Si elles augmentent de 151% par rapport à la précédente édition, et de 500% par rapport à 2017, les dotations demeurent largement inférieures à celles versées aux équipes masculines lors de l’Euro 2024.
Un record mais toujours beaucoup de retard. L’UEFA a annoncé, lundi 16 décembre, les dotations prévues pour les sélections participant au prochain championnat d’Europe féminin. Les joueuses des équipes qualifiées devront se partager la somme de 41 millions. Soit une augmentation de 151% par rapport à la précédente édition 2022 en Angleterre (16 millions), de plus de 500% par rapport à 2017 (8 millions). Si les montants ont été plus que doublés, ils demeurent largement inférieurs à celles versées aux équipes masculines lors de l’Euro 2024 (331 millions).
Dans le détail, les vainqueurs de l’Euro 2024 masculin pouvaient prétendre à des primes de performance atteignant 28,5 millions d’euros s’ils restaient invaincus. En comparaison, les futures championnes d’Europe ne pourront espérer qu’un montant maximal de 5,1 millions d’euros. Pour rappel, les Anglaises, victorieuses de l’édition 2022, avaient perçu 2,08 millions d’euros. Les seize sélections qualifiées pour le prochain Euro en Suisse recevront au moins 1,8 million d’euros. En comparaison, les équipes masculines participant à la phase finale de l’Euro 2024 ont bénéficié d’une prime de participation de 9,25 millions d’euros.
Projet plus grand
En 2025, lors de l’Euro en Suisse, les sélections atteignant les quarts de finale, les demi-finales ou la finale recevront respectivement 550 000, 700 000 et 850 000 euros. En revanche, pour les mêmes étapes de la compétition à l’Euro masculin 2024 en Allemagne, les montants s’élevaient à 2,5 millions, 4 millions et 5 millions d’euros.
Même son de cloche concernant les compensations envoyées aux clubs des joueuses. Une enveloppe globale de 6 millions d’euros est allouée à ce titre, en hausse de 33% par rapport à l’édition précédente. Cela représente une somme de 657 euros par athlète et par jour de mise à disposition. Lors de l’Euro 2024, les clubs affiliés à l’UEFA ont perçu une somme quotidienne par joueur comprise entre 3 300 et 10 000 euros.
Cette hausse s’inscrit néanmoins dans un projet plus large de développement du football féminin. Après un premier plan « Time for Action », lancé en 2019, L’UEFA a décidé d’accélérer sa stratégie avec un nouveau programme dévoilé fin octobre : « Unstoppable » (« Inarrêtable »). Celui-ci prévoit d’injecter un milliard d’euros sur six ans, jusqu’en 2030, afin de « soutenir la croissance » du football féminin et « d’augmenter le nombre de championnats entièrement professionnels ». Malgré ses investissements, l’instance de football, mais aussi la FIFA, sont régulièrement pointées du doigt pour leur manque d’ambition concernant le pendant féminin du ballon rond.
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