Selon le World Economic Forum, 83 millions d’emplois supprimés, 69 millions de nouveaux emplois d’ici 2027

Le rapport sur l’avenir de l’emploi 2023, publié par le World Economic Forum (WEF), met en lumière des perspectives sur les évolutions du marché du travail dans les cinq prochaines années.

Le rapport du WEF sur l’avenir de l’emploi dresse la carte des emplois et des compétences de demain, en suivant le rythme du changement. Il s’agit de la quatrième édition du rapport, qui a été lancé pour la première fois en 2016. Il vise à analyser comment les macro-tendances et l’adoption de technologies sont susceptibles de reconfigurer les marchés du travail et de façonner la demande d’emploi et de compétences au cours de la période 2023-2027.

Le rapport du WEF prédit que près d’un quart des emplois dans le monde changeront au cours des cinq prochaines années, en raison de tendances macroéconomiques et de progrès technologiques qui perturbent les marchés du travail. D’ici 2027, 69 millions d’emplois seront créés et 83 millions seront supprimés, ce qui entraînera une diminution nette de 14 millions d’emplois, soit 2 % des emplois actuels. La croissance de l’emploi sera stimulée par la transition écologique et la relocalisation des chaînes d’approvisionnement, tandis que l’adoption des technologies et l’amélioration de l’accès numérique entraîneront des changements importants sur le marché du travail, avec un gain net d’emplois. Les emplois qui connaîtront la croissance la plus rapide seront les spécialistes de l‘IA et de l’apprentissage automatique, les spécialistes du développement durable, les analystes de la veille stratégique et les spécialistes de la sécurité de l’information. En outre, 44 % des compétences d’un travailleur devront être mises à jour, la priorité la plus élevée étant accordée à la pensée analytique et créative.

Pour la France, le rapport prévoit 19 % de changements d’emploi d’ici 2027, contre une moyenne mondiale de 23 %. Selon les entreprises interrogées, 60 % d’entre elles s’attendent à ce que les investissements dans la transition verte stimulent la croissance de l’emploi, suivis par les investissements dans l’adaptation au changement climatique (57 %) et l’adoption accrue des nouvelles technologies (56 %). Les spécialistes de l’IA et de l’apprentissage automatique, ainsi que les analystes et scientifiques des données, seront les principaux acteurs de la transformation de l’industrie.

Le rapport indique également que les macro-tendances, telles que la transition verte, les normes ESG et la localisation des chaînes d’approvisionnement, sont les principaux moteurs de croissance de l’emploi, tandis que les défis économiques, tels que l’inflation élevée, le ralentissement de la croissance économique et les pénuries d’approvisionnement, constituent la plus grande menace. L’adoption croissante des technologies et l’intensification de la numérisation entraîneront un important taux de roulement sur le marché du travail, avec un effet positif net global sur la création d’emplois. La directrice générale du Forum économique mondial, Saadia Zahidi, a déclaré que les progrès rapides de l’IA et d’autres technologies risquent d’ajouter encore plus de doutes quant à l’avenir du travail. Elle a toutefois souligné qu’il existe une solution claire pour garantir la résilience : les gouvernements et les entreprises doivent investir dans l’enseignement, la reconversion et des structures de soutien social pour garantir que les individus soient au cœur de l’avenir du travail.

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