Le classement 2019 des meilleurs et des pires endroits où vivre vient tout juste de paraître et il s’appuie sur la 3e édition annuelle du Expat City Ranking 2019, un sondage auprès des 20 259 expatriés à travers le globe. L’enquête considère des facteurs tels que la vie professionnelle, la vie en milieu urbain et le coût de la vie à l’échelle locale. Vous pouvez comparer les résultats avec le récent rapport des 20 endroits les plus dangereux au monde.
Certaines villes des Etats-Unis sont considérées comme les pires au monde, y compris San Francisco (arrivant au 77e rang sur 82 villes), Los Angeles (placée au 76e rang) et New York City (74e rang). « C’est assez surprenant de voir trois métropoles importantes des Etats-Unis arriver dans le top 10 des pires villes où vivre. Alors que Los Angeles et San Francisco apparaissent dans le classement pour la première fois, New York City a perdu 28 places depuis 2018 », explique Malte Zeeck, fondateur et co-PDG des InterNations. « La finance et le logement, tout comme le coût local de la vie sont les points sensibles selon les expatriés là-bas. »
Ces trois villes sont pauvrement notées en termes de qualité de vie urbaine (Quality of Urban Living Index), et plus particulièrement vis à vis de la disponibilité et de l’accessibilité des soins médicaux. La sous-catégorie des transports locaux de Los Angeles reçoit également une mauvaise note.
Selon Malte Zeeck, New York n’a cessé de perdre du terrain depuis 2017, année à laquelle elle se classait au 32e rang sur 51 villes. New York s’est positionnée 46e sur 72 villes en 2018. « En comparaison avec les autres années, un facteur a particulièrement attiré mon attention », confie le fondateur des InterNations. « En 2017, New York s’est habituée à la culture locale avec beaucoup d’aisance et ne se classe donc maintenant en 26e position pour ce facteur. Alors que la ville se classe toujours dans le top 10 des villes les plus coûteuses, elle figure désormais aussi parmi les 10 villes les plus défavorisées dans l’indice financier et immobilier (Finance & Housing Index).
En effet, ces trois villes sont considérées comme très mauvaises au niveau du logement et de la finance. San Francisco se classe avant dernière du Finance & Housing Index, et au dernier rang mondial en termes d’accessibilité au logement (seul Dublin a enregistré une performance inférieure à celle de l’indice). « New York et Los Angeles ne sont pas beaucoup mieux loties », déclare Malte Zeeck.
D’autre part, New York City, San Francisco et Los Angeles ont obtenu d’autres résultats, eux plus encourageants, selon Malte Zeeck. « Leurs meilleurs résultats se sont portés sur le Getting Settled Index, qu’on leur doit pour leur atmosphère internationale et interculturelle. »
Parmi les 82 villes autour du monde, sept mentionnées dans la liste sont situées aux États-Unis, et leurs résultats sont médiocres. Miami (27e position), Chicago (37e position) et Boston (58e position) viennent compléter la liste des villes américaines.
À Houston, les expatriés demeurent mécontents de leur qualité de vie, mais classent globalement la ville parmi les 10 meilleures au niveau financier et immobilier, ainsi qu’au niveau du coût de la vie. Le plus gros point faible de la ville est sa qualité de vie et les expatriés protestent essentiellement contre les services de transport. Un autre problème subsiste: la sécurité personnelle. « Accompagnée de Chicago et San Francisco, Houston fait également partie des trois pires villes aux États-Unis en termes de sécurité personnelle », ajoute Malte Zeeck.
En 2019, Miami arrive en 27e position parmi 82 villes. Cela fait d’elle la meilleure ville où vivre aux États-Unis. Les résultats de Miami se sont améliorés depuis l’année dernière. « Les expatriés sont aujourd’hui plus satisfaits de leur qualité de vie, de la facilité d’installation et de la vie professionnelle en milieu urbain », déclare le fondateur d’InterNations. «En revanche, le coût de la vie semble avoir augmenté et la situation en termes de logement semble s’être empirée. » Miami apparaît dans le top 10 du Getting Settled Index (qui fait référence à l’installation). Cela signifie que les expatriés se sentent rapidement chez eux et qu’ils s’habituent facilement à la culture locale. Un facteur de l’indice de qualité de vie urbaine, qui ne peut être controlé régulièrement, est également apprécié des expatriés: le climat et les conditions météorologiques. « Concernant les points négatifs, il semblerait que la ville pourrait améliorer son système de transports », annonce le fondateur d’InterNations.
