SECONDE MAIN |7,3 millions de Français prévoient de revendre certains de leurs cadeaux de Noel selon une étude de l’institut Kantar.
En bref :
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A chaque Noel, la même rengaine. Des cadeaux non-voulus, des fautes de goût… Bref les motifs sont légions pour vouloir se débarrasser de cadeaux que dont on se serait passer. Et avec les plateformes en ligne, du bon coin, à Amazon en passant par eBay, il y a de quoi faire pour transformer un présent non désiré en monnaie sonnante et trébuchante. S’il y a quelques années, on faisait encore semblant de ne rien savoir, tout le monde sait désormais de quoi il en retourne.
Selon l’étude de Noël Kantar pour eBay, cette année, 7,3 millions de Français prévoient de revendre leurs cadeaux de fin d’année, soit 18 %des Français contre 17 %en 2019 et 12 %en 2018. Cette coutume ne semble pas être inscrite dans la même mesure que chez nos voisins Européens puisque seulement 7 % des Italiens et Espagnols la pratique.
Trouver la bonne inspiration pour gâter ses proches n’est pas toujours une mission facile : 1 Français sur 3 a été déçu par au moins 1 cadeau l’année dernière. Mais l’idée de réellement décevoir par son choix de cadeau se fait moins pesant puisque près de 40 %des Français ne voit pas de mal au fait de le revendre lorsque ce dernier ne plait ou ne convient pas.
« Malgré une année difficile pour les Français, ces derniers comptent bien gâter leurs proches pour les fêtes de fin d’année. Nous nous attendons comme chaque année à un pic de nouvelles annonces dès le 25 décembre, un nombre qui augmente chaque année de 10 %. Cette année, près de 3,5 millions nouvelles annonces sont attendues entre le 25 décembre et le 3 janvier dont plus de 200 000 le jour de Noël ! Questions de pouvoir d’achat ou d’économie circulaire, les Français sont, chaque année, de plus en plus enclins à ce type de pratique » explique Sarah Tayeb, responsable du pôle vendeurs chez eBay en France.
Un enjeu écologique ou économique ?
Cette année, plus de 363 millions d’euros seront dépensés pour les cadeaux non désirés. Prise de conscience écologique ou économique, pas question de laisser les cadeaux non désirés dans un coin ou au fond d’un tiroir. Les Français comptent bien leur trouver un heureux propriétaire et pensent tirer en moyenne 52 € de la revente. La somme récoltée sera épargnée pour 43 %des Français, aidera à financer Noël pour 40 %,transformée en cadeau pour un proche pour 30 %ou en cadeau vraiment souhaité pour 28 %, ou donnée à une organisation caritative pour 8 %.
« Les Français ont de plus en plus le reflex de revendre les cadeaux de Noël reçu en double ou tout simplement parce-qu’ils ne leur correspondent pas. Parmi le top des cadeaux revendus dès le 25 décembre au soir, nous retrouvons les produits technologiques avec les consoles de jeux, les smartphones mais aussi les livres, CD, vinyles, les vêtements, les coffrets de parfum ou même des box cadeaux »,ajoute Sarah Tayeb, responsable du pôle vendeurs chez eBay en France.
16-34 ans, difficiles mais aussi les plus sensibles !
Éternels insatisfaits ou choc des générations, les millenials maintiennent leur statut de ceux recevant le plus de cadeaux non désirés sous le sapin. En effet, 1 Français sur 2 âgés de 16-24 ans affirment avoir été déçus par au moins 1 cadeau l’an dernier. Leurs aînés âgés de 34-54 ans et 55-64 ans se disent au contraire satisfaits (respectivement 66 % et 81 %).
Paradoxalement, les plus jeunes semblent avoir plus de difficulté à franchir le cap de la revente de cadeaux puisque 38 % des 16-34 préfèrent garder leurs cadeaux non désirés contre 26 % pour les 55-64 ans. La crainte d’être démasqués serait à l’origine de la retenue avec 15 %pour les 16-34 ans contre seulement 3 % chez les 55-64 ans.
Si près de 2 Français sur 5 n’ont pas d’objection à la revente des cadeaux de Noël, 41 % des Français se disent être blessés si leur cadeau était revendu pour gâter une tierce personne et 39 % si leur cadeau était revendu pour s’offrir à boire ou à manger. Cette action ravie bien au contraire 38 % des Français, si le cadeau était revendu au profit d’une association caritative ou revendu pour acheter un cadeau vraiment souhaité.
Une pratique encore disparate selon les régions
Les Français les plus difficiles à satisfaire semblent se trouver dans le sud de la France puisque 43 %des habitants de la région PACA ont été déçus par au moins 1 cadeau à Noël dernier, suivi de la région de Normandie (39 %) et l’Île-de-France (37 %).
Pour autant, le Pays de la Loire est la région où la revente des cadeaux non désirés se fait le plus assidûment (29 %), suivi de la Bourgogne-Franche-Comté (25 %), l’Île-de-France (21 %) et la Nouvelle-Aquitaine (21 %).
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