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Rencontre avec… Sitalacarte, la start-up qui veut aider les indépendants et TPE à développer leur visibilité en ligne

La crise sanitaire a renforcé la fracture numérique auprès de nombreuses TPE et professions indépendantes. Manque de temps, d’argent, ou de connaissances, en 2020, près de 63 % des entreprises françaises ne bénéficient pas de site internet adapté à leur activité. Pour y remédier, Valéry Lontchi a créé Sitalacarte : une solution “no code” qui permet de créer automatiquement des sites internet pré-personnalisés.

 

Bonjour Valéry, qui êtes-vous et que propose Sitalacarte ?

Valéry Lontchi : Avocate de formation et conférencière, j’ai enseigné le droit et fondé mon cabinet d’avocats. Ma passion pour la technologie m’a conduite vers la création de solutions numériques innovantes, telles que Sitalacarte, pour aider massivement les TPE et les professions libérales à digitaliser leur activité.

Mon ambition est de donner aux petites entreprises les moyens de développer leur visibilité en ligne, leur clientèle et leur productivité, comme les grandes entreprises.

 

Pour cela, il fallait une solution facile d’utilisation, rapide et à un coût très attractif. C’est ainsi qu’est née Sitalacarte.com, une solution « no-code » qui permet de créer automatiquement des sites internet pré-personnalisés en fonction du secteur d’activité de l’entreprise, sans aucune connaissance technique et à partir de 24€90/mois… L’utilisateur peut modifier les textes, les photos, les couleurs, ajouter des vidéos et des modules du type boutique en ligne, prise de rdv en ligne ou encore téléconsultation. Tout est centralisé dans un guichet unique pour lui éviter de se disperser ou de perdre du temps.

 

Quels sont, selon vous, les principaux freins à la création d’un site web chez les TPE ?

En 2020, seulement 37 % des petites entreprises avaient un site internet adapté à leur activité !

Le retard numérique de ces entreprises est lié à quatre principaux obstacles que sont le manque de temps, l’absence de budget, le défaut de compétences techniques, mais surtout l’insuffisante sensibilisation au potentiel du numérique, qui entrave l’accès de ces entreprises à des solutions simples et peu coûteuses. Plusieurs micros ou petites entreprises ne perçoivent pas le digital comme un canal d’acquisition de clients ou un moyen d’optimiser leurs performances économiques.

 

Pourquoi pensez-vous qu’il est aujourd’hui primordial d’avoir une visibilité sur le net ?

Les TPE qui ont un site internet sont en moyenne 2 fois plus visibles et génèrent 30 à 50 % de chiffre d’affaires en plus que celles qui n’ont pas de site web. La raison de cette différence est évidente : lorsqu’en plus d’une activité physique, on a une présence en ligne, on multiplie les canaux d’acquisition de clients et on peut rayonner au-delà de son périmètre géographique. La crise sanitaire a révélé la nécessité et même l’obligation pour les entreprises de se conformer aux codes de la transition numérique, mais elle a également mis en lumière les opportunités de cette transition et accéléré l’évangélisation des TPE.

 

Une bonne visibilité sur le net est fondamentale car elle va permettre aux entreprises de booster leur chiffre d’affaires en ligne et leur productivité, de fidéliser leurs clients et d’améliorer leur prospection.

 

La digitalisation ce n’est pas seulement de la visibilité, c’est aussi l’automatisation de process à faible valeur ajoutée, comme la gestion des prises de rdv, la facturation ou encore l’envoi de mail de confirmation. Ce type d’automatisation permet de gagner en productivité et donc en efficacité, en temps et investissement financier.

 

Pensez-vous que certains secteurs souffrent plus que d’autres du phénomène de fracture numérique ? Si oui, lesquels ?

Je ne pense pas qu’il y ait de secteurs en particulier. Il s’agit d’un phénomène global, particulièrement perceptible entre les petites et les grosses entreprises. Le point commun entre les entreprises qui souffrent d’un retard numérique est leur petite taille. Qu’il s’agisse des artisans, des commerçants ou encore des professions libérales, le problème du retard numérique et de son impact négatif sur leurs performances économiques est le même.

La fracture numérique entre grandes et petites entreprises a été mise en exergue et fortement accentuée par la crise sanitaire. Lors du premier confinement de très nombreux professionnels ont dû cesser totalement leur activité, le passage au click & collect a connu un essor considérable et tout cela a beaucoup sensibilisé les TPE sur l’opportunité que représentait le digital.

 

On assiste également à une guerre de la visibilité sur internet. Quels conseils donneriez-vous aux décideurs qui essayent de se faire une place sur la toile ?

Mon conseil est de s’orienter vers le « no code », qui permet à des utilisateurs n’ayant pas de connaissances en informatique de bénéficier de solutions numériques optimisées à des coûts abordables. Naturellement, il convient de commencer par créer un site internet pour présenter son activité et proposer ses produits ou ses services. Ensuite l’entreprise peut créer gratuitement une page Google My Business pour un bon référencement local et créer une page entreprise sur les gros réseaux sociaux de type Facebook, LinkedIn, Twitter etc. Les entreprises qui ont plus de budget pourront aller encore plus loin, en investissant dans le référencement naturel et payant, dans la création d’une communauté active ou encore dans les relations publiques.

 

Quels sont vos projets pour les deux années à venir ?

Nous avons comme ambition d’accompagner massivement les petites entreprises dans leur transformation numérique, soit directement, soit au travers de partenariats avec des organisations professionnelles.

Nous voulons également développer une communauté d’entrepreneurs regroupant des TPE de tous les secteurs, qui échangeraient sur les bonnes pratiques et les bons plans du type no-code, lorsque l’on crée une entreprise ou que l’on souhaite la faire croître. Afin de répondre toujours mieux aux attentes de nos clients, nous enrichirons notre solution d’encore plus de fonctionnalités, de modules et de modèles de site adaptés à chaque secteur d’activité.

Notre ambition est d’aller encore plus loin dans notre approche verticale, car c’est ce qui fait que notre solution n’est pas un outil de digitalisation généraliste, mais plutôt un spécialiste de chaque secteur d’activité, un multi-spécialiste !

 

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