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Twitter met fin à sa politique de lutte contre la désinformation sur le Covid-19

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Twitter met fin à la lutte contre la désinformation sur le covid. | Source : Getty Images

Dans la plus grande discrétion, Twitter a cessé de filtrer les fausses informations concernant le Covid-19 la semaine dernière. Le nouveau PDG du réseau social, Elon Musk, continue de façonner la plateforme pour qu’elle corresponde à sa vision de la liberté d’expression.

 

Lundi 28 novembre, les utilisateurs de Twitter ont repéré un ajout dans un rapport de la plateforme consacré à la modération des fausses informations sur le covid : à compter du 23 novembre, la politique de Twitter en matière de lutte contre la désinformation liée au covid ne sera plus appliquée.

Le réseau social n’a pas annoncé officiellement la fin de cette politique, mais la décision n’a rien de surprenant puisqu’elle s’inscrit dans la lignée des dernières actions d’Elon Musk, à l’instar du rétablissement la semaine dernière du compte Twitter de la représentante Marjorie Taylor Greene (parti républicain). Cette dernière avait été bannie de la plateforme en janvier après avoir diffusé de fausses informations sur le covid-19.

En 2020, Twitter a commencé à signaler les messages, à supprimer du contenu et à suspendre les comptes qui contenaient de fausses informations sur le covid ou tout autre message qui « pourrait exposer le public à un risque plus élevé de transmission du covid-19. »

Depuis janvier 2020, Twitter a supprimé 97 674 contenus et suspendu 11 230 comptes en vertu de cette politique, selon la plateforme.

De nombreux professionnels de la santé, comme le Dr Vivek Murthy (chirurgien général américain), avaient salué cette initiative, conseillant aux autres plateformes de réseaux sociaux de prendre des mesures similaires.

Elon Musk a affirmé que la nouvelle politique de Twitter était « la liberté d’expression, mais la liberté de diffusion », précisant que la plateforme ne promouvrait pas et ne démonétiserait pas les contenus négatifs et les discours haineux, mais que les utilisateurs ne pourraient trouver les tweets incriminés que s’ils les « recherchent spécifiquement », comme c’est déjà le cas sur le reste de l’Internet. Elon Musk a lui-même utilisé Twitter à plusieurs reprises pour partager des commentaires douteux sur le covid et critiquer la gestion de la pandémie.

Parmi les mesures récentes du milliardaire depuis son arrivée à la tête du réseau social, l’on peut également citer la réintégration des comptes bannis, notamment celui de Marjorie Taylor Greene et d’autres utilisateurs controversés comme l’ancien président américain Donald Trump. Depuis qu’il a pris les rênes du réseau social, Elon Musk enchaîne les controverses, Twitter perdant des revenus publicitaires tandis que les marques suspendent leurs dépenses en raison des préoccupations quant à la direction prise par la plateforme. Lundi 28 novembre, Elon Musk a déclaré qu’Apple avait menacé de retirer Twitter de son App Store sans en donner la raison. Twitter a licencié environ la moitié de ses effectifs au début du mois.

Lundi 28 novembre, Elon Musk a annoncé sur Twitter qu’il allait publier ce qu’il a décrit comme « les dossiers Twitter » concernant la suppression de la liberté d’expression sur la plateforme.

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Carlie Porterfield

<<< À lire également : Elon Musk affirme qu’Apple a « menacé » de retirer Twitter de l’App Store >>>

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