Chacun peut le constater, les rues parisiennes sont vides. L’étude du cabinet MKG consulting vient chiffrer l’ampleur de la catastrophe annoncée pour le tourisme dans la Capitale.
Juin a été catastrophique pour l’hôtellerie parisienne. Selon MKG Consulting, le taux d’occupation constaté dans les hôtels de Paris au mois de juin 2020 a été de 8,3 % pour les 39% d’hôtels qui avait rouvert. Problème : à Paris, le mois de juin est le mois le plus porteur pour la capitale cumulant les premières arrivées de vacanciers et une activité d’affaires.
Même si entre le 6 et le 13 juillet le taux de réservation des hôtels pour juillet-août a crû d’1,5 point à Paris et dans le reste de l’Ile-de-France, et de 3 points dans les autres grandes métropoles françaises, selon les derniers chiffres publiés par MKG Consulting, le niveau des réservations à Paris témoigne d’un retard de la capitale qui semble se prolonger sur les semaines et mois à venir. Avec un taux d’occupation de 30 % sur les deux premières semaines de juillet alors même que seule 42 % de son offre hôtelière habituelle était disponible à la vente.
Les chutes de chiffres d’affaires du secteur vont de -50% de CA en hôtellerie super-économique, plus souvent restée en exploitation, à -70% en haut de gamme & luxe, durement touchée par l’absence des clientèles internationales.
Heureusement en régions, le taux d’occupation sur les 13 premiers jours de juillet est remonté à 55%, dans un parc hôtelier qui y est ouvert à 84%.
« Une bonne dynamique portée par les hôtels du littoral et des destinations de vacances qui bénéficient d’arrivées de clientèles domestiques, tandis que les grandes métropoles, traditionnellement plus exposées aux clientèles internationales ou d’affaires, sont encore en deçà des 40% de taux d’occupation avec un parc aux 4/5e ouvert », expliquent les auteurs de l’étude.
Lueur d’espoir pour les hôteliers, les prises de réservation semblent tout de même enfin légèrement accélérer. Les bonnes conditions climatiques accélèrent les réservations de dernière minute et devraient donc atténuer la chute, mais le retard constaté n’en demeure pas moins massif. Plus préoccupant, les perspectives restent encore atones pour la rentrée de septembre-octobre, notamment à Paris où les annulations sont toujours plus nombreuses que les prises de réservation.
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