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Vins Et Spiritueux : Des Exportations Françaises Record

© Getty Images

Portées par des ventes de cognac en nette progression, les exportations françaises de vins et de spiritueux ont atteint un nouveau record en 2016. 

Si en termes de commerce extérieur global, la France est considérée comme le mauvais élève de l’Europe, il est un secteur qui échappe à la sinistrose ambiante et qui, chaque année, continue de gagner du terrain : celui des vins et spiritueux. En effet, sur l’ensemble de l’année 2016, les exportations se sont appréciées de 1,2% à près de 12 milliards d’euros (11,9 milliards) grâce, notamment, à la bonne tenue du Cognac, breuvage particulièrement apprécié au-delà des frontières de l’Hexagone. Ce qui constitue un nouveau record.  

Ainsi, selon ces chiffres publiés par la Fédération des exportateurs de vins & spiritueux de France (FEVS), la filière renforce ses positions et conserve sa place de deuxième poste excédentaire de la balance commerciale française, toujours derrière l’indéboulonnable aéronautique, mais devant les parfums et les cosmétiques.

Une solide performance qui, comme évoqué en préambule, est notamment imputable au Cognac, produit à forte valeur ajoutée et dont les ventes se sont appréciées de 6,5% à 2,77 milliards d’euros. L’alcool brun a notamment ses adeptes de chaque côté de la planète aussi bien aux Etats-Unis – où les ventes ont grimpé de 16% – qu’en Chine où les ventes se sont davantage envolées, à hauteur de 20,5%, confirmant ainsi le rebond entrevu depuis maintenant deux ans.

Etats-Unis et Chine dans le peloton de tête

Ces deux « destinations » restent d’ailleurs parmi les débouchés les plus privilégiés pour les vins et spiritueux français, avec un chiffre d’affaires en progression de 8,1% à 2,8 milliards d’euros tandis que Pékin est remonté à la troisième place pour les spiritueux et à la quatrième pour le vin. Sur le marché des vins « tranquilles » (ne formant pas de bulles à l’ouverture de la bouteille) en revanche, la situation est plus contrastée.

Si les ventes se sont maintenues, grappillant 0,3%, les volumes vendus ont poursuivi leur repli, celui-ci atteignant même 13,5% ces quatre dernières années, ces vins devant affronter la concurrence de plus en plus féroce des vins dits du « Nouveau monde » (Chili, Australie, Argentine).

« Effet Brexit » sur le champagne

En revanche, les exportations de champagne perdent de leur superbe sur leur premier marché, et traditionnelle place forte, la Grande-Bretagne, où la baisse de la livre sterling dans la foulée du Brexit a fait chuter les ventes de près de 15%.

Concernant les perspectives du secteur, le président de la FEVS a fait preuve d’une certaine pondération, face aux incertitudes géopolitiques et économiques du monde, mettant en exergue le bon de 2016. « Il n’y a pas de raison pour que le cognac ne continue pas à bien se comporter », a-t-il toutefois souligné, ajoutant, dans la foulée, que « les arbres ne montent pas au ciel et les stocks sont limités ». Fin de citation.

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