Désireuse de favoriser les synergies et nouer un dialogue fécond et durable entre les entreprises et les jeunes travailleurs indépendants, la start-up StaffMe, créée en 2016 par Amaury D’Everlange et Jean-Baptiste Achard, vient d’effectuer une levée de fonds de 3 millions d’euros pour consolider cet ambitieux dessein, et devenir, à terme, la figure de proue du travail ponctuel des jeunes dans l’Hexagone.
« Nous avons la chance de connaître parfaitement les populations auxquelles nous nous adressons. Amaury a quelques années de plus que moi, et davantage d’expérience dans le milieu entrepreneurial, et cerne mieux les desiderata des entreprises. De mon côté, j’ai été confronté à la difficulté de trouver un emploi en parallèle de mes études », explique, en préambule, Jean-Baptiste Achard, « benjamin » du tandem StaffMe. La start-up œuvre à mettre en relation entreprises et jeunes travailleurs indépendants désireux d’accomplir des missions de travail ponctuel. Sortie de terre en mai 2016, la jeune pousse fait office de « facilitateur » et d’entremetteur pour permettre à ces deux populations de tirer le meilleur partie de leur(s) collaboration(s). Reprenant les canons de « Tinder » et son principe du « match », StaffMe propose un service « clé en main », en prise directe et sans perte de temps. « Nous avons dès l’origine fait le choix de l’immédiateté dans le matching de l’offre et la demande avec notre algorithme qui permet de n’envoyer les offres des entreprises qu’aux étudiants compétents et disponibles pour celles- ci », abonde l’entrepreneur.
Un postulat qui a d’ores et déjà séduit pléthore de jeunes travailleurs puisqu’ils sont déjà plus de 25 000 à avoir « succombé aux sirènes » de StaffMe. La formule mise en place par l’état-major de l’entreprise ayant l’avantage de convenir aussi bien aux jeunes qu’aux entreprises, avec en filigrane, toujours cette notion d’immédiateté. Pour cela, quoi de mieux que le SMS ? « La notification et l’acceptation des offres se fait par SMS. Ce choix permet à nos clients de résoudre leurs problèmes de recrutement temporaire, par exemple pour des missions impliquant des centaines de personnes lors d’événements dans les stades », indique Jean-Baptiste Achard. La prime revient à l’étudiant – dont le profil, sélectionné au préalable, est idoine pour le poste – le plus prompt à répondre. « L’offre est pourvu en moins de 4h en moyenne », souligne le jeune homme.
Plus de 1 000 entreprises clientes
Quid justement de l’inscription sur la plateforme ? Là-aussi, le modus operandi brille par sa simplicité. L’étudiant autoentrepreneur s’inscrit sur le site et refait un CV en ligne. « Nous étions pas favorables au principe d’uploader simplement un CV classique », interrompt Jean-Baptiste Achard. « Ainsi, il doit en quelque sorte reconstruire son curriculum vitae pour notre plateforme ». Ensuite, le demandeur renseigne le type d’emplois et de missions qu’il souhaite accomplir, et surtout, met à jour son statut d’autoentrepreneur. Si celui-ci est confirmé, un rendez-vous en vision conférence est mis en place avec le pôle RH de StaffMe qui va ciseler et évaluer le profil du postulant. Enfin, celui-ci sera ensuite intégré à la base de données dans laquelle la start-up sélectionne les offres en adéquation avec les différents profils à disposition.
« Aucune personne n’arrive dans la base sans avoir été préalablement sélectionnée », insiste Jean-Baptiste Achard. Du côté des entreprises, la « magie » opère également puisqu’elles sont plus de 1 000 à recourir aux services de StaffMe, au premier rang desquelles de nombreuses startup et PME, mais également de grands groupes tels que Danone, Sodexo ou encore Lagardère. Une fois que les profils « matchent », le jeune travailleur est noté par l’entreprise. En outre, ces derniers bénéficient de conditions idoines pour mener en parallèle d’autres activités. Le tout à des tarifs résolument attractifs, aussi bien pour l’entreprise que pour le postulant. « Nous permettons ainsi chaque jour à de nombreuses entreprises de trouver partout en France et en un temps record le renfort de qualité dont elles ont besoin à un prix avantageux, à partir de 15 euros de l’heure. Grâce à ce service, des milliers de jeunes trouvent sans les chercher des jobs ciblés, adaptés à leur emploi du temps et bien payés (environ 12€/h min) afin de financer leurs études et leurs projets », développe Jean-Baptiste Achard.
Franchir une nouvelle étape
Mais StaffMe, en dépit d’une croissance de 600% en 2017, ne compte pas se reposer sur ses lauriers et veut « rêver plus grand », selon le slogan popularisé par un célèbre club de football de la « Ville Lumière ». Ainsi, après une première levée de fonds de 500 000 euros réalisée auprès d’investisseurs privés à son lancement, la start-up vient de boucler un second tour de financement de 3 millions d’euros auprès de M Capital Partners et Turenne Capital Partenaires. Une manne qui devrait, outre renforcer ses positions, permettre à StaffMe d’affiner sa proposition de valeur. « Nous allons notamment améliorer notre solution technologique et travailler sur l’algorithmie. Nous voulons notamment raccourcir le délai de publication d’une annonce », déroule Jean-Baptiste Achard. « Nous allons également recruter pas mal de monde ». A vos CV !
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