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Sam Laidlow : le champion du monde français de l’Ironman

À l’âge de 24 ans, Sam Laidlow a inscrit son nom dans l’histoire du triathlon en devenant le tout premier Français à conquérir le championnat du monde d’Ironman à Nice, en septembre dernier. Né en Angleterre et élevé dans les Pyrénées-Orientales depuis l’âge de trois ans, Laidlow incarne la détermination, le talent et le partage. 

Par Alice Masson

 Il est depuis septembre sur le toit du monde. Sam Laidlow est devenu, à Nice, le nouveau champion du monde français de l’Ironman, ce triathlon aux dimensions XXL. L’engagement du sportif se manifeste autant dans les podiums que dans son désir de partager ses connaissances et expériences. Que ce soit à travers le coaching, les entraînements intensifs, ou les échanges avec ses partenaires, Laidlow puise une énergie inépuisable dans le partage, car victoire ne se mesure pas qu’aux médailles, mais aussi par la capacité à inspirer et à évoluer humainement. Nous avons pu échanger avec lui lors de la cérémonie des 30 under 30, lors de laquelle il était speaker.

Forbes France : Votre réputation d’attaquant a été votre force lors du triathlon de Nice. Etes-vous satisfait de votre course?

Sam Laidlow : Absolument, c’est l’accomplissement de ma vie. Les émotions sont tellement fortes, lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée, c’est comme si tout le monde partageait cette victoire avec moi. Mon style offensif, je l’ai toujours eu. Je n’ai pas peur d’échouer. Je préfère tenter quelque chose de spectaculaire, même si cela signifie échouer. L’an dernier, j’ai fini deuxième, mais j’ai toujours cherché à remporter la victoire. C’est soit ça passe, soit ça casse. 

Qu’est-ce que cette première place change pour vous et votre organisation qui vous accompagne sportivement et économiquement  ?

S.L. : Jusqu’à présent, cela a entraîné beaucoup de sollicitations. J’étais un peu préparé avec mon record de vélo à Hawaï, puis, j’ai été propulsé sous les projecteurs. Avant cette course, j’étais simplement un gamin qui s’entraînait dans son petit village. Cela a été un changement significatif, et je dois m’adapter à cette nouvelle visibilité.

Parlez nous de votre organisation. En quoi consiste-t-elle ? Quelles personnes la composent?  

S.L. : Contrairement à un footballeur ou un cycliste, nous sommes les responsables de notre petite équipe, et nous devons tous apprendre à gérer certaines situations. Nous revenons d’Italie où j’ai organisé un team building avec mon équipe, composée de mon père, l’entraîneur, ma copine, Florence, la responsable de la communication (et un pilier central de notre équilibre !), et de ma mère qui veille à ce que je prenne bien tous mes repas et assure l’intendance. Mon manager est un ancien triathlète professionnel. Mon médecin m’accompagne également. J’ai aussi David Spindler, un neuroscientifique-psychologue, une nutritionniste, un vidéaste et un community manager.

Pourquoi avoir choisi le triathlon longue distance, étant donné que cela nécessite un énorme volume d’entraînement ?

S.L. : Mes parents se sont installés en France pour organiser des stages de triathlon. Mon grand-père était déjà impliqué dans ce sport. J’ai grandi dans un gîte où je rencontrais toujours des triathlètes venant s’entraîner sous les ordres de mon père. C’était devenu un objectif pour moi (en plus, j’avais déjà un coach). 

Le triathlon longue distance est encore peu médiatisé. Comment améliorer le « show »?

S.L. : C’est un sport qui demande du temps, avec 3,8 km de natation, 180 km de vélo et un marathon de 42 km. Si on veut le médiatiser, il faut couvrir l’évènement sur toute une journée, car l’épreuve dure environ 8 heures. Les athlètes doivent chercher à devenir des personnalités en dehors du sport. Les gens s’intéressent souvent à des personnalités, à un caractère. Regardez le MMA avec Taylor Record, par exemple. Il faut être un héros. Ce sont les héros qui inspirent les enfants.

Quelle empreinte aimerais-tu laisser dans ton sport?

S.L. : C’est une excellente question. Je veux rendre le sport un peu plus attractif, donner envie aux enfants de pratiquer ce sport. Quand j’étais jeune, à l’école, quand on me demandait ma profession future, je mettais « triathlète », et on me répondait que ce n’était pas un métier. Aujourd’hui, je gagne ma vie grâce à ce sport. Je souhaite que le sport devienne plus ludique et familial. C’est un projet viable qui transmet de belles valeurs telles que le respect, le travail et la discipline. 

 

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