B. Amsterdam s’apprête à ouvrir son troisième bâtiment, B 3, en juin prochain, pour atteindre une surface de 40 000 m². Visite de l’un des plus gros incubateurs d’Amsterdam.
L’endroit ressemblerait presque à une zone industrielle, avec des grandes barres d’immeubles abritant des bureaux agrémentées d’espaces verts. À une demi-heure de tram du centre d’Amsterdam, se dresse B. Amsterdam, l’un des incubateurs les plus importants de la capitale hollandaise. L’entité est divisée en trois bâtiments : B1, l’immeuble historique de 18 000 m² ; B2 avec ses 12 500 m² et le dernier, prévu pour juin prochain, B3 et ses 9500 m² entièrement dédiés à l’innovation. Alors que Station F se définit comme le campus entrepreneurial le plus grand du monde avec 34 000 m², B. Amsterdam va atteindre une surface de 40 000 m² dès juin 2017. « Je suis en contact avec Roxanne Varza. Nos relations sont bonnes donc c’est plutôt une compétition saine, précise Yeni Joseph, responsable du développement international chez B. Amsterdam. Nous sommes dans un état d’esprit global, si des start-up veulent conquérir tel marché, nous sommes là pour les y aider à travers différents partenariats comme Paris ou Lisbonne. » En ce moment, elle est plutôt concentrée sur l’ouverture d’un B. à New York prévue pour le mois de mai prochain. Même si la ville compte déjà pas mal d’incubateurs internationaux, B. Amsterdam compte se différencier avec des entreprises européennes voulant attaquer le marché américain.
Tout ce dont une start-up peut rêver
Il y a trois ans, cet immeuble abritait les bureaux d’IBM. Une fois le groupe parti, le bailleur n’a pas trouvé preneur d’une si grande surface, il s’est alors tourné vers d’autres clients potentiels, plus novateurs. C’est Ricardo Van Loenen, Guus Meulendijks et Bas Van Veggel qui ont eu l’idée de créer cet écosystème dédié aux start-up ici. Aujourd’hui, il compte environ 350 entreprises, avec environ 1000 personnes, dans tous les secteurs confondus. Certaines sont là depuis les débuts et ont grandit en même temps que l’incubateur, comme Innovation Booster, la régie Adoptiq et l’outil de création de magazines en ligne Instant Magazine. Mais ce n’est pas qu’un immeuble de services, c’est avant tout une communauté. « Louer un espace de travail chez nous signifie aussi devenir membre donc participer aux événements collectifs. Par exemple, les déjeuners se font en commun sur des grandes tables d’hôte. Le but est que des connexions s’établissent entre les salariés des start-up, prévient Yeni Joseph. Un jour, le prince Constantjn a suivi l’une de nos formations et s’est retrouvé à l’une de ses tables. C’est exactement ce melting-pot qu’on voulait ! » Le mélange se fait également avec des grandes entreprises. Certaines ont des espaces où elles reçoivent les start-up pour répondre à leurs problématiques. C’est le cas du cabinet d’audit PwC ou d’IBM.
Un restaurant chic, une salle de cinéma, un roof-top, des espaces événementiels et une salle de sport complètent les services proposés. Côté loyer, les prix démarrent à 75€ par mois pour une place flexible dans un open-space de co-working et 700 € par mois pour un espace de 25 m². Des appartements sont en projet pour « créer un véritable campus ». Côté décoration, les matières brutes ont été privilégiées. Comme si le bois et le métal libéraient les esprits créatifs. Ici et là sont dispersées des voitures retapées pour passer des coups de téléphone privés.
Une école pour former une main d’oeuvre introuvable
B. Amsterdam a même créé une école d’entrepreneurs, BSSA (B. Star-up School Amsterdam). L’idée ? Former des talents que les start-up ne trouvent pas. « L’une des principales problématiques des start-up aujourd’hui est qu’elles ne trouvent pas de main d’oeuvre qualifiée et formée pour répondre à leur besoin de croissance. Alors qu’il y a beaucoup de chômage chez les jeunes diplômés des universités hollandaises, nous avons voulu combler cette brèche », raconte Yeni Joseph. Le cursus se déroule en moins d’un an : 3 mois de cours intensifs et 6 mois de stage, dans les start-up ou chez les partenaires (PwC, La Poste hollandaise ou Heineken) de B. Amsterdam bien sur. Tous les élèves de la dernière promotion ont trouvé du travail. La boucle est bouclée.
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