Le 2 décembre, rendez-vous chez OneRagtime dans leurs locaux flambants neufs, cette fois en présence de Philippe Bourguignon.
Philippe Bourguignon est l’ex patron du club Med et d’Eurodisney et aujourd’hui il est responsable des investissements chez Revolution Places (fond d’investissement de Steve Case fondateur d’AOL)
Philippe Bourguignon, vous revoilà en France ?
J’avais envie de reconnecter avec la France, et je cherchais un moyen. J’avais bien pensé à intégrer un conseil d’administration, mais pour l’instant, il s’agit surtout d’y faire monter les femmes, à hauteur de 40%… Donc il n’y a plus trop de places pour les hommes ! (rires) Et là, Jean-Marie Messier, que je connais depuis longtemps et avec qui j’ai toujours gardé de très proches relations m’a suggéré de rencontrer Stéphanie. J’ai estimé que OneRagtime était précisément dans le mouvement, à la pointe de ce qui se dessine en matière de capital-risque.
Pourquoi OneRagtime ?
Parce que c’est un fonds disruptif. OneRagtime accompagne les grands groupes dans leur transformation digitale. Or, leur problème, c’est qu’aujourd’hui, 2/3 des patrons de ces grandes sociétés vivent dans un monde qui n’existe plus. Et ils ne le savent même pas ! Ils vont dans le mur sans le savoir ! Dans le 1/3 restant, la moitié voit venir la révolution et est paralysée, et l’autre moitié la voit venir aussi, mais veut se bouger. L’une des choses à faire, pour ces derniers, c’est alors d’investir dans nos start-ups qui viennent perturber le marché, comme Uber ou Zipcar l’ont perturbé. C’est là le rôle des investissements corporate, et OneRagtime l’a parfaitement compris.
Comment les aidez-vous, concrètement ?
Eh bien la plateforme marche, le site marche, l’appli marche, et les jeunes qui travaillent là sont très bons. Réellement, je trouve que les jeunes sont bien meilleurs qu’à notre époque ! (rires). Ils sont intelligents et pensent « out of the box », ils allient des choses rares, la tête dans les étoiles et les pieds sur terre, le talent d’être créatif et de savoir exécuter.
Je peux les aider en ouvrant les portes, en sourçant des investissements et en levant des fonds. Et une fois que les start-ups sont dans l’écurie, on peut aider l’équipe de gestion à réfléchir à la façon de structurer la croissance.
C’est cela, le plus gros problème des start-ups, actuellement ?
Oui : c’est la sous-estimation de tout ce qui est « consumer oriented ». Les start-uppers savent faire du marketing viral, ça ne marche pas mal via les réseaux sociaux. Du coup, ils obtiennent vite 10 000 clients. En revanche, pour avoir les 25 000 suivants, ils vont se retrouver à payer 200$ par tête ! Et puis ensuite, au bout de 2-3 ans et un parcours exceptionnel, ils n’auront pas le bon directeur financier, ou pas le bon directeur des opérations, et soudain, leur entreprise va se déliter.
Vous les aidez au niveau opérationnel aussi, alors ?
Oui. Ceux qui pensent que les capital-risqueurs sont uniquement là pour procurer des capitaux se trompent.
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits