Grâce à un accord conclu in extremis avec SoftBank, WeWork évite la faillite. Le plan de sauvetage du principal actionnaire de la start-up américaine, qui détiendra 80% de l’entreprise, se monte à plus de 8 milliards de dollars, auxquels s’ajoute un parachute doré de 185 millions de dollars pour le cofondateur du spécialiste de la location de bureaux partagés. Explications.
WeWork évite le pire. Après avoir reçu une offre de financement de la banque américaine JP Morgan, le conseil d’administration a finalement préféré le plan de sauvetage proposé par son principal actionnaire, SoftBank Group.
Le conglomérat japonais qui a déjà investi plus de 10 milliards de dollars dans WeWork a confirmé ce mardi qu’il comptait investir près de 8 milliards de dollars supplémentaires afin de sauver la société immobilière de la déroute.
« SoftBank croit fermement que le monde connaît une transformation massive dans la manière dont les gens travaillent et que WeWork est au cœur de cette révolution, » affirme Masayoshi Son, le patron fondateur de SoftBank Group Corporation.
« Et il n’est pas rare que des entreprises à la pointe de l’innovation technologique fassent face à des défis de croissance comme ceux que rencontrent WeWork aujourd’hui. Toutefois, notre vision n’a pas changé et SoftBank a decidé de miser sur l’entreprise en lui apportant une nouvelle infusion de capital significative et un support opérationnel. »
Une valorisation qui s’effondre
Le plan de sauvetage de SoftBank comprend un prêt de 5 milliards de dollars et une somme supplémentaire de 3 milliards de dollars pour racheter des titres WeWork détenus par les employés de l’entreprise, dont l’excentrique cofondateur Alan Neumann, et les autres actionnaires. Le groupe japonais va également accélérer son plan d’achat de titres, qui devait initialement s’étaler jusqu’en avril 2020, à la hauteur de 1,5 milliard de dollars, et ce dans les 7 jours suivant la signature de ce nouvel accord.
Le groupe japonais détiendra alors approximativement 80% du capital de WeWork dont la valorisation est désormais estimée à environ 8 milliards de dollars, loin de son plus haut historique du début de cette année où elle avait atteint près de 47 milliards !
Selon le Wall Street Journal, SoftBank aurait également accepté de verser 185 millions de dollars au cofondateur de WeWork, en plus d’un crédit de 500 millions de dollars, pour qu’il quitte son poste de directeur du conseil d’administration (chairman) de We Company, la maison mère de WeWork, et devienne consultant exclusif pour le groupe japonais pendant une durée de 4 ans.
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