, machines à laver, armoires et consorts en un temps record. De « trottoir à trottoir » ou de « porte à porte », le service estampillé « Trusk » propose une livraison sur mesure.

« Votre canapé sera livré entre 9H et 20H ce vendredi ». Qui n’a jamais eu envie d’en découdre à la lecture de cette phrase assenée le plus sereinement du monde par mail ou sms de la part d’un magasin ou d’un transporteur ? Une plage horaire (ou devrait-on dire un océan) qui sous-entend de prendre sa journée,  faire appel à un ami ou voisin ou laisser ses clés au gardien. Toute une organisation qui finalement décourage les plus téméraires au point de renoncer  à cette rutilante machine à laver d’occasion sur le Bon Coin ou cette nouvelle armoire du catalogue IKEA. La start-up Trusk a décidé de prendre le taureau par les cornes et ainsi mettre un terme à ces contingences logistiques. A la tête de cette jeune pousse, Thomas Effantin, trentenaire qui a déjà pas mal bourlingué entre Dubaï et la Côte d’Ivoire avant de revenir s’établir en France, convaincu du potentiel de l’écosystème « start-up » dans l’Hexagone. C’est d’ailleurs en ce sens qu’il fonde, dans un premier temps Wesquare, une société spécialisée dans le stockage de boxes pour les particuliers. Déjà aux côtés de celui qui va participer à l’aventure Trusk, l’ingénieur Sébastien Tronel. « Mais au bout de 6 -8 mois, nous nous sommes rendus compte que le marché n’était pas ici. Les gens arrivaient, bon an mal an, à résoudre leurs problèmes de stockage, souvent en faisant appel  à des proches. Nos potentiels clients affirmaient ne pas avoir besoin de stockage mais avaient, en revanche, des difficultés de transports », souligne Thomas Effantin.

Trusk est alors sur rampe de lancement. Le tandem va s’atteler à contacter pléthore de particuliers postant des annonces pour vendre divers produits « assez volumineux » sur le Bon Coin. Objectif : leur proposer un service de livraison clé en main pour transporter ces objets encombrants – sans aucune connotation négative. La proposition « prend » rapidement, donnant ainsi naissance au début de l’année 2016, à Trusk. Le duo effectue « en personne »  les premières commandes et livraisons – grâce au camion de feu WeSquare – venant en aide à des amis avant de procéder aux recrutements de leurs premiers « truskers », en appelant directement des transporteurs sur le Bon Coin. Une fois « l’idée » validée, il convenait de la matérialiser avec un site web . Le fameux « acte de naissance » officiel de Trusk en somme.  Un service qui brille par sa facilité d’usage, comme le déroule l’entrepreneur. « Vous avez tout simplement à indiquer  l’adresse de départ puis l’adresse d’arrivée. Puis vous mentionnez si vous souhaitez que les « Truskers »  déposent ledit objet sur le trottoir ou si vous avez besoin de manutention ».

IKEA sous le charme

Et de poursuivre. « Enfin, il faut évidemment lister les objets à transporter (cartons, canapé, etc.). Une fois ces données recueillies, l’algorithme Trusk prend le relais et vous propose un prix ». Concernant les tarifs, ceux-ci sont résolument abordables et démarrent à 39 euros pour un canapé « de trottoir à trottoir ». « Si vous demandez un camion en bas de chez vous, ou en bas de l’endroit où vous voulez charger le camion, à 9H45, il vous attendra, au plus tard, à l’endroit choisi à 10H45 », précise l’entrepreneur. Une fourchette horaire « prudente » car, en effet, la moyenne constatée, selon les chiffres fournis par Trusk, entre la confirmation d’une course et l’arrivée sur place du trusker est d’environ 28 minutes. Une belle prouesse. Evidemment, ce service s’accompagne donc d’une mise à disposition d’un chauffeur, d’un camion à la taille adaptée aux marchandises transportables et d’un manutentionnaire.  La jeune pousse a bien grandi, forte de ses 41 salariés, et tisse sa toile en France : outre Paris, Trusk a étendu son savoir-faire à  Toulouse, Nantes, Bordeaux, Strasbourg, Lyon, Grenoble, Montpellier, Avignon et Marseille.  Et la start-up n’a pas fini de grandir. Loin de là. Après avoir levé 2,5 millions d’euros au total depuis sa création, Trusk est actuellement en train de préparer sa série A.

Tous les feux sont donc au vert pour la start-up qui vient également d’être retenue par IKEA, l’enseigne suédoise s’étant rapprochée de Trusk pour recourir à ses services. « Ce rapprochement s’est fait le plus naturellement du monde car beaucoup de clients nous demandaient de venir récupérer des meubles au sein de magasins IKEA », raconte Thomas Effantin. Désormais, un « corner » Trusk a pris place dans un tiers des IKEA de l’Hexagone et la livraison s’effectue sur rendez-vous, voire même dans les 2 heures et les tarifs ne diffèrent pas peu ou prou du circuit traditionnel. 39 euros à partir de 250 euros d’achats. Mais la célèbre société suédoise n’est pas la seule à avoir sollicité Trusk puisque Leroy-Merlin ou encore Kiloutou ont également recours au service de la start-up. « Toutes les sociétés ayant besoin d’un transport fréquent », affirme l’entrepreneur.  Pour enfin profiter de son canapé.  Avant 9H et après 20H.   

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