Qui dirige le monde en 2017 ?
L’année 2016 a été marquée par la défaite d’Hillary Clinton à l’élection présidentielle américaine, la faisant ainsi chuter de 63 places dans notre classement, passant de la 2ème place à la 65ème.
Qui dirige le monde en 2017 ? La Chancelière allemande Angela Merkel reste en tête du classement cette année, pour la septième fois consécutive, et la douzième fois au total. Elle est suivie par la Première Ministre britannique Theresa May (2ème place), qui dirige son pays à l’heure du Brexit, une période de changements complexes et historiques pour le Royaume-Uni et l’Union Européenne. En troisième position, Melinda Gates, co-présidente de la Fondation Bill & Melinda Gates et qui, avec son mari Bill Gates, a distribué à cette heure plus de 34 milliards d’euros de dons et de soutiens à des organisations dans plus de 100 pays. La directrice des opérations de Facebook, Sheryl Sandberg, occupe la 4e place, et Mary Barra, directrice générale de General Motors, est 5e du classement.
Le classement Forbes 2017 des femmes les plus puissantes au monde montre que, même s’il y a encore du travail à faire, il ne faut pas uniquement se concentrer sur les échecs de la lutte égalitaire. En effet, certaines personnalités de ce classement sont la preuve d’un renouveau qui pourrait mener à d’extraordinaires avancées dans les années à venir.
Le classement de cette année, qui suit la richesse, l’impact, les sphères d’influence et la présence médiatique des lauréates, compte 23 nouvelles arrivantes, un record pour le classement Forbes des femmes les plus puissantes : de nouvelles femmes se font une place en haut de l’échelle dans les mondes politique, technologique, financier et médiatique.
À la 19ème place, Ivanka Trump est la nouvelle venue la mieux placée. Sa belle-mère Melania s’est en grande partie retirée du rôle de Première Dame (et n’apparaît pas sur le classement 2017), mais Ivanka est devenue une pièce maîtresse de l’administration Trump. Et même si son père ne suit pas toujours ses conseils, elle s’est positionnée sur certains domaines comme le congé parental, la promotion des femmes en sciences et l’entrepreneuriat des femmes.
En France, Isabelle Kocher (24ème) a pris les rênes d’Engie l’année dernière, la plus grande entreprise de distribution d’électricité non nationalisée. Elle dirige le groupe vers la sortie du charbon et vers plus d’énergies renouvelables, avec notamment l’acquisition de EV Box, une entreprise néerlandaise possédant plus de 40 000 stations de chargement pour voitures électriques.
Dans le domaine de la finance, des femmes de la trempe de Kathryn Petralia (98ème) mènent la charge en fintech et dans les médias, tandis d’autres comme Kathleen Kennedy (77e) prouvent que les femmes peuvent mener chez Star Wars. Lorsqu’il y a eu des conflits sur la réalisation du film autour du personnage de Han Solo, elle n’a pas hésité à licencier les réalisateurs Phil Lord et Chris Miller.
Comme tous les ans, quatre données ont été prises en compte : l’argent (le revenu net, les recettes de l’entreprise, les actifs ou le PIB), la présence médiatique, les sphères d’influence et l’impact (médias, technologie, industrie, philanthropie/ONG, politique et finance).
On trouve cette année 48 Américaines et plusieurs nouveaux visages d’autres pays. La présidente de l’Estonie, Kersti Kaljulaid, arrive dans le classement à la 78e place. Avec seulement 1,2 million d’habitants, son pays n’impressionne pas par sa taille mais mène aujourd’hui une révolution numérique où les robots font régulièrement des livraisons et les citoyens peuvent voter en ligne. En Norvège, Erna Solberg (46e), surnommée « l’Angela Merkel norvégienne » a fait sortir son pays producteur de pétrole (avec une tirelire de 850 milliards d’euros) de la crise et pose maintenant les bases de l’expansion économique.
En Chine, les femmes continuent de diriger la révolution entrepreneuriale. Un rapport du gouvernement chinois explique que 55 % des nouvelles entreprises sont fondées par des femmes. Jean Liu (40e) a battu Travis Kalanick d’Uber sur son propre terrain quand son entreprise Didi Chuxing a dépassé Uber sur l’important marché chinois du transport privé. Uber a vendu ce qu’il avait en Chine à Liu en échange de 10 % des parts de son entreprise.
Même si elles sont toujours minoritaires aux postes de pouvoir ou de décision, les femmes de notre classement sont à l’origine de grands changements. Voilà qui devrait nous donner de l’espoir pour l’année à venir.
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