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Shell enregistre des bénéfices record alors que les géants du pétrole profitent de la flambée des prix après l’invasion de l’Ukraine

SEEFELD, AUSTRIA - 2019/07/23: A car parked at a British-Dutch oil and gas company Shell in Seefeld. Tyrol is a western Austrian state located in the Alps known for its ski resorts, trekking trails and historic locations. (Photo by Omar Marques/SOPA Images/LightRocket via Getty Images)

Le géant britannique de l’énergie Shell a annoncé jeudi les bénéfices annuels les plus élevés de son histoire, dépassant les attentes et suivant les annonces record des poids lourds américains Chevron et ExxonMobil, alors que l’industrie tire profit des prix de l’énergie et des bouleversements du marché causés par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

 

Faits marquants

  • Shell a annoncé un bénéfice annuel de près de 40 milliards de dollars (37 milliards d’euros) en 2022, le plus élevé des 115 ans d’histoire de la société.
  • Ce chiffre représente plus du double des 19,3 milliards de dollars que la firme a déclaré en 2021 et est bien supérieur à son précédent record de 31 milliards de dollars en 2008.
  • La majeure partie des bénéfices de Shell provient de ses activités gazières, qui ont largement bénéficié de la hausse des prix de l’énergie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
  • Wael Sawan, directeur général de Shell, a déclaré que les résultats « démontrent la force du portefeuille différencié de Shell » et la capacité de la société à fournir de l’énergie « dans un monde volatile ».

 

Contexte clé

Shell est le dernier des géants mondiaux de l’énergie à annoncer des bénéfices records pour l’année dernière, après l’invasion de la Russie qui a secoué les marchés mondiaux de l’énergie. En janvier, le géant américain ExxonMobil a annoncé près de 56 milliards de dollars de bénéfices l’année dernière, un record pour lui-même et pour toute société pétrolière américaine ou européenne. Chevron, autre poids lourd américain, a également affiché des bénéfices records de 36,5 milliards de dollars en 2022, soit plus du double de l’année précédente. La même flambée des prix qui a soutenu l’industrie a, à l’inverse, durement frappé les consommateurs américains et européens. Le prix du gaz a atteint un niveau record en juin, les factures d’énergie et de chauffage des habitations se sont envolées, de même que les prix des denrées alimentaires.

 

À surveiller

Le décalage entre les bénéfices records des géants du gaz et du pétrole et la flambée du coût de la vie a relancé l’attention sur le secteur. L’apparition de rapports de bénéfices exceptionnels tout au long de l’année a ravivé le débat sur les limites éventuelles à imposer aux bénéfices de ces entreprises. Les démocrates et la Maison Blanche ont accusé les compagnies pétrolières de thésauriser les bénéfices de la hausse des prix de l’énergie plutôt que de faire ce qu’elles peuvent pour faire baisser les prix. Au Royaume-Uni et dans l’Union européenne, les bénéfices records dans le secteur de l’énergie ont suscité des projets de taxes exceptionnelles sur les entreprises qui profitent de la hausse des coûts de l’énergie, bien que de nombreuses personnes aient critiqué ces projets, estimant qu’ils n’allaient pas assez loin. L’ampleur des bénéfices de Shell a suscité de nouveaux appels en faveur d’une taxe exceptionnelle plus sévère au Royaume-Uni.

 

Nombre important

1,9 milliard de dollars (1,7 milliard d’euros). C’est le montant que Shell a déclaré jeudi au titre de l’impôt sur les bénéfices exceptionnels. Cette somme est répartie entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, sans que l’on sache exactement comment elle a été divisée.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Robert Hart

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