Un missile balistique nord-coréen a survolé le Japon avant de s’écraser dans le Pacifique tôt mardi matin, selon le gouvernement japonais. Les habitants de certaines régions ont dû se mettre à l’abri. L’armée sud-coréenne, avec l’aval des Etats-Unis, a répliqué en bombardant deux sites nord-coréennes.
Il semble que le missile nord-coréen se soit écrasé dans le Pacifique après être passé au-dessus d’une des îles japonaises, a tweeté le bureau du Premier ministre japonais Fumio Kishida.
Le missile a parcouru plus de 4000 km avant de s’écraser dans des eaux situées en dehors de la zone économique exclusive du Japon, ont déclaré des responsables gouvernementaux à la chaîne publique NHK.
Les habitants de deux préfectures du nord du Japon ont dû se mettre à l’abri, et l’opérateur ferroviaire du pays a interrompu son service, selon NHK.
Fumio Kishida a condamné ce tir du missile, le qualifiant d’« acte scandaleux. »
La Corée du Nord lance régulièrement des missiles balistiques dans l’océan, suscitant les condamnations des gouvernements sud-coréen, japonais et américain. Cependant, les tirs de missiles au-dessus du Japon sont beaucoup moins fréquents : seuls sept missiles nord-coréens ont survolé le pays au total, selon NHK. Le dernier tir remonte à septembre 2017. La Corée du Nord a effectué près de deux douzaines d’essais de missiles cette année, dont au moins deux concernaient le lancement de missiles balistiques intercontinentaux de plus longue portée, alors que les tensions dans la région augmentent et que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un poursuit une stratégie de modernisation de son armée.
Les services de renseignement sud-coréens pensent que la Corée du Nord se prépare à effectuer un essai nucléaire dès la mi-octobre, a rapporté Reuters la semaine dernière. Il s’agirait du premier essai nucléaire du pays en cinq ans. Le mois dernier, Kim Jong Un a déclaré que la Corée du Nord ne renoncerait pas à son programme nucléaire, malgré les sanctions sévères auxquelles son pays a été soumis pour avoir développé ces armes.
Les armées de la Corée du Sud, du Japon et des États-Unis ont mené le mois dernier leurs premiers exercices conjoints anti-sous-marins depuis 2017, une initiative qui intervient alors que la Corée du Nord cherche à renforcer sa flotte de sous-marins.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Joe Walsh
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