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Avant De Lancer Sa Start-Up, Cette Entrepreneure A Aussi Appris Le Code Informatique

Formée en école de commerce, Quitterie Mathelin-Moreaux, a un réflexe avant de lancer sa start-up avec Emmanuelle Fauchier Magnan : apprendre le code informatique. Pas forcément pour s’occuper de la technique, mais pour comprendre, mettre la main à la pâte et prendre de bonnes décisions. Moins de deux ans après le lancement, son entreprise, Skello, emploie une trentaine de personnes et vient de lever 6 millions d’euros.

6 millions d’euros. C’est le montant de la levée de fonds bouclée en novembre par Skello auprès d’Aglae et XAnge. De quoi déployer un plan de recrutement massif. Tout commence avec deux jeunes femmes, Quitterie Mathelin-Moreaux et Emmanuelle Fauchier Magnan. La première sort de l’ESCP Europe, la seconde de HEC. Elles se rencontrent à San Francisco où elles se rendent compte d’un « problème de gestion de staff ». Aux Etats-Unis, des logiciels de planning existent déjà. Retour en France.

« C’est une tâche facilement automatisable », souligne Quitterie. Alors que sa consœur travaille dans le capital risque, elle prend la décision de compléter sa formation par l’apprentissage du code informatique. Début 2016, la voilà donc de retour sur les bancs de l’école, au Wagon, « pour concrétiser la construction de l’outil ». Quitterie y rencontre Samy, aujourd’hui CTO. Ensemble, ils développent une première version de l’outil et parviennent à convaincre plusieurs enseignes de restauration, dont Big Fernand.

Gain de temps

Première fonctionnalité, indispensable dans la restauration où il y a deux services dans la journée, des jours travaillés le week-end, des horaires de nuit, des heures supplémentaires, des extras et un fort turn over, la gestion de planning. « C’est un gain de temps précieux pour les managers », indique Quitterie Mathelin-Moreaux. Depuis le lancement officiel de l’outil en janvier 2017, quelques mois seulement après ce premier test, Skello a ajouté plusieurs fonctionnalités. « Sur l’application, les salariés peuvent effectuer leurs demandes de congés, échanger des jours… de notre côté nous sommes attentifs à ce que tout cela se déroule dans le cadre de la convention collective, à la réglementation… » Autre fonctionnalité, la gestion de la paye avec calcul des heures supplémentaires.

« Nous ne voulons pas supprimer les emplois de RH ou de managers, mais les aider à se concentrer sur les équipes en les déchargeant de la gestion de tâches administratives », explique l’entrepreneure.

Recrutements

Avec 150 clients et un outil déployé dans plus de 1 500 établissements, la start-up a convaincu des investisseurs qui injectent 6 millions d’euros pour permettre de renforcer les équipes, aujourd’hui de 32 salariés, et proposer l’outil à d’autres secteurs, comme la grande distribution, la pharmacie… Le business model, classique pour un logiciel Saas, par abonnement mensuel a également rassuré les investisseurs.

Dans les deux prochaines années, l’entreprise compte embaucher 120 personnes. Les fondateurs anticipent déjà. « Quand nous avons atteint 20 salariés, nous avons engagé un RH. Recruter et garder les salariés est un gros défi », constate Quitterie. Pour mettre toutes les chances de leur côté, les patrons de Skello s’inspirent de Doctolib, dont le fondateur est un de leur business angel. « Doctolib a une très forte culture d’entreprise, nous avons décidé de suivre leur exemple en mettant en place des valeurs d’entreprise alors que nous n’étions que cinq. C’est un socle pour recruter. »

Pour impliquer tout le monde, chaque mois un « happiness manager » différent est chargé de l’organisation d’un événement et de petites choses au quotidien. Enfin, « les rémunérations sont proposées avec variables pour tous les salariés, et liées aux indicateurs de performances » et les chiffres de l’entreprise sont divulgués chaque mois, accompagnés d’un rappel de la vision de l’entreprise.  

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