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Les Premières accompagne les entrepreneures pour construire le monde de demain

Les réseaux permettent de donner de la visibilité et de la crédibilité aux entreprises. Certains réseaux sont consacrés aux femmes porteuses d’un projet et aux femmes déjà cheffes d’entreprise, et leur offrent l’opportunité de participer à des programmes inspirants qui vont les accompagner tout au long de leur parcours entrepreneurial. Willa, Action’Elles, StartHer… nombreuses sont les structures accompagnant les femmes qui se lancent dans l’aventure. Focus sur le réseau Les Premières, omniprésent sur le territoire tricolore.

 

Depuis 2005, Les Premières accompagne les femmes et les équipes mixtes dans la création et le développement de leurs entreprises innovantes. C’est un activateur de croissance qui s’appuie sur l’immense potentiel économique des femmes avec un impact social fort, pour créer de la valeur et de l’emploi durable. Les équipes du réseau Les Premières se sont mobilisées pour porter le message au cœur du réseau depuis sa création. C’est avant tout un collectif qui a pour objectif d’améliorer la mixité dans l’entrepreneuriat en proposant des programmes d’accompagnement spécifique pour les femmes, mais aussi pour les équipes mixtes. Parmi les premiers réseaux d’entrepreneuriat féminin à naître sur le territoire français, Les Premières cherche ces femmes qui proposeront des projets innovants avec un fort potentiel de création d’emploi, parce que c’est bien là que les femmes sont encore moins représentées dans l’univers entrepreneurial. « Être chez Les Premières, c’est s’entourer, avoir la certitude de ne jamais être seule, d’être en capacité de rebondir en cas de coup difficile et ça libère les capacités d’agir. C’est un terrain d’expérimentation pour votre futur projet », explique Géraldine Cloerec, présidente Les Premières en Bretagne.

Un accompagnement sans faille, de la création à la levée de fonds

Les femmes entrepreneures sont majoritairement présentes dans des champs de l’économie qui étaient jusqu’à présent sous-valorisés mais dont l’impact social est avéré : le secteur du « care », la Tech4Good, l’économie sociale et solidaire, les services à la personne, l’environnement, l’éducation ou encore la culture. Leurs entreprises semblent le plus souvent avoir pour objectif de rendre le monde meilleur, plus solidaire, plus créatif, plus responsable. Un objectif : entreprendre avec la tête et le cœur pour changer le monde.

Dans un contexte économique difficile, les réseaux et incubateurs permettent aux femmes, notamment celles qui hésitent, de réaliser leurs ambitions entrepreneuriales. Comment ? À travers de nombreux programmes et initiatives qui vont favoriser la prise d’assurance et les plans d’action de ces femmes qui bourgeonnent d’idées d’innovantes. Et chez Les Premières, ces initiatives sont nombreuses. « Chez Les Premières, on entre dans un collectif, une famille ; en vivant les programmes, on se sent soutenue. Les personnes sont bienveillantes, les “soft skills” sont très importants et on est entre pairs », explique Marilyne Lacaze, présidente Les Premières en Île-de-France.

Le programme Start-1ère des Premières est un programme de deux jours qui a pour but de permettre aux femmes de formaliser un projet entrepreneurial. Il permet de définir sa proposition de valeur et la feuille de route de son projet. Animé par un professionnel de l’accompagnement, expert de l’écosystème des start-up, il permet de découvrir son profil d’entrepreneure. La formation est basée sur des cas concrets, individualisés et en collectif. « Ces programmes très courts sont faits pour les femmes, souvent salariées, qui ont envie d’entreprendre mais qui n’osent pas sortir de leur zone de confort », explique Christine Panteix, directrice Les Premières en Nouvelle-Aquitaine. « Elles arrivent souvent avec un bourgeon d’idée en tête, et on leur donne les bases et les informations nécessaires pour s’intégrer dans l’écosystème entrepreneurial. » Et pour cela, la branche bordelaise du réseau Les Premières lance également les Inventives, un appel à projets pour les entrepreneures de toute la région. Aucun prérequis, étudiantes comme cheffes d’entreprise peuvent s’y retrouver. C’est en petits groupes de 10 entrepreneures qu’elles vont challenger leurs idées pour, au bout, obtenir un plan d’action pour concrétiser le projet. « Qu’elles décident de continuer ou qu’elles ne se considèrent pas encore prêtes, chaque femme repart de ce programme avec quelque chose de concret », poursuit Christine Panteix. Pour faire vivre les projets qui naissent de ces programmes, le réseau aquitain propose à ses entrepreneures un incubateur au sein de l’écosystème Darwin, à Bordeaux. Là-bas, il y a toute une pléiade d’ateliers collectifs, des rendez-vous individuels, du networking ou encore des événements qui ont pour vocation d’inspirer.

