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TikTok : Donald Trump menace d’imposer des droits de douane à la Chine si Pékin bloque la vente du réseau social

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Logo TikTok. | Source : Getty Images

Après avoir signé un décret pour mettre en suspens l’interdiction de TikTok aux États-Unis, le président Donald Trump a semblé indiquer que l’imposition de droits de douane à la Chine pourrait influer sur la décision de Pékin d’autoriser le rachat d’au moins 50 % de la plateforme par une entité américaine.

 

Ce qu’il faut retenir

Lundi 20 janvier, Donald Trump a signé un décret visant à suspendre l’interdiction de TikTok pendant 75 jours « afin de permettre à mon gouvernement de déterminer la meilleure marche à suivre » concernant le sort de la plateforme.

Donald Trump a déclaré qu’il s’attendait à ce que la Chine approuve tout accord que les États-Unis voudraient conclure avec TikTok, « parce que nous pourrions imposer des droits de douane à la Chine […]. Je ne dis pas que nous le ferions, mais nous pourrions certainement le faire ».

Le président américain a déclaré que les États-Unis « devraient avoir le droit d’obtenir la moitié de TikTok » si la plateforme continuait à fonctionner au terme des 75 jours de suspension de l’interdiction. Il a également déclaré que la plateforme « ne vaut rien si je ne l’approuve pas ».

Donald Trump a averti que si la Chine bloquait l’accord, « il s’agirait alors d’une démonstration d’une certaine hostilité et nous imposerions des droits de douane de 25 %, 30 %, 50 %, voire 100 % ».

Le président américain a affirmé que TikTok pourrait valoir jusqu’à 1 000 milliards de dollars si « nous formions une coentreprise avec les gens de TikTok ».

 

Ce que l’on ignore sur l’accord TikTok prévu par Donald Trump ?

On ignore si Donald Trump veut que le gouvernement américain détienne la moitié de TikTok, ou s’il veut dire que 50 % de la plateforme devrait être détenue par une entreprise américaine. Donald Trump n’a pas non plus précisé s’il attendait de ByteDance, la société mère chinoise de TikTok, qu’elle cède 50 % de la propriété de la plateforme aux États-Unis en échange de l’autorisation d’opérer dans le pays, ou s’il souhaitait qu’elle accepte une vente.

 

Qu’en est-il de l’imposition de droits de douane à la Chine ?

En novembre, Donald Trump a déclaré que l’imposition de droits de douane sur toutes les importations en provenance de Chine, du Mexique et du Canada serait l’un des premiers décrets qu’il signerait après son entrée en fonction. Le président américain n’a signé aucun décret relatif aux droits de douane lundi, mais il a prévenu qu’une taxe de 25 % sur toutes les importations en provenance du Canada et du Mexique entrerait probablement en vigueur le 1er février.

S’adressant aux journalistes depuis le bureau ovale, Donald Trump a continué d’accuser les deux pays voisins des États-Unis de permettre l’entrée de drogues et d’immigrants sans papiers sur le sol américain. Donald Trump ne s’est toutefois pas engagé à imposer des droits de douane à la Chine et a déclaré : « Nous allons avoir des réunions et des appels avec le président Xi Jinping. » Le président américain a également confirmé qu’il avait été invité à se rendre en Chine cette année et qu’il était ouvert à cette idée.

 

Quelle est la position de la Chine au sujet de la vente de TikTok ?

Toute vente de TikTok devra être approuvée par Pékin, car il est probable qu’une telle transaction inclue l’algorithme de la plateforme, qui est couvert par la réglementation chinoise sur le contrôle des exportations d’outils de « recommandation de contenu personnalisé ». Les autorités chinoises avaient déjà déclaré qu’elles bloqueraient toute vente forcée de TikTok. Toutefois, Pékin a adopté un ton plus modéré sur la question lundi, par l’intermédiaire de la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning : « Pour des actions telles que les opérations d’entreprise et les acquisitions, nous pensons toujours qu’elles doivent être décidées de manière indépendante par les entreprises sur la base des principes du marché. »

 

Article de Siladitya Ray pour Forbes US, traduit par Flora Lucas

 


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