La ville élue la plus agréable à vivre au monde est Taipei, en raison de sa qualité de vie élevée. « C’est intéressant de constater que les 4 meilleures villes au monde se trouvent en Asie: Taipei, Kuala Lumpur, Hô Chi Minh Ville et Singapour », confie Malte Zeeck. « Elles sont classées dans le top 10 des meilleures villes, pour la deuxième année consécutive. »
Montréal est la seule ville d’Amérique du Nord, à figurer dans le top 10 des meilleures villes où vivre. Elle se classe au cinquième rang mondial cette année, « loin devant les autres villes de la région, comme Calgary par exemple, qui se situe au 19e rang », déclare Malte Zeeck.
Poursuivez votre lecture avec le classement des 10 pires endroits où vivre en 2019, ainsi que les commentaires de certains répondants au sondage. Nous sélectionnons également les 10 meilleurs pays où vivre. Si votre anglais vous le permet, voici la liste complète.
Les pires villes au monde où vivre
- Le Koweït (82e et dernière position) : Le Koweït occupe la dernière place du classement. Un expatrié britannique témoigne son aversion pour « les longues heures de travail et les semaines de 6 jours », en ajoutant « l’attitude du Koweït envers les travailleurs étrangers, en particulier les travailleurs peu rémunérés, est médiocre ». Un expatrié indien, lui, remarque que « les citoyens locaux ne sont pas amicaux ».
- Rome (81e, avant dernière) : Rome est encore élue la pire ville d’Europe pour les expatriés, se plaçant en avant dernière position dans l’Expat City Ranking 2019, juste derrière le Koweït, à l’échelle mondiale. « C’est difficile de trouver un emploi ici », explique un expatrié turque. Un autre, espagnol, remarque que « le coût de la vie est très élevé et les salaires sont généralement bas ».
- Milan (80e rang) : Sur 82 villes, Milan arrive 80e, se classant en bas de la liste. L’Urban Work Life Index (indice de la vie professionnelle) est particulièrement médiocre et il s’agit de la ville la moins bien cotée au monde en termes de satisfaction au travail. Un expatrié allemand se plaint du « mauvais équilibre entre le revenu et la coût de la vie ».
- Lagos, Nigeria (79e rang) : Classée parmi les pires villes, Lagos est même élue pire ville dans l’indice de qualité de vie urbaine. En dehors d’un classement décent (40e) en raison du climat local et de la météo, la ville se trouve parmi les 10 dernières de chaque facteur de cet indice. Les expatriés sont particulièrement mécontents du service de transports, de la stabilité politique et de leur sécurité personnelle. « L’insécurité y règne », affirme un expatrié russe, « et aucun transport public approprié n’est disponible ».
- Paris (classée 78e sur 82 villes) : Paris se classe parmi les cinq dernières villes pour les expatriés. Paris présente le pire résultat au niveau de la facilité d’installation (Getting Settled Index), devançant uniquement le Koweït (82ème). Près de 2 expatriés sur 5 trouvent les parisiens généralement hostiles. Paris est aussi l’une des pires villes du monde concernant le secteur financier et immobilier (Finance & Housing Index).
- San Francisco (77e rang) : Ce n’est pas seulement la pire ville des États-Unis, c’est aussi la pire ville au monde, en ce qui concerne le coût de la vie au niveau local (82e) et l’accessibilité au logement (82e). Un expatrié péruvien souligne explicitement que « les prix à San Francisco sont très élevés. » Sur une note plus positive, San Francisco arrive 2e au classement mondial des opportunités de carrière locales, seulement battue par Boston. Un expatrié canadien vante les « possibilités de carrière inégalées de la ville», mais ces opportunités ont un prix : « pour la sécurité de l’emploi, San Francisco est classée 78e, même position pour l’équilibre travail-vie personnelle et 80e en termes d’heures de travail ».
