Patrimoine | Comment Bank of America participe activement à la restauration de plusieurs des chefs-d’œuvre de la cathédrale Notre-Dame de Paris ?

PHILANTROPIE | Bank of America (BofA) croit au pouvoir des arts pour aider les économies à prospérer, éduquer et enrichir les sociétés, et créer une meilleure compréhension culturelle. Cette année, BofA a décidé de soutenir 19 grands projets internationaux, dont une partie de la restauration de Notre-Dame de Paris.  Interview avec Brian Siegel, Global Arts & Heritage Executive chez Bank of America

Pourquoi Bank of America soutient-elle la restauration d’œuvres d’art ?

Brian Siegel : Chez Bank of America, nous pensons que les arts renforcent les liens humains et contribuent à une meilleure compréhension culturelle. L’Art renforce nos communautés en offrant un espace d’expression diversifié et a, par conséquent, un impact positif sur la vie de nos clients et de nos collaborateurs. Le soutien aux arts de BofA couvre un large éventail d’institutions locales et mondiales à but non lucratif, qui nous aident à explorer la créativité, la complexité et l’esprit de collaboration du monde qui nous entoure.

Grâce à notre Projet de Conservation des Œuvres d’Art, nous fournissons des subventions à des institutions du monde entier afin de conserver des œuvres d’art importantes sur le plan historique ou culturel qui risquent de se détériorer. Notre soutien à la cathédrale Notre-Dame de Paris est un excellent exemple de notre approche.

© Crédits photo « the Friends of Notre Dame de Paris »

Chaque année, nous recevons de nombreuses demandes d’aides financières pour la préservation d’oeuvres de la part d’institutions du monde entier, ce qui met en évidence l’énorme besoin de soutien à la conservation et à la restauration. C’est pourquoi nous avons toujours encouragé la collaboration entre les secteurs public et privé. Nous sommes aujourd’hui l’une des principales entreprises de soutien aux arts dans le monde et nous sommes fiers d’aider les institutions à préserver leur patrimoine pour les générations à venir.

Depuis 2010, notre Projet de Conservation des Œuvres d’Art a soutenu plus de 200 projets dans 39 pays représentant des milliers d’œuvres de différents mouvements artistiques, de différentes périodes et, surtout, de différentes cultures. Toutes ces œuvres ont un point commun : elles reflètent la créativité, l’ingéniosité et la passion partagées par des personnes du monde entier depuis des centaines, voire des milliers d’années.

Notre Projet de Conservation des Œuvres d’Art n’est qu’une partie d’une démarche globale et inébranlable de soutien aux institutions culturelles qui inclut des subventions, un soutien aux expositions et aux programmes d’éducation créatives. Nous prêtons aussi parfois des œuvres de notre propre collection pour compléter ou constituer la totalité d’une exposition, et ce sans frais.

© Crédits photo « the Friends of Notre Dame de Paris »

Quel est l’objectif du Projet de Conservation des Arts de BofA ? Qui sont les bénéficiaires des subventions 2022 ?

B. S. : Depuis son lancement en 2010, notre Projet de Conservation des Œuvres d’Art a contribué à la conservation de plus de 6 000 pièces individuelles, notamment des peintures, des sculptures et des pièces archéologiques et architecturales d’une importance capitale pour le patrimoine culturel et l’histoire de l’art. En France, notre première subvention dans le cadre de ce programme a été accordée au Louvre en 2010 pour la restauration de la Victoire de Samothrace.

Parmi les lauréats 2022 figurent 19 grands projets internationaux représentant un large éventail de disciplines artistiques, de styles et de traditions culturelles en France, en Australie,  en Espagne, aux États-Unis, au Ghana, en Irlande, au Mexique, au Nigeria et au Royaume-Uni. Par exemple, nous avons un projet au Brooklyn Museum qui concerne la conservation d’un Livre des Morts doré, un manuscrit en papyrus de 6,4 mètres de long qui revêt une importance historique capitale. Un autre projet, au Musée national de Kyoto, concerne la conservation d’une armure dōmaru du 15e siècle, celle portée par les guerriers d’élite dans les années 1400. Surtout, l’un de nos projets phares de cette année se situe en France, dans la Cathédrale de Notre Dame de Paris, qui a été endommagée lors de l’incendie dévastateur de 2019.

Les six anges de la Crucifixion sont aussi couverts de suie, de cendres et de poussière. Ils seront nettoyés et la patine du bronze sera restaurée.

