Amoureuse de la joaillerie des années 70, Tamara Barrier en retranscrit les codes à travers sa marque éponyme. Un sublime mélange de pierres dures aux couleurs profondes qui devient comme une seconde peau pour la femme qui la porte. Des créations au look luxe décalé qui séduisent la femme qui rêve d’aventure et d’histoire. Retour sur une success-story resplendissante.
Du vert malachite, du noir onyx, du rose nacre, du bleu lapis-lazuli… tout autant de belles pierres qui, subtilement, décorent avec goût et couleurs les chevalières et bagues en or de Tamara Barrier Joaillerie pour une allure vintage luxe aux atours de French Riviera. « Les pierres dures que l’on utilise sont magiques. Ce sont des pierres minérales dont le reflet n’est jamais le même », explique Tamara Barrier.
Une maison hors des codes de la joaillerie classique
C’est à l’âge de 18 ans que Tamara Barrier découvre l’univers de la joaillerie, lorsqu’elle rencontre celui qui deviendra son mari, issu d’une famille de joailliers de père en fils. Née dans le style de bijou qu’elle confectionnera plus tard, c’est néanmoins son mari Jean-Luc qui lui fait découvrir la création et l’artisanat, et un peu plus, elle tombe amoureuse du petit monde de la joaillerie. Dans les ateliers de la famille, lui vient l’image d’une bague. Des torsades d’or, un cabochon en pierre dure au centre qui deviendra la marque de fabrique de la maison. En 1999, naît ainsi Victoria Casal, que le couple crée main dans la main. La boutique place Vendôme a très vite le vent en poupe. Un lieu magique aux écrins très féminins. Parsemé de rose et de grands miroirs parce que le bijou accompagne la silhouette complète de la femme, c’est un lieu entièrement dédié à celle-ci. Une dynamique atypique qui plaît par son discours décalé et novateur, totalement hors des codes de la joaillerie des années 2000. Beaucoup de couleurs, des pierres comme l’œil du tigre ou la nacre qui n’étaient pas du tout tendance. Mais avec envie, passion et histoire, Tamara Barrier parvient à faire adopter Victoria Casal.
De Hello Kitty à Victoria Couture, un 360° atypique
C’est tout à fait par hasard que naît l’aventure Hello Kitty pour Tamara Barrier. En pleine interview avec une journaliste, vient la question de l’animal fétiche. Parce que qui dit grande maison de joaillerie, dit animal totem, à l’instar de Cartier et sa panthère ou encore Boucheron et son serpent. Tout naturellement, la joaillière répond Hello Kitty. « J’étais fan du rose. J’avais des valises et des cahiers Hello Kitty quand j’étais petite. L’idée m’est restée, et j’ai voulu représenter Hello Kitty avec de l’or et du diamant pour les adultes. » Une affaire lancée pour la joaillière qui se prend de passion pour cette nouvelle initiative. Elle part au contact des propriétaires de la marque et, six mois plus tard, après l’élaboration d’une collection, part à la rencontre des directeurs dans les locaux démesurés de Tokyo. L’idée ne leur plaît pas et c’est donc un refus pour Tamara Barrier. Mais alors qu’elle s’apprête à sortir, déçue, des bureaux, le président de Hello Kitty fait son entrée. Un nouveau pitch pour la joaillière, et cette fois, c’est un grand oui. La licence Hello Kitty lui est accordée et c’est désormais à elle de la sublimer, au niveau de l’Europe puis, plus tard, worldwide. Le succès est au rendez-vous pour les pièces à l’effigie du petit personnage. Surfant sur cette belle réussite, Tamara Barrier décide, une nouvelle fois par hasard, d’élargir la marque à la mode. L’idée lui vient lorsqu’elle aperçoit à la télévision la chanteuse Jenifer à l’époque de la Star Academy, portant un pull cachemire de la griffe Zadig & Voltaire, marqué « Elvis ». C’est un déclic pour Tamara, qui se met en tête d’allier cachemire et Hello Kitty. Hors de son domaine de la joaillerie, elle fait face au scepticisme du président de Hello Kitty. Elle s’associe alors avec des financiers spécialisés dans le prêt-à-porter. Un nouveau défi qu’elle se lance, en louant un petit stand avec quelques prototypes de pulls cachemires avec la tête de Hello Kitty. Un franc succès, et c’est ainsi que naît Victoria Couture. Mais en 2013, malgré des résultats impressionnants, l’aventure touche à sa fin pour la maison Victoria parce que les visions divergent entre le couple Barrier et les associés financiers. Pendant neuf ans, Tamara Barrier s’accorde une pause, notamment pour s’occuper de son troisième fils. « Je ne me voyais pas monter une autre société tout de suite parce que le nouveau marché et ses nouveaux acteurs ne correspondaient pas du tout à ma vision. Je ne me sentais pas à ma place, donc j’ai pris mon temps », explique la joaillière. « Mais en 2022, l’envie m’a pris d’y retourner. C’était le moment. » Pendant un an, Tamara développe une nouvelle collection, et enfin, se relance.
Tamara Barrier Joaillerie, une nouvelle aventure empreinte d’élégance
Partant d’une feuille blanche avec en tête son passé, son inspiration et son expérience avec Victoria Casal, elle analyse tout ce qui se passe autour de la joaillerie, cherchant le Victoria Casal de 2022. « Je n’ai pas cassé mes codes, je suis revenue à l’essentiel. Car dans la création, on revient toujours à notre essence. » Pour la joaillière, il n’y a pas de femme type Tamara. Elle est diverse. Tout est dans le cœur et dans l’émotion. « La femme Tamara est multiple et intergénérationnelle. C’est la femme d’aujourd’hui qui incarne tous les changements de tendance des vingt dernières années. » Active, curieuse, pour Tamara Barrier, c’est une femme qui voyage et qui se réveille différente d’un jour sur l’autre. Il fallait donc offrir un panel de pièces joyeuses, élégantes et sexy pour que les femmes puissent créer leur propre histoire au sein des collections de Tamara. Des collections qui naissent dans les ateliers portugais de la marque, qui marquent d’une main artisanale originelle les créations signées Tamara. Ces créations peuvent être retrouvées exclusivement en vente directe dans le 17e arrondissement parisien. Tamara Barrier reçoit les clientes directement chez elle. Un aspect personnel et intimiste qui plaît beaucoup. « Dans ce showroom, il y a ma bibliothèque privée avec plein de livres sur la joaillerie. Il fallait un lieu avec une empreinte. Un lieu atypique où les femmes peuvent se retrouver car l’achat du bijou est un moment d’émotion que l’on n’oublie jamais. »
Créatrice, Tamara Barrier construit le rêve. Et son mari Jean-Luc le réalise. Un vrai travail d’équipe plein d’alchimie qui fonctionne depuis plus de vingt ans. L’un dans la création et l’image, l’autre dans la production et le développement, le couple Barrier entend bien faire prospérer la maison joaillière en continuant de se motiver mutuellement. « Quand les deux vont dans la même direction avec les mêmes envies, ça fait naturellement avancer et on se lance dans de nouvelles aventures ! Je crois énormément en cette aventure Tamara Barrier. C’est un super challenge. » Et ça marche car la marque reçoit un bel accueil et un bon retour des clientes qui aiment ce que propose Tamara Barrier. Il y a une vraie appétence pour les chevalières, les pierres et l’aspect holistique mais avec une patte signature d’or travaillé et de pierre dure. Un look luxe décalé qui raconte une histoire de créateurs de talent et d’une femme, Tamara Barrier, qui les fait revivre à la mode d’aujourd’hui.
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