Toto Wolff, PDG de Mercedes-Petronas a le vent en poupe, malgré les difficultés rencontrées par son écurie cette saison. Sa fortune nette a enregistré une hausse impressionnante de 60 % cette année.
L’écurie Mercedes a beau tourner en rond en ce moment avec sa deuxième place au classement des constructeurs, le PDG et directeur de l’écurie, Toto Wolff, continue d’engranger de grosses sommes d’argent.
Forbes estime désormais la fortune de Toto Wolff à 1,6 milliard de dollars, contre un milliard de dollars en mars dernier. Cette augmentation s’explique par le fait que Mercedes F1, la deuxième écurie la plus valorisée, est désormais estimée à 3,8 milliards de dollars. Lorsque Forbes a évalué pour la dernière fois les écuries de Formule 1 (F1), deux ans après que Liberty Media a acheté la F1 en 2017 pour 4,7 milliards de dollars, l’écurie Mercedes était évaluée à un peu plus d’un milliard de dollars.
Beaucoup de choses ont changé depuis le rachat de la F1 par Liberty Media. La valorisation moyenne des dix écuries de F1 a atteint 1,88 milliard de dollars, soit une hausse de 276 % par rapport à 2019. Ferrari devance de peu Mercedes pour la première place, avec une valorisation de 3,9 milliards de dollars. La vénérable équipe Williams a la valorisation la plus basse, avec 725 millions de dollars.
La popularité de la F1 a grimpé en flèche, en particulier aux États-Unis, grâce aux débuts de la série documentaire Formule 1 : Pilotes de leur destin en 2019, qui a captivé les téléspectateurs avides de contenu pendant la pandémie de covid-19. La F1 présentera également son troisième événement américain en novembre : le très attendu Grand Prix de Las Vegas.
Cependant, le facteur ayant eu le plus d’impact a sans doute été le plafond budgétaire mis en place par la F1 et l’organe directeur des courses, la FIA. En vertu de ce plafond, les écuries peuvent dépenser jusqu’à 135 millions de dollars pour l’équipement, l’ingénierie et le personnel en 2023, avant l’inflation et les ajustements liés aux événements. Les salaires des pilotes, comme celui de Lewis Hamilton, estimé à 55 millions de dollars, ne sont pas inclus.
Cette réglementation a contraint les écuries à gros budget comme Mercedes, Ferrari et Red Bull, qui avaient l’habitude de dépenser des centaines de millions de dollars pour atteindre le succès, à être plus efficaces et plus décisives dans leurs dépenses. Pour l’écurie de F1 Mercedes, cela a rendu son activité très rentable. Selon Forbes, l’écurie est en passe d’afficher un chiffre d’affaires de 700 millions de dollars, avec un bénéfice d’exploitation de 192 millions de dollars, en 2023.
« Notre activité est assez prévisible en ce qui concerne les flux de revenus », a déclaré Toto Wolff à Forbes en mai. « C’est une très bonne estimation de valorisation, et je crois généralement que les sports à contenu non scénarisé résistent à la crise ; et si nous faisons un bon travail de promotion et fournissons un bon spectacle, que nous faisons partie de la conception avec Liberty, nous continuons à dépasser d’autres industries. »
Toto Wolff, entrepreneur d’origine autrichienne, est obsédé par les sports mécaniques depuis son plus jeune âge. Il s’est essayé deux fois à la course automobile avant d’y renoncer, en partie parce qu’il était trop grand (1,80 m). Après avoir dirigé plusieurs entreprises d’investissement prospères et géré des pilotes juniors, Toto Wolff a rejoint Williams Racing en 2009 en tant qu’investisseur et, plus tard, en tant que directeur exécutif. Il a rejoint Mercedes en 2013, achetant une participation initiale de 30 % pour un montant estimé à 50 millions de dollars. Sous la direction de Toto Wolff, Mercedes a remporté huit championnats des constructeurs, sept titres de pilotes et 115 victoires en Grand Prix.
Cependant, le succès financier ne suffit pas à Toto Wolff, qui n’a cessé de réaffirmer son désir de monter sur le podium plutôt que de s’enrichir. « Je renoncerais à chaque centime de bénéfice pour gagner », affirme-t-il sans ambages.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Justin Birnbaum
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