© Crédits photo « the Friends of Notre Dame de Paris »

Notre Projet de Conservation des Œuvres d’Art met en lumière le besoin perpétuel de conservation et de préservation. Nous espérons ainsi contribuer à faire en sorte que les générations futures puissent continuer à célébrer et apprécier ces œuvres d’art historiques.

Comment Bank of America soutient-elle la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris ?

B. S. : Nous apportons un soutien financier à la restauration de plusieurs des chefs-d’œuvre de la cathédrale. L’effort de conservation se concentre sur les trois principales statues baroques, le Vœu de Louis XIII, les six anges de la Crucifixion et le sol du chœur.

© Crédits photo « the Friends of Notre Dame de Paris »

Si vous me permettez un petit rappel historique, en 1698, le roi Louis XIV demande à Monseigneur Louis-Antoine de Noailles, archevêque de Paris, de réaménager le chœur de la cathédrale Notre-Dame et de dédier le sanctuaire au dévouement de son père pour la Vierge Marie. Les travaux sont achevés au début du XVIIIe siècle et conservés par Eugène Viollet-le-Duc lors d’une importante restauration au XIXe siècle. Lors de l’incendie catastrophique de 2019, le chœur a été endommagé, nécessitant une restauration urgente et importante avant la réouverture de la cathédrale en 2024.

Les travaux de restauration comprennent également le nettoyage des statues en marbre blanc du Vœu de Louis XIII, la restauration de leur bronze et leur polissage final. Créées par Nicolas Coustou (1658-1733), Guillaume Coustou (1677-1746) et Antoine Coysevox (1640-1720), ces statues baroques n’ont pas été gravement endommagées par l’incendie mais sont recouvertes de suie, de cendres et de poussière de plomb. La main du Christ dans la Pieta de Coustou (1723) est notamment couverte de plomb cristallisé.

Les six anges de la Crucifixion sont aussi couverts de suie, de cendres et de poussière. Ils seront nettoyés et la patine du bronze sera restaurée.

Enfin, le sol et la marqueterie du chœur ont été gravement endommagés par la chute de plusieurs voussoirs (pierres utilisées pour construire les arcs) des voûtes du chœur. Le processus de restauration comprendra donc un nettoyage complet du sol, le remplacement des carreaux polychromes endommagés et détruits, le renouvellement de tous les joints de la marqueterie, la restauration de la patine d’origine et un polissage complet du sol.

Comment Bank of America soutient-elle les Arts & la Culture en France ?

B. S. : Bank of America est, depuis de nombreuses années, un mécène actif des arts et de la culture en France. Nous avons financé la restauration d’importantes œuvres d’art françaises, nous nous sommes associés à des institutions françaises pour des expositions, et nous avons prêté gratuitement des œuvres de notre propre collection à des institutions.

En 2021, au Centre Pompidou, nous avons été la principale entreprise à soutenir la toute première rétrospective consacrée à Georgia O’Keeffe, la « mère du modernisme américain ». L’œuvre de cette artiste pionnière est drainée par la Nature et notre relation avec celle-ci. Notre soutien a permis au Centre Pompidou d’offrir un programme d’éducation artistique et culturelle sans précédent afin d’impliquer les jeunes des quartiers défavorisés de Paris. Conçue pour 400 élèves, cette initiative est le plus grand programme éducatif jamais organisé par le Centre Pompidou. Elle a encouragé les élèves à s’intéresser aux questions liées au genre, à la diversité et à l’environnement. Par le passé, nous avons également parrainé les rétrospectives très réussies de Roy Lichtenstein et de David Hockney au Centre Pompidou, qui ont tous deux attirés des foules record et qui incluaient également des programmes de sensibilisation.  

En outre, Bank of America a été le principal mécène de l’exposition Léonard de Vinci au Louvre en 2019, qui a attiré plus d’un million de visiteurs, ce qui en fait l’exposition la plus prisée du musée à ce jour. En parallèle, nous avons soutenu le programme pilote d’accès à l’éducation du Louvre, qui encouragere des centaines de jeunes défavorisés de tout Paris à visiter l’exposition gratuitement.

© Crédits photo « the Friends of Notre Dame de Paris »

Nous avons enfin été très actifs en France avec notre Projet de Conservation des Œuvres d’Art. Outre la Victoire de Samothrace au Louvre et la Cathédrale de Notre Dame de Paris, nous avons soutenu la restauration d’œuvres d’art au Musée d’Orsay, au Musée national Picasso et dans d’autres institutions françaises, ainsi que d’œuvres d’artistes français emblématiques, tels que Manet, Renoir et Cézanne, qui font partie de collections permanentes à l’étranger.

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