- Los Angeles (78e rang) : Classée parmi les 10 dernières villes, les expatriés ne partagent pas un avis positif sur elle. Cependant, la ville est appréciée pour son climat et sa météo (4e), seulement battue par Lisbonne (3e), Miami (2e) et Barcelone (1re). « Il n’y a pas de meilleure météo qu’à Los Angeles », déclare un expatrié brésilien. Parmi les inconvénients, le service de transport est l’un des pires et la dépendance excessive des voitures et le « trafic lourd » sont souvent mentionnés par les expatriés. De plus, la ville est classée comme d’une des plus chères au monde en général (73e) et en particulier pour le logement (73e aussi).
- Lima (75e rang) : C’est la seule ville d’Amérique centrale et du Sud dans les 10 dernières du classement. En ce qui concerne le Quality of Urban Living Index, elle se classe au dernier rang, et près de trois répondants sur cinq sont mécontents du service de transports local, et près de trois sur dix s’inquiètent de leur sécurité personnelle. Un expatrié belge se plaint de « l’insécurité générale, de la mauvaise qualité des transports publics et des soins médicaux coûteux ». Sur une note positive, plus de la moitié des répondants sont satisfaits du coût de la vie (un expatrié des États-Unis aime la façon dont « les dépenses quotidiennes sont beaucoup plus abordables») .
- New York City (74e rang) : New York se retrouve dans les 10 dernières villes. Ses résultats sont médiocres dans la plupart des sous-catégories. En finance, elle se place au 73e rang, en matière de santé et d’environnement au 75e rang, au niveau de l’équilibre travail-vie personnelle au 76e rang et pour le coût le la vie au 81e rang. Environ 6 expatriés sur 7 sont mécontents du coût de la vie à New York et plus de 3 sur 10 décrivent ce facteur comme vraiment déplorable.
- Yangon (73e rang) : Il s’agit de la seule ville asiatique qui apparaît dans les 10 dernières. Le faible indice de la qualité de vie urbaine la place loin derrière d’autres villes « Je n’aime pas le système de santé, il est déficient », explique un expatrié sud-coréen. En réalité, plus de la moitié des participants à l’enquête ne sont pas satisfaits du système de santé et du système de transports à Yangon. Concernant les options de loisirs locales, 31% leur attribuent une note négative. En revanche, les habitants de Yangon semblent être les plus amicaux avec les expatriés du monde entier (« Le peuple du Myanmar est accueillant et il est très facile de travailler avec lui », explique un expatrié du Sri Lanka).
Les meilleures villes au monde en termes de qualité de vie
- Tapei : Pour la deuxième année consécutive, la capitale de Taiwan est élue la ville la plus agréable à vivre. Les expatriés sont particulièrement satisfaits de la qualité de vie élevée qu’offre la ville et la placent donc au 3e rang mondial pour ce facteur. « Le coût de la vie à Taïwan est moins cher que celui du Japon, de la Corée et de Hong Kong, par exemple », déclare un expatrié indien. « Et c’est surtout l’assurance-maladie et la sécurité de Taïwan qui me séduisent. »
- Kuala Lumpur : « Il est facile de se fondre dans la culture, de s’adapter à la nourriture et au peuple », explique un expatrié indien, « et la langue n’est pas un problème si l’on parle anglais. » Un expatrié britannique affirme qu’il n’y a pas besoin « d’avoir le porte-monnaie rempli, et il est facile d’entrer dans le pays, tout comme d’en sortir » et nomme « la disponibilité de logements agréables pour vivre à un coût raisonnable » comme un bonus supplémentaire.
- Hô Chi Minh-Ville : En troisième position mondiale, la ville est bien classée dans tous les domaines de l’Expat City Ranking, en dehors de l’indice de la qualité de la vie en milieu urbain (63e position). « Il est facile de s’entendre et de travailler avec les gens ici, et le coût de la vie est intéressant. » En outre, 88% des expatriés trouvent la population locale sympathique envers les résidents étrangers. Le seul point sombre semble être la qualité de vie dans la ville. « Je n’aime pas les rues sales, la mauvaise gestion de l’environnement, la méconnaissance des effets liés au plastique, mais aussi la très mauvaise gestion des déchets. Tout le monde jette ses déchets dans la rue », se plaint un expatrié allemand.
