Comment Des Milliardaires S’Associent Dans Un Nouveau Fonds Philanthrope

Des milliardaires philanthropes dont Bill Gates et Jeff Skoll se sont réunis cette semaine pour lancer Co-Impact, une entreprise collaborative philanthropique qui s’est déjà engagée à investir plus de 400 millions d’euros pour lutter contre les inégalités économiques, de santé et d’éducation dans le monde. Ce groupe de haut vol, d’abord composé des signataires du Giving Pledge, une campagne de promesse de dons organisée par Bill Gates et Warren Buffett, mettra en commun ses réseaux, ses expertises et ses ressources pour investir dans des initiatives à long-terme dans les pays en développement.

Ce nouveau fonds montre un changement d’approche des projets philanthropiques, qui se concentre sur une collaboration entre groupes privés et publics pour créer des « changements systémiques » plus larges. Le cœur du modèle de ce fond est la collaboration transparente entre philanthropes, entrepreneurs sociaux, communautés locales, gouvernements et ONG. Des subventions s’élèveront jusqu’à 42 millions d’euros, sur cinq ans, pour des initiatives qui ont prouvé leur efficacité auprès d’organismes indépendants.

Co-Impact marche main dans la main avec le Giving Pledge, et il paraît censé que la directrice fondatrice de ce dernier, Olivia Leland, soit la PDG du premier. Elle a expliqué qu’elle a eu l’idée de fonder cette organisation en constatant que de plus en plus de grandes fortunes souhaitaient encourager des activités philanthropiques, mais que le manque d’infrastructures nécessaires empêchait de rendre ces engagements durables ou de leur donner une grande échelle.

On retrouve, parmi les personnages importants ayant rejoint M. Gates et M. Skoll, Richard Chandler, Nandan et Rohini Nilekani, Romesh Wadhwani et la Fondation Rockefeller, dirigée par Rajiv Shah, ancien administrateur de USAID.

« Co-Impact va remplir un espace vide pour permettre à davantage de dirigeants philanthropes de s’engager ensemble pour donner plus de poids à leurs dons pour que leurs partenaires dans des pays en développement puisse bénéficier de ces ressources philanthropiques collaboratives, nous expliquait Rajiv Shah. Nous voulons donner des subventions de manière à proposer à nos partenaires la garantie à long terme qu’ils ont derrière eux un grand nombre de personnes ».

Les personnages importants de ce projet seront les piliers de cette garantie. Des co-investisseurs et des experts en impact social vont également soutenir cette mission avec de plus petites contributions et des connaissances spécifiques à certains domaines.

« D’un point de vue philanthropique, obtenir un impact large est vraiment difficile, à moins d’avoir une équipe très grande, continue Mme Leland. On se concentre sur la collaboration et la jonction de nos efforts pour subventionner des actions qui vont engendrer des changements systémiques, et y parvenir avec des philanthropes partout dans le monde ».

Après avoir passé un an à travailler sur des investissements potentiels, les premières subventions seront annoncées d’ici fin 2017.