Au Service De L’Art

Il y a un peu plus de trois ans, Philippe Lamy a plaqué ses tableaux excel contre d’autres tableaux.. artistiques. Il a quitté le monde de la finance pour celui de l’art en fondant Barter, un service de conciergerie dédié aux arts.

Il y a quelques années, Philippe Lamy, après un parcours dans le monde de la finance (Dauphine, Harvard Businness School puis KPMG, E&Y & Dexia ), a eu l’idée de fonder Barter. Né de frustrations ? C’est parce qu’il manquait de temps pour faire les expositions du moment, ou n’osait pas toujours pousser les portes des galeries, que l’idée de ce service de conciergerie au service de l’art naquit. « Barter est un facilitateur d’art, tant pour les membres de notre club que pour notre clientèle corporate. Nous faisons vivre à nos membres des expériences originales et premium, toujours autour de l’art et nous les accompagnons dans les méandres du marché. Pour nos clients corporate, principalement dans le monde de la finance et du conseil, nous ouvrons des portes souvent un peu dures à pousser et nous les accompagnons dans leur communication autour de l’art.  Nous avons beaucoup développé l’offre à destination des entreprises en créant pour elles des événements très exclusifs. Les relations que nous avons nouées dans le marché, notamment avec les galeries, nous permettent d’investir des lieux auxquels les agences d’événementiel n’ont pas accès. A cela, nous ajoutons notre réseau d’artistes pour créer des expériences sur-mesure et originales. » explique le fondateur.

Alors depuis, il est très simple de se rendre à une exposition avec un expert et sans faire la queue, mais également de rencontrer ( en petit comité ) dans une galerie ou un atelier, un artiste qui racontera son processus de création. Pour faire parti du club, il suffisait de s’acquitter d’un abonnement annuel, aujourd’hui ce n’est plus le cas : « Notre principale nouveauté va être de supprimer l’engagement de 12 mois lorsqu’on s’abonne au club. Nous offrons ainsi la possibilité à nos membres d’arrêter ou de changer leur abonnement à tout moment. Ils pouvaient déjà se désabonner à tout moment pendant les 3 premiers mois. Moins de 10 personnes en ont profité et nous avons aujourd’hui un taux de réabonnement à 80%, nous ne prenons donc pas de risque en étant encore plus souple et en rendant la vie de nos membres encore plus facile. »

Depuis son lancement l’offre a changé et le service a évolué raconte Philippe Lamy «  A l’origine, Barter était en fait créé comme un service pour amateur ou collectionneur débutant, pour des primo-accédents dans le marché de l’art pour faire un parallèle avec l’immobilier. Nous avons évolué avec nos membres et si nous restons un excellent moyen de faire ses premiers pas dans le marché, nous avons également de plus en plus de collectionneurs plus chevronnés qui nous rejoignent. La qualité de nos événements et de nos conseils les intéresse. Nous leur montrons tout le temps des choses nouvelles et surtout nous nous chargeons de tout lorsqu’ils veulent acheter. Et s’ils n’achètent pas, ça n’est pas grave ! C’est la chance que nous avons par rapport aux galeristes ou aux marchands, nous n’avons pas besoin de vendre des œuvres pour vivre. »
Après trois ans d’exercice, Barter compte 300 membres avec un taux de renouvellement des abonnements de 80%.  et la société de service est à l’équilibre « la grande évolution a été d’atteindre un équilibre financier ! Cela rend tout plus facile. Vous n’avez plus l’œil rivé sur le prévisionnel de trésorerie et vous pouvez penser à plus long terme, être plus créatif, essayer des choses, vous tromper parfois sans que ça ne remette en cause tout le reste. Les premières années nous ont fait confronter nos idées à la réalité, avec évidemment des ajustements parfois substantiels. Être déficitaires nous a poussé à être très efficaces et très bons dans ce que nous faisions. Nous avons parfois tâtonné mais nous maîtrisons aujourd’hui très bien notre offre. Être à l’équilibre permet maintenant de sortir de cette zone de confort pour aller explorer de nouvelles idées. » conclut Philippe Lamy.