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Les Dix Entreprises Françaises De La EdTech A Suivre

Le marché de la EdTech est en forte croissance : Benjamin Vedrenne-Cloquet, fondateur de Ibis Capital et EdTechXEurope, annonçait dans EducPros, +20 % par an dans les prochaines années pour un marché qui pourrait atteindre 120 milliards de dollars dans les cinq ans.

En 2015, 8 milliards de dollars ont été investis dans le secteur, soit deux fois plus que l’année précédente. Les start-up du secteur exercent dans des secteurs variés : apprentissage des langues, solutions pour les enfants de la maternelle au secondaire, orientation, et études supérieures. Pour y voir clair, voici le Top 10 français de Forbes.

 

« Il n’y a pas de Uber pour l’éducation. » L’affirmation se trouve dans le rapport 2016 EdTech World Tour, fruit d’un voyage dans dix pays à la recherche des nouvelles pratiques du secteur de l’éducation innovante. Les auteures, Svenia Busson et Audrey Jarre, deux anciennes de HEC, parlent même de « perspectives globales » mais de « propositions locales ». En matière d’EdTech, chaque pays répond à « des problématiques locales », insiste Victor Wacrenier, cofondateur d’AppScho, une entreprise de la EdTech et président de ed21, une association qui promeut l’innovation dans le secteur. Le marché français méritait le Top 10 que Forbes vous propose aujourd’hui.

Victor Wacrenier a établi un mapping de 180 start-up françaises du secteur. Son constat : le marché EdTech Français est « dynamique, innovant, attractif mais encore sous-capitalisé. » Seules 19% des start-up de la EdTech ont levé des fonds, notamment en raison de l’absence de fonds d’investissement dédié au secteur, selon Victor Wacrenier. En 2015, 1,8 milliard d’euros a été investi dans les jeunes entreprises, dont seulement 40 millions pour la EdTech. Cette sous-capitalisation explique en grande partie l’absence d’entreprises françaises dans le classement 2016 Ibis Capital/EdTechXEurope, même si DigiSchool faisait partie du classement 2015.

Dans ce secteur jeune, mais en pleine croissance, et morcelé entre le soutien scolaire, l’apprentissage des langues, le supérieur, les apprentissages annexes, l’orientation, la formation continue, et les nouveaux objets, établir un classement n’est pas facile. Les critères que nous avons retenus pour notre Top 10 prennent en compte l’économie de l’entreprise (levée de fonds, nombre de salariés, nombre d’utilisateurs si celui-ci est mesurable), l’aspect innovant de leur offre, la visibilité de la start-up et son impact réel ou potentiel (l’offre s’adresse-t-elle à une niche ou au plus grand nombre ?).

1. OpenClassrooms : la start-up de près de 50 salariés certifie des parcours diplômants et en ligne aux métiers de demain. Développeur, designer, chef de projet digital… OpenClassrooms propose plus de 1000 cours collaboratifs en ligne pour près de 3 millions d’utilisateurs par mois. Lancée en 2012, l’entreprise bénéficie du soutien de beaux partenaires comme IBM, Microsoft, Sciences Po et l’école Polytechnique. En 2015, François Hollande a annoncé un accès illimité à OpenClassrooms pour les demandeurs d’emploi.

2. DigiSchool : version moderne des cours particuliers, DigiSchool propose d’être une école après l’école. L’entreprise, leader de l’éducation en ligne, comptabilise une soixantaine de salariés, 7 millions de membres, 14 millions d’euros levés en 2016. Elle propose également sur web et mobile des préparations aux brevet, bac, code de la route et un nouveau parcours d’orientation pour accompagner les élèves et leur famille.

3. 360 Learning : depuis 2013, cette plate-forme permet à chacun de créer et diffuser sa propre formation. L’entreprise d’une trentaine de salariés s’adresse essentiellement aux entreprises et aux établissements d’enseignement supérieur. 900 entreprises et organismes de formation utilisent le service 360 Learning. En parallèle, elle propose à ses 500.000 utilisateurs la première marketplace dédiée à la formation professionnelle avec des MOOC de HEC, Sciences Po ou Polytechnique.

3. Sqool : concept triple face (tablette, outils pédagogiques, cloud sécurisé) Sqool est le seul appareil français à figurer dans le plan numérique pour l’éducation face à Apple, Samsung et Lenovo. Ce plan a pour objectif d’équiper 1500 collèges et 1200 écoles en tablettes. Créé par Unowhy, l’entreprise qui a propulsé Qooq, la tablette adaptée à la cuisine, Sqool a levé 4,8 millions d’euros.

