Le tout premier Sommet International de la Philanthropie s’est tenu à Monaco, à l’Auditorium Rainier III la semaine dernière (15.02.2018). L’événement a réuni des philanthropes éminents, des leaders d’opinion et des entrepreneurs venus d’Allemagne, de France, de Suisse, du Royaume-Uni, de Russie et de Monaco pour faire le point sur les stratégies philanthropiques dans le monde globalisé.
Le sommet a réuni les dirigeants des principales fondations européennes et monégasques, des institutions publiques et financières, dont la Fondation Prince Albert II de Monaco, la Fondation Princesse Charlène de Monaco, le Centre d’études politiques européennes de Bruxelles, l’Institut Maecenata de philanthropie et d’études sociales de Berlin, Institut International de l’Energie Atomique, UBS, BNP Paribas, la Compagnie Monégasque de Banque, Fairmont, Nautiq, Interbrand, Cecere et bien d’autres. Cet événement était organisé par la Fondation Antropov, une institution caritative à but non lucratif créée par l’entrepreneur et philanthrope Alexey Antropov, résident de Monaco.
Au cours du sommet, les conférenciers ont abordé divers sujets et idées du monde de la philanthropie. Daniel Gros, directeur du Centre d’études politiques européennes de Bruxelles, qui intervient fréquemment à Davos, a centré son propos sur la façon dont la richesse privée pouvait combler les lacunes publiques et s’est interrogé sur la capacité de la philanthropie privée limiter les échecs et la mauvaise gestion des gouvernements. Il a fait remarquer que la richesse privée est basée sur une économie mondiale, mais qu’elle doit être utilisée localement dans l’investissement social. Par conséquent, l’investissement social est de la philanthropie avec une vision à long terme. Rupert Graf von Strachwitz, fondateur de l’Institut Maecenata à Berlin et ancien responsable de Caritas et de l’Ordre Souverain Militaire de Malte en Allemagne, a présenté les dernières tendances en philanthropie et a noté que ces dernières années ont vu une augmentation considérable des actions non gouvernementales, et que par conséquent les institutions philanthropiques sont devenus des concurrents pour les Etats.
Certains des plus grands philanthropes monégasques se sont joints à la discussion. M. Luc Pettavino, copropriétaire du Monaco Yacht Show, très actif dans le domaine de la charité et fondateur de OnlyWatch, a partagé son expérience sur la façon dont l’industrie du luxe peut aider à améliorer la recherche médicale. Sir Stelios Haji-Ioannu, propriétaire d’EasyJet et fondateur de Stelios Philanthropic Foundation, a parlé de ce que cela signifie de se joindre à un club de «Giving Pledge» (campagne lancée par Warren Buffett et Bill et Melinda Gates) en consacrant la moitié de sa fortune à la charité. Olivier Wenden, directeur de la Fondation Prince Albert II de Monaco, a attiré l’attention sur le fait que, dans le monde d’aujourd’hui, la philanthropie ne peut pas résoudre efficacement les problèmes sociaux et écologiques à l’intérieur des frontières nationales, et que donc une stratégie globale est nécessaire.
Potentiellement, le Sommet international de la philanthropie à Monaco pourrait être un point de départ pour définir une sorte de stratégie philanthropique mondiale.
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