L’apprentissage par l’échec, le nerf de la guerre de l’entrepreneuriat

Inspirer, en faisant témoigner des femmes dont le business est florissant, pour un vrai retour d’expérience sur leur parcours et les défi s qu’elles ont rencontrés au gré de leur aventure entrepreneuriale. « On fait systématiquement intervenir une entrepreneure pour qui ça n’a pas fonctionné, et qui a rebondi sur un autre projet ou un tout autre emploi pour montrer qu’arrêter un projet ou même liquider son entreprise n’est pas une tragédie. » L’idée à travers ces témoignages est de prouver que l’échec ne signifie pas la fin, et que toute l’expérience acquise sera utile pour la suite. « Quand on entreprend, il y a des risques que l’on ne rencontre jamais son marché. Ça fait partie des risques du métier. Et souvent, celles qui ont échoué ont envie de retenter le coup en s’y prenant différemment. » Toutefois, une chose est sûre, une fois dans le bain, la fibre entrepreneuriale perdure. Des femmes qui ont dû laisser un projet en cours de route finissent souvent par devenir cheffes d’entreprise. « On a envie que les femmes, autant que les hommes, deviennent des serial entrepreneures et que la peur de l’échec ne soit pas un frein. » Un phénomène récurrent qui affecte beaucoup plus les femmes : l’auto-censure. Et ce, dès le bourgeonnement de l’idée. C’est pour cette raison que le réseau a lancé les Inventives, afin d’avoir des commentaires positifs et encourageants. Car lorsqu’une femme salariée évoque autour d’elle le désir de monter son propre projet, les retours ont tendance à être négatif. Des incertitudes se créent et très vite, elles se dissuadent. « On dit toujours aux entrepreneures : avant même d’abandonner l’idée, essayez de voir s’il peut y avoir une réalité économique et de ne pas vous limiter aux retours de ceux qui ne vous en croient pas capables. » Dans notre société actuelle, une femme entrepreneure ressent plus de pression et rencontre un scepticisme constant. Mais celles qui surmontent l’épreuve ont tendance à se montrer perfectionniste, avec une réelle volonté de bien faire. « Entreprendre, c’est faire des erreurs et apprendre de celles-ci. On aide ces femmes à oser et à se montrer plus audacieuse », explique Christine Panteix. Si dans les programmes proposés par Les Premières, on travaille les aspects techniques du projet, la posture entrepreneuriale est très travaillée dans un objectif : gagner en confiance et en leadership et prendre sa place en tant qu’entrepreneure dans un écosystème qui reste encore très masculin.

Le programme Go-1ère, quant à lui, reprend les bases même de l’entrepreneuriat. Il permet aux participantes de confirmer leur posture d’entrepreneure. L’accompagnement et la formation permettent d’établir son business plan et de comprendre les éléments qui le composent, d’acquérir les compétences de gestion de projet et d’élaborer son offre de service ou de produit. Le but est de lancer et de tester son projet sur le marché. Enfin, le programme Boost-1ère est là pour les projets déjà bien rodés. Il permet à l’entrepreneure de développer son positionnement commercial, structurer et recruter son équipe, trouver ses premiers financements et structurer sa stratégie de développement nationale ou internationale.

Plus il y aura de femmes qui osent, plus il y aura de femmes entrepreneures. Les Premières souhaite mettre en lumière ces femmes et ces parcours diversifiés pour permettre à celles qui hésitent d’avoir des modèles auxquels s’identifier. Aujourd’hui, de plus en plus de projets sont portés par des femmes, mais il reste de la discrimination positive à accomplir pour parvenir à plus de mixité. Les femmes sont prêtes et les structures d’accompagnement nombreuses. Mais si la situation s’améliore, la présence de programmes spécifiques demeure essentielle parce que l’objectif est loin d’être atteint et il reste des vocations à éveiller. Dans cette optique, Les Premières ont lancé en Nouvelle-Aquitaine les WE Days. Un événement annuel qui propose pendant trois semaines une programmation d’événements sur l’entrepreneuriat féminin. Au programme, avec des acteurs de l’accompagnement et du financement et une cinquantaine de partenaires, des réunions d’information, des petits déjeuners, des tables rondes et des webinars. L’idée est de rencontrer des modèles de tous les départements de Nouvelle-Aquitaine et plein de structures d’accompagnement pour inciter les femmes à créer leur entreprise. Car si les femmes mettent plus de temps à faire fructifier une entreprise, lorsqu’elles le font, elles sont 60 % plus performantes que les hommes. Mais de toutes, les entreprises mixtes demeurent les plus performantes.

 

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