4. Kartable : aider les élèves de la sixième à la terminale, à leur rythme et en leur proposant des évaluations, c’est la mission de Kartable et de ses 200 professeurs-contributeurs. L’entreprise, lancée en 2011 par deux anciens étudiants de HEC, revendique 1 million d’utilisateurs chaque mois et une levée de fonds de 1,2 millions d’euros. Les cours, révisions et exercices sont en grande partie gratuits, mais certaines fonctionnalités, dont l’accès mobile, sont accessibles sur abonnement. Depuis l’an passé, elle propose aux élèves de pouvoir dialoguer avec des enseignants en direct, afin de leur poser des questions.

5. Beneylu : faire le lien entre les élèves, les enseignants et les parents, tel est l’objectif de Beneylu. 27.000 classes utilisent déjà cet outil qui propose de nombreuses applications adaptées aux élèves du primaire : cahier de texte et carnet de liaison, un blog, un atlas avec GPS, un moteur de recherche, un outil de création de projets…

6. Le livre scolaire : lancé en 2009 par une équipe d’enseignants, l’entreprise élabore des manuels scolaires collaboratifs sous formats numérique et papier. Plus de 2000 professeurs apportent désormais leur contribution pour réaliser les nouveaux manuels. L’entreprise compte 500.000 utilisateurs.

7. Marbotic : inspirée par la pédagogie Montessori, qui laisse une grande place à l’apprentissage par les sens et à l’expérimentation, une centralienne a conçu une solution de chiffres et de lettres en bois connectés. Grâce à cette technologie et à des applications éducatives, les jeunes enfants peuvent apprendre à lire et compter de manière ludique. L’entreprise de six salariés basée à Bordeaux vient de lever 800.000 euros. Elle a créé un partenariat avec l’allemand Hape, leader de la fabrication de jouets en bois.

8. AppScho : L’application mobile de gestion des études s’adresse aux étudiants de l’enseignement supérieur. Lancée par deux anciens de Supinfo, elle permet de faciliter la communication entre l’étudiant et son établissement. Connectée à l’intranet de l’établissement, l’appli permet de recevoir en temps réel des informations sur les changements de planning, mais aussi d’accéder à la messagerie électronique, à des conférences, aux résultats d’examens… L’entreprise a remporté une bourse de 100.000 dollars de Google en 2014 et revendique 24.000 utilisateurs et 40 écoles utilisatrices. Elles devraient être 100 à la fin de l’année.

9. Ex aequo
Magic Makers : pionnier du secteur, Magic Makers propose, depuis 2014, des stages autour du code informatique aux enfants dès 6 ans. L’objectif de l’entreprise, fondée par une ingénieure diplômée de Telecom Paris Tech, est de donner le goût du code dès le plus jeune âge grâce à une pédagogie ludique. Les enfants créent leurs animations et leurs jeux vidéos. Magic Makers a levé 600.000 euros. Après Paris, elle s’installe à Vincennes et Bordeaux.

Domoscio est une start-up qui propose aux étudiants une machine à réviser. Spécialisée dans les solutions d’adaptive learning, l’entreprise fondée en 2013 associe sciences cognitives, big data et algorithmes pour présenter des solutions d’apprentissage adaptées à chacun. Elle a levé 250.000 euros et remporté les Trophées Europe 1 de l’Avenir. Elle fait ses premiers pas à Paris 5. Aux Etats-Unis, où la EdTech et l’adaptive learning sont très en avance, Knewton, l’homologue de Domoscio, a levé 155 millions de dollars.

10. New school : la visibilité de cette start-up doit beaucoup au très jeune âge de sa créatrice. Philippine Dolbeau n’a que 16 ans lorsqu’elle lance New School, un porte-clé connecté qui détecte la présence des élèves en classe, et évite aux enseignants de perdre du temps à chercher le carnet de correspondance et faire l’appel (28 heures par an selon les calculs de la jeune entrepreneuse). En 2015, elle a remporté le prix des jeunes entrepreneurs aux Hype Awards. Puis, en mai dernier, elle a récolté plus de 60.000 euros sur Kiss kiss bank bank. Son outil est en phase pilote dans son lycée.

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