On n’a pas souvent cent ans le jour de sa naissance.
Cela vous enlève, en somme, l’excuse de la jeunesse. L’édition française de Forbes naît au moment où nous entrons dans un nouveau monde économique. Un grand vent se lève, il gonfle les voiles des entrepreneurs qui bousculent codes et conventions. « Quand il commence à y avoir des exemples, les jeunes se disent ‘Je peux le faire aussi’ et quelque chose de profond se met à bouger dans la société » s’exclame par exemple Xavier Niel. Les anciennes certitudes commencent à trembler. La Poste se réinvente autour du lien social ; la SNCF se reconstruit autour des villes verticales ; les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne se voient un avenir composé d’informaticiens et de data scientists… Ce vent souffle sur les femmes, qui prennent leurs places aux plus hauts niveaux de l’économie – et dans nos palmarès.
Après un siècle, l’autorité de ces classements en fait un bon indicateur de l’influence internationale d’une entreprise, d’une personnalité, d’un pays, d’un genre entier. Les femmes aujourd’hui sont entrepreneures, investisseures, accompagnatrices : Femmes@Forbes montre l’importance qu’elles prennent, mais aussi l’étendue du chemin qui reste à parcourir. De même, France@Forbes mesure le prestige international de l’Hexagone. La France et l’Europe continentale reprennent le flambeau de l’entrepreneuriat et plus en général du dynamisme économique – du « capitalisme entrepreneurial » à la Forbes. L’optimisme est en train de changer de rive de l’Atlantique.
Entrepreneurs ou grands patrons, les Français se révèlent confiants dans l’avenir. Antoine Frérot, PDG de Veolia, s’insurge par exemple contre l’idée qu’on ne puisse endiguer la catastrophe environnementale : « Nous pouvons rendre notre planète plus belle, plus humaine : il n’y a pas de raison d’être pessimiste dès lors que les solutions existent ! ». Alors qu’Elon Musk met en garde contre le risque que l’humanité ne s’auto-détruise en évoquant le démon de l’intelligence artificielle, Yves Perrier, directeur général d’Amundi et numéro 2 du Crédit Agricole, avance en contre-point : « Dans notre métier, le stade suprême de l’intelligence artificielle, c’est le bon sens… » Nous voici loin du déclinisme.
Si nous réussissons dans les mutations qui nous attendent, le plus grand marché du monde, l’Europe, pourra retrouver la place qui était la sienne avant que le concert des nationalismes ne la détruise. Après un siècle de domination américaine sans partage, la relation entre le Nouveau et l’Ancien Monde pourrait ainsi se rééquilibrer. Il ne s’agit pas de jouer la confrontation, mais la complémentarité. La France, l’Allemagne et par extension l’Europe se retrouvent aujourd’hui les hérauts principaux des grandes valeurs de liberté économique, de respect mutuel, de diversité et de libre-échange.
Née en France au 18e siècle, la pensée des physiocrates nous revient des Etats-Unis, via des magazines comme Forbes. Le siècle des Lumières n’a pas été que celui des philosophes, mais aussi celui des scientifiques, des innovateurs, des premiers entrepreneurs et des grands modèles féminins, de Germaine de Staël à Emilie du Châtelet. Tous les ingrédients sont à nouveau réunis. Le nouveau siècle des Lumières sera celui de la coopération transatlantique.
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