Rechercher

Zoox, la start-up de robotaxis recrute ses talents chez Tesla

Image par Blomst de Pixabay

La figure d’Elon Musk et son ambition de mettre au point des voitures électriques haut de gamme accessibles à tous aident Tesla à attirer des ingénieurs talentueux pour accomplir cette mission. Bien entendu, nombreuses sont ces personnes talentueuses qui découvrent que les compétences qu’elles ont apprises chez Tesla intéressent bon nombre d’entreprises, comme par exemple, la jeune start-up Zoox.

Cette entreprise native de la Silicon Valley et dirigée par un artiste et designer australien, Tim Kentely-Klay, prévoit de déployer une flotte de véhicules électriques robotisés sans volant, sans pédale de frein, ni accélérateur, pour assurer un service de taxis à la demande. Afin de mettre en place ce service en 2020, l’entreprise aura besoin d’une énorme quantité de liquidité et de nombreux ingénieurs talentueux. Tesla s’avère être une très bonne source d’ingénieurs dans le secteur. Parmi les 500 employés de Zoox, plus de 80, soit au moins 16 %, ont été formés chez Tesla, selon la start-up.

« Ce sont de très bons ingénieurs », explique Tim Kentley-Klay à Forbes, précisant que Zoox ne cible pas spécialement les ingénieurs de Tesla. « Nous savons que nous faisons quelque chose de difficile et d’ambitieux, et ce qui compte pour nous, c’est d’amener les plus grands talents du monde dans notre communauté. Peu importe d’où ils viennent, tant que nous pensons qu’il s’agit des meilleurs ».

Brijesh Tripathi fait partie de ces ingénieurs. Ce mois-ci, il a rejoint Zoox en tant que vice-président de l’ingénierie matérielle, après avoir passé deux ans au développement de l’Autopilot de Tesla. Le concepteur de processeurs, Jim Keller, avec qui Brijesh Tripathi avait déjà collaboré chez Apple, avait recruté ce dernier chez Tesla en 2016. D’ailleurs, Jim Keller, l’ancien vice-président du programme Autopilot, a quitté Tesla pour Intel en avril dernier.

Mais Zoox n’est pas la seule entreprise à être intéressée par les ingénieurs de Tesla. Des entreprises allant de Waymo d’Alphabet, du Cruise Automation de General Motors et d’Apple, au constructeur de bus électriques Proterra, ou à la start-up fabricant des batteries Romeo Power, en passant par Plenty, la société d’agriculture intérieure, y ont toutes trouvé leur bonheur.

« Tesla fabrique des véhicules qui seront vendus à des particuliers, alors ça limite le type de technologies qu’il est possible d’intégrer, surtout à cause du prix. Selon Tim, nous devons résoudre ‘le problème de l’autonomie’. C’est nettement plus simple pour les ingénieurs de réellement faire ce qui est nécessaire et dans le temps imparti. Certaines de ces technologies ne sont pas compatibles avec un produit destiné au marché de masse, mais elles sont nécessaires ».

Nous ne savons pas à quoi ressembleront les robotaxis à la demande de Zoox, car l’entreprise n’a pas encore dévoilé ses designs, ni même de détails spécifiques sur son futur service.

Cofondé par la star de l’intelligence artificielle de Stanford, Jesse Levinson, Zoox promet un service de mobilité urbaine nouvelle génération, qui pourrait un jour permettre aux habitants des villes de se passer de leurs voitures personnelles.

L’ambition de Tim Kentley-Klay a su résonner auprès de capital risqueurs, qui ont déjà investi 360 millions de dollars dans la start-up. Mais la construction d’un tout nouveau type de véhicules électriques, ça coûte cher. L’entreprise prépare donc un second tour de table qui devrait lever encore plus d’argent. Tim Kentley-Klay n’a pas souhaité partager avec nous le montant espéré, ni les dates de fin de la levée de fonds.

Brijesh Tripathi est passé chez Zoox avant qu’Elon Musk annonce une réduction de personnel de 9 % chez Tesla, ce qui représente 4 000 emplois dans le monde entier. Tim Kentley-Klay n’a pas dit si son entreprise allait recruter certaines de ces personnes, mais il y a fort à parier que les ressources humaines de Zoox sont déjà sur le coup.

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC