Une contribution de Sylvie De Gil, Senior Digital Marketer, Washington DC, www.jomsymarketing.com
En 2021, le concept du Metaverse est arrivé comme un rêve, inspiré par des récits de science-fiction comme Snow Crash.
Des géants comme Meta (anciennement Facebook), assuraient que la prochaine grande révolution technologique était en marche. L’idée de créer un monde virtuel immersif avec des interactions sociales, professionnelles et commerciales a captivé, fasciné les esprits. De nombreuses entreprises ont investi massivement dans des terrains et immeubles virtuels, convaincues de participer à cette dimension numérique. Cependant, beaucoup de ces projets ont connu des désillusions, entraînant des pertes financières substantielles. Mais des visionnaires, encore plus visionnaires que Zuckerberg, ont vendu leurs biens avant la descente sur terre avec des profits énormes. Ils ont senti venir la catastrophe !
Cela dit, aujourd’hui, à l’aube de 2025, des initiatives menées par Mark Zuckerberg et d’autres industriels montrent qu’il pourrait y avoir une renaissance du Metaverse. Cet article explore pourquoi certaines entreprises continuent de croire en ce projet et comment elles se préparent à utiliser le Metaverse pour leurs activités futures, alors que certains restent sceptiques quant au succès de ce renouveau.
Retournons en 2021-2022 quand Mark Zuckerberg a fait un pari incroyable en investissant dans le Metaverse, changeant même le nom de son entreprise pour signaler cet engagement. De grandes marques comme Gucci, Nike et Coca-Cola se sont précipitées dans l’aventure, organisant des événements virtuels comme des lancements de produits, des défilés de mode, des réunions d’affaires, dans des mondes extraordinaires comme Decentraland et The Sandbox… pour offrir une alternative aux outils numériques traditionnels.
Pourtant, malgré cet élan initial et en dépit des investissements massifs, les difficultés techniques et l’absence d’une acceptation et même compréhension massive de la part du « public » ont rapidement ébranlé le rêve du Metaverse. Les coûts des équipements de réalité virtuelle (VR) et augmentée (AR) étaient prohibitifs et inaccessibles pour de nombreuses personnes et entreprises. Sans oublier, la qualité de l’expérience pas toujours au rendez-vous et les préoccupations concernant la vie privée et la sécurité des données ont aussi freiné l’adoption.
En fait, les mondes virtuels n’ont pas attiré le grand public. Cependant, des grandes entreprises ont réussi à tirer parti du Metaverse jusqu’à présent. Coca-Cola a lancé des NFT collectors et organise des événements virtuels dans le Metaverse, renforçant ainsi son image de marque innovante. JPMorgan Chase a ouvert un salon virtuel appelé Onyx Lounge dans Decentraland, devenant ainsi la première banque à établir une présence dans le Metaverse. Samsung aussi qui a créé Samsung 837 X, une réplique virtuelle de son magasin phare à New York, offrant des expériences interactives aux visiteurs. Un autre exemple est Accenture qui a créé le Nth Floor, un espace de travail virtuel pour la formation et la collaboration de ses employés.
Pour d’autres, les pertes financières ont été massives, notamment pour Meta. En 2023, Reality Labs, la division chargée du développement du Metaverse, a annoncé une perte de 3,7 milliards de dollars.
De plus, les entreprises ayant investi dans des biens immobiliers virtuels, comme notre agence par exemple (nous avons fait concevoir un immeuble par un architecte espagnol pour être avant-gardiste dans notre métier : une ruée vers l’or dans l’univers digital ) ont aussi essuyé des pertes considérables lorsque les terrains ont perdu leur valeur. Malgré cela, certains continuent de croire que le potentiel du Metaverse est loin d’être épuisé.
Un renouveau en 2025 ?
Mark Zuckerberg ne se décourage pas et voit toujours dans le Metaverse un « avenir des connexions numériques ». En 2025, Meta va continuer à se concentrer sur le développement de ce monde virtuel.
En parallèle, des plateformes comme Decentraland et The Sandbox continuent de proposer des solutions pour les entreprises cherchant à organiser des événements virtuels ou à créer des expériences interactives.
Alors que le Metaverse semblait initialement être accessible à toutes sortes d’entreprises, il devient évident qu’en 2025, il sera principalement exploité comme aujourd’hui, par de grandes entreprises qui ont les ressources pour tirer parti de cette technologie. Des exemples comme Microsoft, Meta et Google continuent de développer des environnements virtuels adaptés aux besoins des entreprises mondiales. Certains experts pensent donc que le Metaverse a encore un potentiel de croissance à long terme et que, selon certaines estimations, le marché pourrait atteindre 280 milliards de dollars d’ici 2025.
Cependant, des petites et moyennes entreprises pourraient également y trouver leur place, dans des secteurs comme le gaming, la mode ou le commerce en ligne. Les cas d’usage les plus prometteurs incluent les showrooms virtuels, où les clients peuvent explorer des produits en trois dimensions, ou encore des formations professionnelles immersives où les employés interagissent avec des environnements virtuels réalistes pour apprendre de nouvelles compétences.
Il est donc fort possible que d’ici 2025, le Metaverse devienne un pilier central pour certaines industries et renaisse peu à peu. Mais la prudence s’impose pour les investisseurs actuels.
À lire également : L’IA générative : facteur clé de croissance pour les grandes entreprises
Sources :
Cointelegraph :
Meta is planning mixed reality glasses they’re calling ‘Puffin’ — Report
Medium :
How Big Will the Metaverse Economy Be in the Year 2025? | Medium.
Globenewswire :
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