- Singapour : Singapour se distingue sur le plan de la sécurité, chaque répondant (100%) attribue une note positive à sa sécurité personnelle. Cependant, le coût de la vie à l’échelle locale semble être un désavantage. Un expatrié sud-africain explique : « Les coûts élevés des besoins de base tels que les soins de santé, rendent les choses difficiles, ainsi que les coûts élevés des déplacements en voiture ou en taxi. » Et l’équilibre travail-vie personnelle est le point faible de Singapour. « Je sens une forte pression au travail, et tout est planifié et pré-formaté », se plaint un expatrié suisse.
- Montréal : Interrogés sur leur aspect favori de la vie à Montréal, un expatrié néerlandais mentionne le « logement » tandis qu’un autre originaire des États-Unis mentionne « son caractère abordable » Un expatrié mexicain remarque qu’il y a « beaucoup d’activités toute l’année. » Malgré cela, Montréal se classe au 41e rang de l’indice de la qualité de la vie urbaine. « Le temps est pénible », déclare un expatrié brésilien, et « l’hiver est trop long et froid », selon un expatrié vénézuélien.
- Lisbonne : élue parmi les 10 premières villes du monde pour sa facilité à l’installation (6e) et sa qualité de vie (10e). Les expatriés ne sont pas seulement satisfaits des options de loisirs locales de Lisbonne (10e), mais aussi du climat et de la météo locales (3e) – seules Miami (2e) et Barcelone (1re) ont un meilleur score à cet égard. Enfin, plus de neuf expatriés sur dix évaluent positivement la qualité de l’environnement, et un répondant canadien souligne « la beauté géographique » de Lisbonne. À la baisse, Lisbonne se classe en bas de l’indice de la vie professionnelle urbaine (50e). Un expatrié ukrainien affirme que « les perspectives de carrière sont lentes et que le niveau de revenu est inférieur à celui des autres pays de l’UE », tandis qu’un autre expatrié russe déplore les « possibilités d’emploi et le salaire ».
- Barcelone : Presque tous les expatriés sont heureux avec le climat local et les options de loisirs dans la ville. Il y a « beaucoup d’activités sociales, culturelles et artistiques », résume un expatrié américain. Barcelone se classe également parmi les 10 premières dans la sous-catégorie Santé & Environnement. Cependant, les expatriés de Barcelone sont moins satisfaits de leur vie professionnelle (42e) et de l’indicateur de finance et logement (42e).
- Zoug, Suisse : Ce n’est pas seulement la ville la mieux notée de Suisse, elle offre également la meilleure qualité de vie au monde. En effet, tous les répondants sont satisfaits du système de transports, de la qualité de l’environnement et de leur sécurité personnelle. De plus, Zoug est la seule ville de Suisse à figurer parmi les 10 premières, dans l’indice de la vie professionnelle urbaine (5e).
- La Haye : Elle est particulèrement performante dans l’indice de la ville professionnelle urbaine (13e) et elle figure parmi les 10 premières dans la sous-catégorie de la sécurité de l’emploi (5e). Lorsqu’on demande aux expatriés de partager ce qu’ils aiment le moins dans la vie à La Haye, un expatrié britannique mentionne « des possibilités de carrière limitées dans mon parcours spécialisé », et un expatrié bulgare affirme : « Je n’arrive pas à trouver un meilleur emploi, mieux rémunéré. » Un expatrié turc énumère les « conditions météorologiques » comme l’une des pires caractéristiques de la vie à La Haye.
- Bâle : les expatriés accordent une très grande importance à la qualité de vie bâloise (6e) et sont particulièrement satisfaits de leur sécurité personnelle, du système de transport local et de la qualité de l’environnement. Un expatrié belge apprécie particulièrement la « situation centrale de la ville, le système correct de transports et les montagnes. » Cependant, « il n’est pas facile de créer des liens amicaux avec la population locale », déclare un expatrié du Venezuela. « Cela rend l’intégration plus difficile. »
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